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EAN : 9782402134286
155 pages
La Table ronde (31/12/1990)
2.33/5   3 notes
Résumé :
Le sang est celui qui jaillit d’Angel, le matador blessé par le fauve. L’or est celui qui transcende l’habit de lumière, marque la différence entre le maestro et Nacho, le subalterne, le miroir trouble d’Angel. Pour arrêter le temps, Nacho invoque le fantôme de Don Pascual et de feu sa gloire. Alors se dessine la trame de l’histoire qui les a conduits là, lui et le fragile Angel, son dieu vivant. Vivant... mais pour combien d’instants encore ?
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Abasourdie, ce court roman, l'un des premiers de Françoise Bourdin me laisse pantoise.
Le sujet tout d'abord; Angel, le matador, vient d'être encorné, il se vide de son sang et Nacho, le péon , qui veille sur lui depuis son plus jeune âge, le soutient de son mieux , la main enfouie dans la plaie pour arrêter l'hémorragie.
Nacho se souvient, Nacho évoque la dureté, l'intransigeance, l'autoritarisme sans faille de Don Pascual qui voulait voir son héritier au centre de l'arène. Il a essayé de le protéger des foudres paternelles, remplaçant au mieux sa mère ..
L'écriture ensuite. La plume est précise, sèche et combattive. les mots claquent et font mouche. Un adolescent pris dans les rets d'un père tyrannique, un adolescent ne vivant que pour affronter l'adversaire, un adolescent qui risque à chaque combat de ne pas atteindre l'âge d'homme.
Je sens déjà l'opprobre , oser lire un roman qui parle de tauromachie, mais détrompez vous, certes la tauromachie est là, bien présente mais ce n'est pas le sujet du roman, juste le décor dans lequel un père exerce son droit de "vie ou de mort" sur son fils ...
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Elle n’avait pas le goût du drame, ta mère, et elle savait que ça deviendrait son pain quotidien si elle s’attardait. Elle avait déjà passé des années à supplier ton père d’arrêter, elle avait attendu sa despedida assez longtemps pour ne pas accepter que ça recommence. Les taureaux étaient ses ennemis, affaire personnelle, jusqu’au dernier utrero de l’élevage.
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A chaque fois la débâcle, la dispute, et l’hiver entier s’écoulait dans le même malentendu. Les gens disaient à ton père de te laisser. Même le marquis lui avait prédit, un jour de tienta, que ça finirait par un drame, et que rien au monde ne pourrait faire de toi un torero correct. Ça rendait fou ton père, il faut le comprendre, il avait beau ne jamais te voir comme moi je te voyais quand nous étions seuls au fond des pâturages, il savait tout de même que tu étais né pour ça, fait pour ça, ou alors à quoi lui aurait servi un fils qu’il avait eu tant de mal à sortir de lui pour le déposer — enfin ! — dans le ventre de sa femme ?
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Quoi qu’il en soit, je t’aimais bien, les autres aussi, et même ton père, ça ne sert à rien de se persuader du contraire, il t’aimait.
Il était forcé de t’aimer. Tu étais la seule preuve qui lui restait. En te regardant il pouvait constater — et il en avait besoin tout le temps — qu’il y était arrivé quand même, avec sa femme. Tu le sauvais du naufrage, de l’obsession. Donc il t’aime, fut-ce avec des raisons aussi noires que celles-là. Et il ne va pas tarder à se montrer, le temps qu’il se dégage de son gradin, et c’est moi qu’il va engueuler, comme d’habitude !
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Oui, l’or est pour toi, maestro, et toutes les couleurs qu’il te plaît de porter. Tu m’as laissé le rouge, que tu détestes, le rose que tu n’aimes pas, il faut bien qu’on se mette d’accord pour nos habits de lumière, mais, le soleil, c’est toujours sur toi qu’il a le mieux brillé ! Alors j’ai quand même la ressource de pouvoir mettre un peu de haine dans ces trois mots qui me vengent, certains jours : « C’est l’heure, Angel. »
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Les filles et les femmes crevaient d’envie pour lui, toutes. Il leur faisait la cour, puis il s’en tenait là, forcément ! Et leur désir, leur concupiscence, ça finissait par dégoûter ta mère d’elle-même. Quand elle a voulu partir, il lui a dit — mais il était ivre, il buvait pas mal depuis qu’il ne toréait plus —  : « Il n’y a pas que le cul qui compte ! » I
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