Citations sur Les passagers du vent, tome 3 : Le comptoir de Juda (22)
-Viens voir cet olibrius qui fait le course tout seul avec son hache.Tu vas pas me dire il est normal ,non ?!
-Lui pas librius ,Mamary.Lui porte -bâton ,messager.
Toi pas penser, c'est mieux !... c'est grande folie de choisir sa route avant de savoir de quel côté va la tempête ...
Qui voulez vous faire pleurer sur le sort des esclaves ? ... le peuple ? ... il a déjà bien assez de sa propre misère, va ! Les nobles ? ... ils sont indifférents aux pauvres drilles qui crèvent de faim aux portes même de leurs châteaux, alors ... ! Veux tu que je te dise ? ... pour tous ces gens là, l'Afrique ... ça n'existe même pas !
- Allons donc ! Je suis persuadé que votre jardin abrite des fruits merveilleux.
- C'est moi je choisis le jardineur !...
- Tu rêves, petite fille ! Tu rêves !
- Si tu acceptes de partager mes nuits, tu dois aussi accepter de partager mes rêves !
- Et toc !... Ça est bien envoyé, mais pas beaucoup très honnête, non ?!...
- Dis donc, toi ! On ne t'a pas sonnée pour nous tenir la chandelle, que je sache !
- Dommage ! Mais si tu gueules comme ça, tu vas réveiller ma baby !
… tant de mains suppliantes sont en vain tendues vers le ciel, que j'ai depuis longtemps cessé de croire qu'il était habité.
- Dans les pays chaud, un petit baiser, c'est juste un truc pour se rafraîchir le gosier.
- Ben si tu as besoin de te rafraîchir le cul, demande de l'eau douce au capitaine ! On vient juste de faire plein !
Le niveau du plafond de cette pièce limite sans doute, l'élévation de vos pensées, Monsieur Bernardin ! … C'est par milliers que nous arrachons, chaque année, hommes, femmes et enfants à leur terre et à leur famille, afin qu'ils arrosent de sueur et de sang des produits dont nous n'avons peut-être même pas besoin ...
(Côte de Dahomey, futur Bénin. Étienne de Viaroux et Isa visitent le village autochtone)
Viaroux porte un mouchoir à ses lèvres: Nous voici en plein marché. Tout ce grouillement... J'espère que vous n'êtes pas incommodée par l'odeur?
Isa: Rassurez-vous, Monsieur! Votre parfum est bien un peu violent mais on finit par ne plus y penser!
Viaroux, vexé: Je... Je parlais de l'odeur du nègre...!
Nos marins risquent leur vie pour permettre aux colons d'enrichir le Royaume. Ils n'ont que faire des élucubrations de quelques sages nantis qui attendent d'avoir fait fortune dans le "bois d'ébène" (*) pour trouver brusquement ce commerce immoral.
(*) bois d'ébène: esclaves noirs déportés aux Amériques