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Citations sur Serial Killers : Enquête mondiale sur les tueurs en série (6)

Or les études que j'ai menées sur les tueurs en série français montrent que 91% d'entre eux sont déjà connus des services de police, de gendarmerie ou de la justice, avant même de commettre leur premier viol ou assassinat. Guy Georges, Sid Ahmed Rezala, Patrice Alègre sont tous passés par des actes de petites délinquance avant de gravir les échelons les plus graves de la criminalité. En outre, notre pays manque de personnel qualifié et nos laboratoires sont cruellement sous-dimensionnés pour permettre un fonctionnement optimal du FNAEG.
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(Edmund Kemper) page 375
Interroger Ed Kemper n'est pas une tâche aisée.
... à la fin des années 70, Robert REssler agent du FBI, rend visite à Kemper pour la 3ème fois, dans sa prison de haute sécurité pour une interview en tête à tête. Au bout de 4 heures, Ressler apuie sur la sonnette pour appeler le gardien. En 15 minutes il sonne 3 fois. Pas de réponse. Kemper prévient son interviewer : cela ne sert à rien de s'énerver, c'est l'heure de la relève et du repas des condamnés à mort. Avec une pointe d'intimidation dans la voix, Kemper ajoute, en grimaçant, que personne ne répondra à l'appel avant au moins un quart d'heure :
"Et si je deviens dingue tout d'un coup, tu aurais pas mal de problèmes, n'est-ce pas ? Je pourrais te dévisser la tête et la placer sur la table pour souhaiter la bienvenue au gardien..."
Pas très rassuré, Ressler lui répond que cela rendrait son séjour en prison encore plus difficile. Kemper lui réplique q'un pareil traitement envers un agent du FBI lui apporterait au contraire un énorme respect auprès des autres prisonniers :
"Tu t'imagines quand même pas que je uis venu ici sans moyen de défense ! dit l'homme du FBI.
- Tu sais aussi bien que moi que les armes sont interdites aux visiteurs " répond Kemper en se moquant.
Au fait des techniques de négociation en cas de prise d'otages, Robert REssler cherche à gagner du temps. Il parle d'arts martiaux et d'autodéfense. Finalement, le garde fait sont apparition et Ressler pousse un grand soupir de soulagement. En quittant la salle, Kemper lui adresse un clin d'oeil, et, en posant le bras sur son épaule, lui déclare :
" Tu te doutes bien que je ne faisais que plaisanter, hein ?"
Depuis cet incident, les agents du FBI n'ont plus le droit d'interroger seuls des tueurs en série.
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[...] ... Un jour, dans un magasin, j'assiste à un tour de magie, celui de la fausse guillotine. Vous mettez une pomme de terre sous la lame, tandis que quelqu'un passe son cou dans une ouverture prévue à cet effet. La lame tombe et seule la pomme de terre est coupée en deux. Le magicien demande un volontaire et une belle jeune fille blonde se présente, poussée par son petit ami. Tout le monde rigole. Moi, à ce moment, je flippe complètement et je perds contact avec la réalité. Cela n'aurait pas dû m'arriver. Comment imaginer que l'on puisse couper la tête de quelqu'un dans un magasin ? J'étais fasciné, ce concept de décapitation était tellement excitant à mes yeux qu'il m'a hanté pendant des semaines. Bien avant mon premier crime, je savais déjà que j'allais tuer, que cela se terminerait ainsi. Les fantasmes sont trop forts, trop violents. Je sais que je ne serai pas capable de les contrecarrer. Ils reviennent sans cesse à la charge et ils sont trop élaborés ... On parle quelquefois de la face obscure de telle ou telle personne. Tout le monde pense à des choses qu'il garde enfouies au plus profond, parce qu'elles sont par trop cruelles et horribles pour être exprimées : "J'aimerais lui faire sauter la tête, ou tuer ce type." Nous le faisons tous, un jour ou l'autre. Moi, j'y pensais tout le temps. J'avais constamment des pensées négatives. A un moment donné de votre croissance, vous parvenez à surmonter cette phase morbide. Moi, non. Un adulte peut guider un enfant en lui montrant une autre voie. Ma mère était là, au contraire, pour m'humilier et me battre. Elle me montrait à quel point les mâles étaient insignifiants. En quelque sorte, elle a précédé de quelques années les mouvements féministes ! Je sais que ce n'est pas juste de parler ainsi d'une morte qui n'est pas là pour se défendre. Son propre père avait été quelqu'un d'insignifiant et elle avait dû prendre les choses en main dès son plus jeune âge. Maman s'occupait de tout. Elle ne savait pas comment agir autrement. ... [...]
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Depuis quelques années, la France s'est dotée d'un fichier d'empreintes génétiques, le FNAEG, mais il fonctionne hélas encore trop au ralenti. Pourquoi un tel retard là où l'Angleterre et les Pays-Bas gèrent plusieurs millions d'empreintes alors que nous disposons d'un vivier d'à peine quelques milliers d'individus ?
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[...] ... Un jour, dans un magasin, j'assiste à un tour de magie, celui de la fausse guillotine. Vous mettez une pomme de terre sous la lame, tandis que quelqu'un passe son cou dans une ouverture prévue à cet effet. La lame tombe et seule la pomme de terre est coupée en deux. Le magicien demande un volontaire et une belle jeune fille blonde se présente, poussée par son petit ami. Tout le monde rigole. Moi, à ce moment, je flippe complètement et je perds contact avec la réalité. Cela n'aurait pas dû m'arriver. Comment imaginer que l'on puisse couper la tête de quelqu'un dans un magasin ? J'étais fasciné, ce concept de décapitation était tellement excitant à mes yeux qu'il m'a hanté pendant des semaines. Bien avant mon premier crime, je savais déjà que j'allais tuer, que cela se terminerait ainsi. Les fantasmes sont trop forts, trop violents. Je sais que je ne serai pas capable de les contrecarrer. Ils reviennent sans cesse à la charge et ils sont trop élaborés ... On parle quelquefois de la face obscure de telle ou telle personne. Tout le monde pense à des choses qu'il garde enfouies au plus profond, parce qu'elles sont par trop cruelles et horribles pour être exprimées : "J'aimerais lui faire sauter la tête, ou tuer ce type." Nous le faisons tous, un jour ou l'autre. Moi, j'y pensais tout le temps. J'avais constamment des pensées négatives. A un moment donné de votre croissance, vous parvenez à surmonter cette phase morbide. Moi, non. Un adulte peut guider un enfant en lui montrant une autre voie. Ma mère était là, au contraire, pour m'humilier et me battre. Elle me montrait à quel point les mâles étaient insignifiants. En quelque sorte, elle a précédé de quelques années les mouvements féministes ! Je sais que ce n'est pas juste de parler ainsi d'une morte qui n'est pas là pour se défendre. Son propre père avait été quelqu'un d'insignifiant et elle avait dû prendre les choses en main dès son plus jeune âge. Maman s'occupait de tout. Elle ne savait pas comment agir autrement. ... [...]
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[...] ... Lors d'une réunion commune aux policiers et aux gendarmes, à Lille, le 2 septembre 2003, Nicolas Sarkozy déclare ne pas être resté sourd à la douleur des familles et associations de victimes. Il souhaite "ouvrir un grand débat sur la répression et la prévention des crimes sexuels. La prison ne guérit pas ceux qui ont des pulsions monstureuses" et que le délinquant sexuel soit "obligé de pointer dans un commissariat, de signaler un changement de domicile, d'indiquer où il se trouve et de présenter des éléments prouvant qu'il suit un traitement (...) Il ne s'agit pas de condamner à perpétuité des gens, mais de protéger à perpétuité des victimes potentielles (...) Nous voulons un fichier dynamique, pour localiser par exemple en quelques minutes toutes les personnes condamnées depuis vingt ans qui habitent près du lieu où un enfant vient d'être enlevé." (Le Monde, le 5 septembre 2003). Comme d'habitude, cette déclaration a provoqué une levée de boucliers des différents syndicats de magistrats qui estiment qu'il s'agit d'une "condamnation à perpétuité" des délinquants sexuels. Prévu par la loi Guigou, le soi-disant suivi socio-judiciaire n'a touché que 417 personnes en 2001. Parallèlement, le nombre de détenus condamnés pour des crimes et délits sexuels ne cesse de grimper : il passe de 1 118 en 1980 à 8 109 en 2002. Dans son dernier rapport d'activité paru en juillet 2003, l'administration pénitentiaire indique que "le viol et les agressions sexuelles sont désormais la première cause d'incarcération des condamnés (24% contre 9 % en 1990)" avant l'infraction sur les stupéfiants (12 %) et le vol qualifié (12 %). En 1997, un rapport de recherche de la Direction générale de la santé a mobilisé pendant trois ans dix-huit maisons d'arrêt et centres de détention en France pour étudier une population de 176 délinquants sexuels. On y apprend que plus d'un tiers d'entre eux ont subi une agression sexuelle avant l'âge de dix ans, agressions qui se sont souvent répétées pendant l'enfance et l'adolescence. 45 % sont des récidivistes, chaque délinquant récidive trois fois en moyenne. Dans tous les cas, le rapport souligne une progression dans la gravité du délit. La recherche prouve que plus d'un agresseur sur deux ne se rend compte ni de la portée de son acte, ni des conséquences qu'il entraîne pour la victime : "Une telle occurrence montre que ces sujets, une fois leur peine purgée, se retrouveront donc face à leur malaise interne avec aussi peu de moyens psychiques d'y faire face qu'avant ... Une fois en dehors d'un cadre judiciaire, l'agresseur sexuel ne cherchera nullement à tenter une démarche dont aucun bien-fondé ne lui apparaît. Une fois quittés les rets de la justice, leur volonté disparaît."

Car comme le dit l'expert-psychiatre, le Dr Michel Dubec, qui a examiné plusieurs tueurs en série, à l'image d'un Guy Georges, les délinquants sexuels "ne peuvent pas avoir envie de se soigner puisqu'il trouve un équilibre dans une activité sexuelle, quelle qu'elle soit. Ils sont donc satisfaits. Ils ne peuvent avoir conscience d'un mal qu'ils font à autrui mais qui leur fait plaisir. On ne peut pas se considérer malade de quelque chose dont on ne souffre pas. Le problème est donc de mettre ces personnes en situation de frustration. Et ce préalable ne relève pas de la psychiatrie mais de la fonction judiciaire." ... [...]
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