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Critique de TheWind


Tu vois, Léo, cela faisait longtemps que je n'avais pas pris la peine de t'écouter. Toi l'anar..
C'est ce livre qui m'a rappelé combien tes mots me bouleversaient, et ce matin, ta voix me rappelle la violence et l'ennui...

«  Nous de l'autre côté de la terre et des phrases
Nous des marges Nous des routes Nous des bordels
intelligents

O ma soeur la Violence nous sommes tes enfants
Les pavés se retournent et poussent en dedans  »

Tu sais, Claire, il faudrait être bien endurci et imperturbable pour ne pas prendre en pleine face, ton dévouement aux fous, tes amours fichues, ta pudeur, cette blessure...

« Cette blessure
Où meurt la mer comme un chagrin de chair
Où va la vie germer dans le désert
Qui fait de sang la blancheur des berceaux
Qui se referme au marbre du tombeau
Cette blessure d'où je viens »

Et toi, Antony, que dire de tes peines, de ces tracas qui te lassent et te fracassent, de ta folie...

« La chaise de van Gogh où tu ne t'assieds pas
Les souliers de Vincent que tu ne chausses pas
L'oreille de ce mec qui ne t'écoute plus
Ces corbeaux dans le blé d'une toile perdue

Je ne m'arrête plus quand je vois la folie
Je fais ses commissions et couche dans son lit »

Et vous, Monsieur Zed, le Cyclope, Fatima et Papillon, comment ne pas être touché par vos aberrations, par votre perdition, par votre désespoir, par votre solitude...

« il est inutile de regarder
devant vous car devant c'est derrière, la nuit c'est le jour. Et...

La solitude... »

Alors, oui, Sandrine, j'ai aimé votre premier livre, j'ai aimé ces mots que vous jetez sur la page blanche comme Van Gogh, au couteau, peignait de gestes saccadés et furieux les près, les champs, le ciel...Et peu importe si vos phrases sont tordues, dédaigneuses de la syntaxe et tellement déroutantes. Elles sont à l'image d'une volonté non-conformiste, d'une révolte qui couve, tout le long du roman. Révolte contre cette loi passée sous le gouvernement Sarkozy, loi « relative aux droits et à la protection des personnes faisant l'objet de soins psychiatriques et aux modalités de leur prise en charge. », qui donne bien trop de pouvoir au préfet, amoindrit celui des psychiatres et transforme le milieu psychiatrique en milieu carcéral.

Merci à l'opération Masse Critique, aux éditions Sulliver pour l'envoi de ce roman fort. Et merci bien sûr à Dixie qui par son merveilleux texte m'a donné envie de lire « Quelque part dans la nuit des chiens »
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