AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,67

sur 356 notes
Challenge Solidaire

Jeanne Bourin, bien connue des amateurs de romans médiévaux, s'est spécialisée dans la présentation de sa période de prédilection par le biais de destins de femmes.
Comme son titre le laisse entendre, Les Pérégrines racontent la longue marche de la première croisade par les femmes de la famille de Garin le parcheminier, tous partis de leur Chartres natale afin de reprendre Jérusalem et les sanctuaires sacrés du christianisme aux sarrasins.

La petite histoire ici met ses pas dans la grande, et l'on croise Godefroy de Bouillon, Alexis Comnène ou Bohémond de Tarente aux côtés des personnages nés sous la plume de l'écrivaine. Si Jeanne Bourin explicite les faits et éléments historiques avec le plus de justesse possible, elle n'en devient pour autant jamais pesante. Avec sa construction romanesque classique et une écriture élégante, elle nous entraîne sur le chemin de la Ville sainte. Un chemin qui n'est pas parsemé de roses, loin s'en faut. On dit que la foi soulève les montagnes, ici elle déplace des dizaines de milliers de chrétiens à l'appel du pape Urbain II de 1095. Non seulement des chevaliers et hommes d'armes mais aussi une foule de petites gens persuadés d'accomplir la volonté divine...

Les descriptions foisonnent dans ce roman, que ce soit les merveilles architecturales de Constantinople ou les massacres/batailles pour reprendre les diverses cités sur le chemin de Jérusalem. La route est semée d'embûches... et de cadavres, chrétiens comme musulmans, par le fer, la faim, l'épuisement ou les maladies. Il est sidérant, ici comme dans trop d'exemples que nous fournit l'actualité, de constater ce que la ferveur fanatique peut produire. Si le courage et la détermination des croisés, hommes, femmes, enfants, à avancer en dépit des périls constants et de l'extrême fatigue peut susciter mon admiration, les mises à mort, les sacs et les ravages au nom d'une foi me révulsent, quelle qu'elle soit. Même si je tiens néanmoins compte du contexte et du recul historique.

En conclusion, un roman qui se lit avec intérêt et plaisir. A suivre désormais avec la suite de ces Pérégrines, Les Compagnons d'éternité.
Commenter  J’apprécie          413
Des croisades et des femmes amoureuses, pages d'histoire chrétienne méconnues....

Après « La Chambre des Dames », où l'historienne avait réhabilité le moyen-âge, Jeanne Bourin s'attaque aux Croisades dans ce livre publié en 1989.

On glorifie les grandes batailles, mais on oublie souvent tout ce qui entourait ces grands déplacements de population. L'auteur nous raconte la vie quotidienne des gens qui accompagnaient les armées, par ferveur religieuse ou pour suivre leur suzerain.

Je ne suis personnellement pas très à l'aise avec le fanatisme religieux de l'aventure guerrière des croisades, on est bien loin de « Aimez-vos ennemis... ». Par contre, cela fait indéniablement partie de notre passé...

Pour les amateurs de fresques historiques, un récit d'amour, de guerre et de foi...
Commenter  J’apprécie          414
Beau roman, plume séduisante, personnages attachants.

Le monde des croisades est généralement tellement rapporté par le regard des hommes que ces Pérégrines, ces pèlerins du beau sexe, nous offrent un peu d'inédit dans le genre.

En suivant les destinées croisées de ces trois soeurs parties avec au coeur le même idéal, le lecteur peut toucher une autre réalité de cette immense vague de ferveur politico-religieuse qui mena sur les routes de Jérusalem et de la Terre-Sainte des milliers d'Occidentaux qui, quittant foyer et patrie, s'en allaient vers une terre inconnue qu'ils reconnaissent pourtant d'emblée comme la leur, s'agissant du Royaume de leur Seigneur, Jésus-Christ.

Une narration qui n'épargne pas le lecteur et mêle violence, passion, foi et idéal.
Commenter  J’apprécie          260
Bouh que ce fut long.
Certes, le périple entrepris de Chartres à Jerusalem par les personnages de ce roman l'est aussi, surtout en 1097. Et j'avoue qu'au cours de ce périple j'ai apprécié l'évocation pourtant très "carte postale" de Constantinople et d'Antioche, de même que cette foule fort bigarrée qui composait la cohorte des pélerins, loin d'être constituée des seules armées.
En revanche, j'ai trouvé que Dame Bourin avait la semelle bien lourde d'avoir chargé ses galoches jusqu'à l'indigestion de tous les ingrédients du roman historique féminin : sous une surabondance de descriptions insérées jusqu'au sein des dialogues, les trois soeurs pérégrines rivalisent de courage et de jusqu'auboutisme dans le stéréotype de l'héroïne au coeur vaillant que rien n'arrête, qui dans la dévotion, qui dans l'amûûr du beau guerrier, qui dans le dévouement. le tout sous un déluge de bondieuseries qui, bien que d'époque, finissent par sonner aussi creux qu'un encensoir.
Plus de 500 pages que j'ai presque finies à genoux, mais que ne ferait-on pas pour le challenge Mulidéfis!
Commenter  J’apprécie          251
Lu dans le cadre du challenge solidaire, je suis assez mitigé sur ce roman.
J'aime beaucoup l'histoire et se retrouver plongé au coeur de la croisade lancée à l'appel d'Urbain II reste très instructif. J'ai appris qu'il n'y avait non seulement des hommes mais des familles entières qui quittaient tout ce qu'elles possédaient en France pour se lancer sur les routes, risquer leurs vies dans l'espoir de pouvoir se recueillir un jour à Jérusalem but ultime de leur voyage.
Par contre, que ce fut long, 450 pages, on a l'impression que l'auteure fait traîner son histoire qui aurait gagné à être plus resserré. de plus, le côté religieux m'a semblé exacerbé, cela m'a un peu dérangé même si d'un autre côté, la foi est le ciment qui liait tous ces gens donc cela reste compréhensible.
L'inhumanité des combats et des guerres de religion éclate ici, l'homme sous prétexte de servir son dieu se laisse aller à la pire barbarie.
Il y a une suite dont je dispose "Les compagnons d'éternité". Je la lirais plus tard sans doute histoire de clore les destinées des filles du parcheminier.
Commenter  J’apprécie          212
Avril 1097 - la première croisade vers Jérusalem est lancée. C'est du point de vue des simples croyants et non des soldats que Jeanne Bourin nous la fait découvrir.
Garin était parcheminier et c'est avec sa mère et ses trois filles qu'il est parti de Chartres pour reprendre l'accès aux lieux saints occupés par les musulmans.
Ils sont au début du roman à Brindisi en Italie, attendant que la mer soit favorable à leur traversée. On n'en sait pas plus sur leurs motivations premières ou comment se forme cette idée folle de traverser le monde à cette époque où le village distant de 10 km semblait déjà étranger.
C'est une aventure résolument féminine que l'on suit à travers la mère Berthe la Hardie, vaillante aïeule de la famille (en gros elle devait avoir une cinquante d'années!), et les trois filles aux tempéraments très différents : Brunissen, Flaminia et Alaïs.
Ce fut une lecture assez agréable en fait, assez réaliste avec de grands emportements (ou aveuglements) religieux, un mouvement ininterrompu vers l'avant en dépit de l'adversité.
Commenter  J’apprécie          142
Au 11ème siècle, une pieuse famille comptant trois filles part pour la Croisade à l'appel du pape Urbain II.
Partie 1 : traversée de l'Adriatique en bateau.
Partie 2 : arrêt à Constantinople.
Partie 3 : la Palestine.
J'ai failli abandonner dès la page 3 : "Elle était casquée d'un blond ardent où l'or s'ensoleillait."
J'ai tenu bon. Même après "Un instinct viscéral, sans merci, lui laissa deviner que, de l'adolescente qui venait de s'abîmer dans les eaux violentes de l'amour, une femme était née."
J'ai détesté l'écriture ampoulée de Jeanne Bourin. Bon : la dame est historienne, elle sait de quoi elle parle quand elle parle d'Histoire - encore que certains détails semblent trop beaux pour être vrais.
Mais elle écrit avec les pieds. J'ai sauté des passages entiers, ce que je ne fais vraiment jamais d'habitude, tant ses personnages sont peu crédibles, ses descriptions interminables et son parti pris (Oh, comme les Sarrasins sont cruels) affligeant.
Challenge solidaire
Commenter  J’apprécie          146
Les femmes et la première croisade
Très riche en descriptions, nous vivons la première croisade avec 3 dames en provenance de Chartres et parties comme tant d'autres personnes "délivrer" Jérusalem des Musulmans. Leur voyage passe par Byzance qui est brillamment dépeinte. La mort, la joie, l'amour, l'horreur croisent leur chemin, mais elles arrivent à leur but.
Commenter  J’apprécie          140
« Les Pérégrines » nous fait partager l'épopée de la Première Croisade à travers la destinée de trois soeurs, venues de Chartres et filles de parcheminier : Brunissen la douce, Flaminia la belle et Alaïs la fougueuse. C'est en effet sous un regard féminin que l'aventure chrétienne des pèlerins en Terre Sainte nous est contée. de 1097, date de leur embarcation en Italie, jusqu'au début de l'année 1101, un peu plus d'un an après la prise de Jérusalem, nous suivons les aventures épiques, historiques et sentimentales des trois jeunes femmes, guidées par leur foi et leur volonté. Découverte des splendeurs orientales à Constantinople, dangers de contrées inconnues et inhospitalières, endurance de la faim, de la violence et de la maladie, confrontation avec la mort, l'histoire des chartraines s'inscrit dans celle des croisés d'Orient.

Personnages attachants, aventure et romance, Jeanne Bourin sait toujours mêler Histoire et fiction de façon à nous rendre le récit passionnant et instructif. Une bonne façon de nous faire découvrir l'histoire de la Première Croisade de manière attractive, en nous faisant partager la vie quotidienne des pèlerins, des hommes et des femmes venus de tous les horizons.
Commenter  J’apprécie          140
Au cri de "Dieu le veut" des milliers de croisés, hommes, femmes et enfants ont tout quitté pour aller délivrer le tombeau du Christ à Jérusalem. Ainsi, c'est parmi cette troupe hétérocyte que voyagent la famille de Garin. Une soif d'absolu, une foi à déplacer des montagnes les poussent à s'emabrquer à Brindisi en Italie pour découvrir Byzance, la plus belle ville de l'époque, opulente et corrompue. Mais les Francs ne s'y arrêtent que le temps de reprendre des forces. Pour eux commencent l'enfer : la faim, la soif, la chaleur écrasante du désert, les interminables sièges devant Antioche et Tripoli, les combats sanglants, l'épuisement et le pire de tout : la tentation d'abandonner, le reniement de soi, l'apostasie !
Une quête du Graal au féminin. Quatre portraits de femmes très différentes mais animées de la même exaltation. C'est au travers de leur combat quotidien, de leurs faiblesses, de leur marche aventureuse vers Jérusalem que nous suivons la première croisade. La seule qui fut couronnée de succès.
Jeanne Bourin réssucite cette épopée chrétienne avec le talent qu'on lui connait. Toutefois, l'excès de spiritualité inondant le roman peut finir par lasser les esprits cartésiens. Et que dire des athées dans mon genre !
Mon avis reste donc mitigé. Mais rendons justice à l'auteur : "Les Pérégrines" n'en demeure pas moins un très bon roman historique. Un torrent de couleurs, de senteurs, d'images et de sons ! du Jeanne Bourin quoi, la reine incontestée du roman historique !
Commenter  J’apprécie          120




Lecteurs (1247) Voir plus



Quiz Voir plus

La chambre des dames - Jeanne Bourin

A quelle époque se situe le récit ?

Préhistoire
Antiquité
Moyen Age
Renaissance

10 questions
60 lecteurs ont répondu
Thème : La chambre des dames de Jeanne BourinCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..