AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de mcd30


A la mort de Pierre de Ronsard, Cassandre se souvient de leurs amours blessées.

Avec des printemps qui attisent leur flamme. Pierre de Ronsard écrit, chante et crie sa passion, son amour pour Cassandre. Il est fougueux, passionné, exalté et veut Cassandre toute entière à lui. Cassandre est toute jeune, flattée de voir Ronsard et d'autres hommes s'intéresser à elle. Les désirs qu'elle provoque l'effraie. Elle a quinze ans, il en a plus de vingt. Il sait la souffrance, le malheur et la fuite du temps. Il la prévient : Cueillez, cueillez...

Le destin et leurs caractères tamiseront leurs sentiments. Ils seront souvent séparés, de dépit Pierre écrira : veuve maison des beaux yeux de ma dame. Il poursuivra ses rêves de devenir poète. En jeune fille obéissante et influençable, elle épousera un autre homme, aura une fille sur laquelle elle reportera tout son amour mais par-delà les années, elle lui vouera un amour constant et bienveillant. Il lui sera infidèle mais elle sera la seule qu'il aime.

La rencontre de ces deux âmes aura produit de magnifiques sonnets tant par la passion que Cassandre lui inspire, que par les tourments que ses refus et ses fuites produisent.

Jeanne Bourin, cette magicienne des mots et des sentiments nous offre un roman dont on tourne la dernière page à regret tant elle a donné vie à ses personnages. Ses descriptions de Blois et de sa campagne si douce et si belle où nos héros se courtisent. Cette période de la Renaissance avec François Ier, Henri II, Catherine de Médicis, période de guerres, de famine, d'épidémies. C'est la fin de l'amour courtois, les débuts de la Réforme. Ronsard jouera un rôle actif et Cassandre en sera le témoin mais tous deux seront concernés.

C'est un énorme coup de coeur pour tant de belles phrases et de beaux sentiments.

L'essentiel était préservé puisque nos âmes demeuraient unies. Cassandre

Les dames sont des hommes les écoles,
Les châtiant de leurs jeunesses folles...
On voit toujours la femme de moitié
Surpasser l'homme en parfaite amitié...
Car toujours règne au monde le malheur,
Quand on n'y voit les Dames en honneur. Pierre de Ronsard
Commenter  J’apprécie          639



Ont apprécié cette critique (54)voir plus




{* *}