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Critique de Ode


Ode
25 janvier 2013
« Chez maître Brunel, la chère était bonne, la table réputée... »
C'est après le succès de "La chambre des dames" que Jeanne Bourin a décidé, pour répondre aux nombreuses sollicitations de ses lecteurs, d'écrire cet ouvrage dédié à la gastronomie du Moyen Âge. Joliment réédité fin 2010 par Flammarion, avec reliure à l'ancienne, tranche dorée et de joyeuses enluminures à chaque chapitre, ce grimoire de recettes a de quoi ravir notre appétit de connaissances et nos papilles.

L'introduction offre quantité d'informations sur la vie quotidienne, les goûts et les coutumes de nos ancêtres du XIIIe siècle qui, contrairement aux idées reçues, ne négligeaient ni confort, ni propreté et veillaient au raffinement des mets. Y est aussi précisé le sens initial de certains termes encore employés aujourd'hui. Les "potages", par exemple, « étaient tout autre chose que ce que nous appelons de la sorte. Il s'agissait alors de viandes et de légumes cuits ensemble dans des pots (d'où leur nom), ce qui les différenciait des rôts. Ils étaient beaucoup plus proches de nos potées que de la soupe à laquelle nous nous sommes accoutumés. »

Pâté de champignons, purée de fèves, oeufs heaumés, brochet au gingembre, anguille renversée, civet de chevreuil, mistembec, blanc-manger, sauce paresseuse, verjus... Les recettes, nombreuses et variées, sont pour la plupart tirées du "Ménagier de Paris" ou du "Viandier de Taillevent". Citées en vieux français, parfois en latin, elles sont ensuite traduites et adaptées de manière simple et pratique. Il se trouve même en fin d'ouvrage une petite liste de trucs et astuces qui, entre autres tours, vous apprendra comment réaliser de la poudre aphrodisiaque à base de carcasses d'écrevisses. Il suffit d'y croire, n'est-ce pas ?

Bon, je vous laisse pour aller déguster mon lait d'amandes... en espérant vous avoir mis l'eau à la bouche et, au passage, donné envie de (re)lire "La chambre des dames".
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