Citations sur L’amitié est un cadeau à se faire (48)
« Est - ce si facile de décider de ce qui est vraiment mal? .
Pourquoi serait- il plus dégoûtant d’être dans le porno que dans la mafia?
Rena a fermé les yeux sur certaines choses tout en se permettant de rendre des jugements injustes sur le monde et sur les autres .
Pendant ce temps , on l’a jugée , elle aussi .
Femme de Gangster .Sainte - Nitouche….Catho… »
Wolfstein essaie de se voir avec les yeux de cette ado : un haut rouge en macramé sous lequel on discerne un soutien-gorge doré, un short de gym bleu brillant qui date des années 1980 mais lui va encore, des cheveux teints en châtain. Une cinglée. Au mieux , une espèce de reine désaxée, peut-être. Pas ' vraiment" une vieille dame, sauf peut-être aux yeux d'une gamine.
Lui, il ne voulait surtout pas finir comme eux. Il voulait de belles pompes, une jolie petite copine, une grosse voiture et un flingue contre la hanche. Il voulait être comme les Brancaccio. Bosser avec eux. Se pavaner comme un gangster, cheveux gominés et portefeuille aussi épais qu'une bible.
Elles voient des petits gamins. Elle dit qu'ils dorment sur le canapé et qu'ils refusent de manger. Elle cuisine pour eux. Enfin, "cuisine", façon de parler. Elle leur prépare des sandwichs au beurre ou à la mayonnaise. L'autre jour, je suis sortie faire des courses au ShopRite, je suis partie à peine deux putains de minutes, et le temps que je rentre elle avait beurré plein de morceaux de papier qu'elle avait laissés partout dans la maison. Du papier, pas des tranches de pain, qu'elle avait tartiné de margarine. " Les petits doivent avoir faim". Voilà ce qu'elle m'a dit.
On est tous des épaves qui avons pas dit notre dernier mot. Tant que c'est pas mort, ça peut être réparé. Lucia et toi, vous n'êtes pas mortes. Vous avez été malmenées, c'est vrai. Mais vous avec encore de la vie en vous. T'es une sacrée bonne femme et je suis ton amie.
Les gros producteurs qu'elle connaissait avaient des voitures de dingue : des Lamborghini, des DeLorean. Mais elle continue à préférer les jolies Cadillac comme celle-ci. On peut passer le bras derrière la banquette et rouler peinard. Rien à voir avec les voitures d'aujourd'hui, toutes plus merdiques les unes que les autres. Du plastique. Des jouets. Censées être plus sûres... mon cul. Allez vous faire percuter par un camion à bord d'une petite Civic pour voir : vous finirez écrasée comme un accordéon.
- Laissez-moi mourir dans ma voiture, OK ? Je veux mourir dans ma voiture. Je suis là. Tout va bien.
- On fera ce qu'on peux, ducon.
— (...) Vous pensez que je suis une ordure ?
— À mon avis, les ordures ne se demandent pas s'ils sont oui ou non des ordures. (p. 83)
Wolfstein contemple ses rosiers. Ils sont beaux. Hier, elle a vu Billy Farrel, un gamin qui habite de l'autre côté du pâté de maisons, traverser la pelouse et cueillir une rose pour sa petite copine. Elle a un bec-de-lièvre, la petite copine en question. Elle va au lycée Preston. Wolfstein n'en veut pas à Billy. Pour une gentille petite amourette, elle peut bien sacrifier une putain de rose.
Tu as déjà vu cette photo de Paul Newman à Venise avec une barbe ? Ma parole, ça suffirait à vous faire croire que Dieu est un artiste : il a raté la plupart des gens, mais il avait vraiment de l'or dans les mains le jour où il a sculpté Paul Newman.