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EAN : 9782351788073
432 pages
Gallmeister (02/09/2021)
3.6/5   184 notes
Résumé :
Veuve d’un célèbre mafioso de Brooklyn, Rena Ruggiero n’apprécie guère les lourdes avances de son voisin octogénaire, qu’elle finit par assommer à coup de cendrier. Persuadée de l’avoir tué, elle file chez sa fille Adrienne, mais cette dernière lui claque la porte au nez. En face, une voisine compatissante lui offre l’hospitalité : la pétillante Lacey Wolfstein, ancienne star du porno, est ravie d’avoir un peu de compagnie. Mais l’ambiance se tend quand Richie, aman... >Voir plus
Que lire après L’amitié est un cadeau à se faireVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (47) Voir plus Ajouter une critique
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Un roman sous forme de partie de Trap Trap !
Cette lecture m'a rappelé ces cours d'écoles où des gamins passent leur récréation à se poursuivre en tournant en rond et à hurler sans trop savoir pourquoi. L'art de se défouler.
Dans cette course poursuite sans arrêt aux stands ni pause pipi, trois femmes, la veuve d'un caïd de la mafia qui a repoussé les avances d'un vieux voisin libidineux, sa petite-fille rebelle et une ex-gloire du porno à la retraite, fuient New York avec pour seul bagage, un magot. Elles sont pourchassées par des truands qui n'ont rien de sympathiques donateurs à des causes perdues.
Pas de temps mort, mais quelques morts, avec tortures et sadisme en forfaits illimités. Pas d'états d'âmes pour les âmes sensibles.
Le cocktail de personnages est détonnant. Mettez des cassées de chez Scorsese aux trousses de Thelma et Louise en conduite accompagnée avec Bullitt et vous aurez une idée assez précise du biotope de ce road trip.
Inutile donc de préciser qu'il ne faut pas se fier au titre affligeant digne du rayon « développement personnel » pour angoissés de la vie paisible, il s'agit d'un vrai roman noir, serré et sans sucre. La très belle couverture, une habitude chez Gallmesteir, est beaucoup plus révélatrice du style du roman.
Les personnages sont très bien construits, la nostalgie customise leurs souvenirs, entre âge d'or du porno des années 70 et code d'honneur mafieux pour les nuls.
Comme dans un roman précédent, j'ai senti chez l'auteur new yorkais un paradoxe qui semble animer son oeuvre : un fort attachement pour sa ville et un goût immodéré pour la fuite. Un besoin d'air moins vicié, tout en sachant que l'herbe n'est pas plus verte ailleurs, que le hamburger ne coulera pas moins sur les doigts autre part et que la violence possède le sens de l'orientation.
Cette histoire déjantée avait tout pour que j'organise une holà ridicule tout seul sur mon canapé s'il n'avait manquait pas un ingrédient majeur : l'humour. William Boyle s'y essaie mais il me semble plus doué pour obtenir des aveux que des sourires.
N'est pas Donald Westlake ou Elmore Leonard qui veut en matière de cavales comiques !
Une lecture néanmoins plaisante mais déconseillée par la prévention routière, Bison pas très futé et les ayatollahs des bonnes moeurs.
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Rena habite Brooklyn. Elle est la veuve de Vic Ruggiero, un caïd de la mafia locale, assassiné quelques années auparavant. Depuis, son voisin Enzio n'a de cesse de la draguer jusqu'à ce jour où elle accepte enfin d'aller prendre un verre chez lui. Alors qu'il commence à la peloter devant un film X, elle le repousse et lui ouvre le crâne avec un cendrier. Effrayée par son geste, elle lui emprunte sa voiture et part trouver de l'aide chez sa fille, Adrienne et sa petite-fille, Lucia. Comme à l'accoutumée, Adrienne quand elle la voit arriver la rejette. Elle trouve refuge chez la voisine d'en face, Wolfstein, ancienne star du porno et arnaqueuse repentie…
Le roman de William Boyle est efficace, drôle et réunie une brochette de personnages particulièrement hauts en couleurs dont les interactions font des étincelles pour le plus grand plaisir du lecteur. C'est le roman où les hommes meurent et les femmes survivent.
Le suspense de cette « road story » est intense et nous piège jusqu'à la dernière page, impatients que nous sommes d'en connaître le dénouement. L'expression « tomber de Charybde en Scylla » est parfaitement illustrée par les multiples réactions en chaîne qui donnent un rythme haletant.
« L'amitié est un cadeau à se faire » est un très bon roman qui offre un moment de lecture à la fois excitant et divertissant et rappelle que l'amitié est le plus beau cadeau que l'on puisse faire ou recevoir.
Un très bon roman que je recommande et un William Boyle au meilleur de sa forme.
Traduction de Simon Baril.
Editions Gallmeister, 375 pages.
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Un roman de cinéphile , noir et délicieusement frappé !

Rena est veuve ( mais pas une veuve joyeuse ), aussi quand son vieux crouton de voisin, la drague méchamment et se permet un geste déplacé, ni une, ni deux : elle l'assomme et se tire avec sa tire... Une sacrée bagnole.
Mort ? Pas mort ?
Elle se tire chez sa fille, qui ne veut pas la voir, et se réfugie chez la voisine, ex actrice porno, quand survient l'ex de sa fille ayant braqué des mafieux.
Oui, on est entre gens de bonne compagnie... j'ai oublié de vous dire que Rena est veuve d'un capo... Il faut que je vous dise aussi, qu'il est beaucoup question de valise et de sac de billets obtenus à l'insu du plein grè de leurs propriétaires originels. Bien mal acquis ne profite jamais... Encore que , si on est futée (avec un E) et qu'on n'a pas froid aux yeux ......
"Prend l'oseille et tire-toi."

On est entre un film de Tarentino pour la violence un peu absurde, un peu gratuite, un peu comique. On est un peu dans Thelma et Louise, pour le côté road trip pas reposant entre filles, sauf que les fuyardes ont la soixantaine bien sonnée ou l'adolescence un peu "vénére" . Et on est dans une salle de ciné avec Scorsese et ses collégues, parce que le William Boyle est certainement cinéphile.
C'est joyeux, c'est potache, c'est par instant un peu vulgaire parce qu' il y a quand même une ex-actrice porno. C'est à la fois très féministe parce que ces femmes prennent leur destin en main, n'ont peur de rien, et que les hommes sont un peu faibles ou un peu bêtes . Et à la fois, c'est hyper macho, parce que de tous les métiers, pourquoi choisir celui d'actrice porno, si ce n'est que l'auteur voulait se faire plaisir...


Roman très sympathique, amusant, gâché par sa toute fin, que l'auteur nous laisse imaginer. J'aurai aimé qu'il soit plus clair ... Si j'étais Wolfstein , je vous dirai que l'auteur , il promet , il promet et puis, à la fin il n'y a plus personne.
Ah, les hommes ...
Mais c'est un joli livre sur l'amitié féminine, et il n'y en a pas des masses dans ce monde de brutes, alors on prend ça comme un cadeau et on dit merci, parce qu'on est polie comme meuf !
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«  Mais l'argent , c'est la liberté .L'argent c'est une nouvelle vie.La possibilité de retrouver son père . Si besoin elle peut conduire » .
«  Quel monde! Quel milieu ! Il ne faut pas pleurer , il le sait .
Quand on commence à pleurer , c'est fini . »

Deux extraits de ce polar effréné , à l'humour noir féroce , dingue, drôle où trois femmes mènent la danse : Rena Reggiero, veuve d'un célèbre mafioso de Brooklyn, Ric, assassiné par un de ses associés , il y a neuf ans , sous ses yeux, Wolfstein, ancienne actrice porno , au passé trouble , arnaqueuse de vieux de 70 ans , leur soutirant beaucoup d'argent avant de se débarrasser d'eux , puis rejoignant un quartier du Bronx, ni vu , ni connu, animatrice d'une radio un temps , Lucia , petite fille de Rena et sa mère Adrienne , «  Lucia ressent cette haine bouillonnante que seule sa mère déclenche en elle, car elle l'a toujours traité méchamment » ….

L'action se situe entre Brooklyn,le Bronx et une petite ville du New - Jersey .

Rena ,la veuve n'apprécie guère les lourdes avances d'Enzio son voisin octogénaire, qu'elle finit par assommer à coups de cendrier .

Elle emprunte «  L'impala » noire, du séducteur éconduit et se rend chez sa fille Adrienne qui lui claque la porte au nez,…
N'en disons pas plus…

Ce roman drôle , jubilatoire ,dynamique, aux chapitres bien construits regorge de références cinématographiques, de la bande dessinée à la musique rock, y compris les jeux vidéos, au style fluide , alerte , visuel, ne laisse pas un instant de répit au lecteur , entraîné dans des courses poursuites doublées d'une galerie de personnages tissée de portraits bien amenés ,une brochette de mafieux peu recommandables hauts en couleurs ,des femmes affranchies , souvenirs du porno des années 70 et code d'honneur imbécile de la mafia : bains de sang , carnages gratuits , dont les actions cumulées réalisent des étincelles …

Les femmes survivent , l'amitié et la solidarité les lient à jamais , les hommes meurent ..

Aucun temps mort , suspense garanti , intense qui nous maintient jusqu'à la dernière page ,…
Troisième âge et adolescence se rejoignent au coeur de ce polar jouissif , aux personnages envoûtants formidablement bâtis .

Succession de péripéties mouvementées,, tueries lors de circonstances tout à fait inattendues .
Les femmes y célèbrent la liberté et l'aventure nées d'un parfait concours de circonstances !

Moment de lecture excitant et divertissant !
Emprunté par hasard à la médiathèque, je ne pensais pas m'attacher autant à ce genre d'ouvrage.
Je ne connais pas l'auteur .
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Rena est veuve , son mari Vic, chef de la mafia de Brooklyn , s'est fait dessoudé devant sa porte. Sa fille Adrienne l'a rejetée et Rena se désespère de voir sa petite fille. Mais sur le moment, elle a d'autres soucis .Enzio, 80 ans , bourré au viagra lui montre un porno pour essayer de la faire succomber.

Il y a des livres où il ne se passe pas grand chose et d'autres comme celui ci , où il s'en passe presque trop.
Rien à dire , la lecture est agréable et on se laisse porter mais j'ai quand même eu comme une impression de trop plein, rendant finalement une bonne partie de l'histoire moyennement crédible.
Si le style de l'auteur n'a rien à voir avec ses romans "plus sérieux " qu'il a écrits, on retrouve son goût immodéré pour New York et le rock.
C'est un livre qui fait la part belle aux femmes , nettement plus courageuses , ou plutôt lucides que tous ces affranchis à la gâchette facile . Il y a en fil rouge le sens de la famille de Rena qui est forcément mis en exergue par le portrait des autres protagonistes , deux ex stars du porno à la magouille facile.
Un bon roman d'été , bien, trop, déjanté.
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critiques presse (1)
LeSoir
27 juillet 2020
Mafia, porno, troisième âge et adolescence sont quelques-uns des ingrédients de « L’amitié est un cadeau à se faire », polar réjouissant de William Boyle multipliant les clins d’œil au cinéma américain.
Lire la critique sur le site : LeSoir
Citations et extraits (48) Voir plus Ajouter une citation
Dans l'herbe se dresse un monument de taille modeste en hommage aux victimes du 11-Septembre, entouré de petits drapeaux américains plantés dans le sol. Les mots N'OUBLIONS JAMAIS sont gravés dans la pierre;
Beaucoup de pompiers vivent dans le quartier, dit Wolfstein. C'étaient eux, les premiers secours. Je vais pas te débiter tout un laïus, j'étais en Floride quand c'est arrivé. Mais les gens se sont regroupés ici pour regarder le nuage de fumée.
- Quelle horreur, dit Rena.
- En effet. Tout le monde a quelque chose à raconter. Sauf que cette histoire appartient à ceux qui ont perdu un être cher. Leur vie est foutue. Mais ils ne veulent pas en parler. Tous les autres, en revanche, sont intarissables. "J'ai connu un type qui a connu un type." Putain, de nos jours, quand il y a une tragédie, tout le monde en veut sa part.
(page 90)
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- Tu te souviens de la femme de Vic ? demande Enzio.
- Vic Ruggiero ? Vic le tendre ? Evidemment. Rena. C'est quelqu'un de bien, cette fille.
- Je vais être franc avec toi. J'ai essayé de la sauter. Depuis le temps qu'on est voisins ! ça fait des années que Vic est mort, je me disais qu'elle était peut-être en manque, je l'ai jamais vue avec un autre type. Son amie Jeanne m'a dit que j'avais ma chance. Et pourquoi pas, après tout ? Je prends tout ce qui se présente, moi, et Rena est bien foutue pour son âge.
J'aurais dû aller à Coney Island et me taper une pute russe, comme d'habitude. Mais non, il a fallu que je fasse preuve d'ambition.
Harry se retourne
- Nom de Dieu ! t'as fait des avances à Rena Ruggiero ? Et si la bande de Vic l'apprend ?
- Et alors, qu'est-ce qui s'est passé ? demande Harry.
- Je ramène Rena chez moi. Je lui sers un verre de vin. Je mets un porno.
- T'a mis un porno ?
- Ouais.
- Tu pensais que ça l'exciterait ?
- Ben ouais.
Harry éclate d'un gros rire gras de vieux bonhomme.
- Qu'on ne vienne pas me raconter que tu sais ce que veut la gent féminine. Qui aurait l'idée de mettre un porno pour briser la glace ?
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Rester seule si souvent la nuit alors qu'elle n'avait que six ou sept ans, ça l'a abîmée. Elle est jalouse des gosses qui ont des mères douces, des mères gentilles, qui plient les vêtements, préparent de bons dîners et se lêchent le pouce pour nettoyer une saleté sur le visage de leur projéniture. Quel manque de bol , quelle arnaque de s'être retrouvée avec cette salope colérique !
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Elles voient des petits gamins. Elle dit qu'ils dorment sur le canapé et qu'ils refusent de manger. Elle cuisine pour eux. Enfin, "cuisine", façon de parler. Elle leur prépare des sandwichs au beurre ou à la mayonnaise. L'autre jour, je suis sortie faire des courses au ShopRite, je suis partie à peine deux putains de minutes, et le temps que je rentre elle avait beurré plein de morceaux de papier qu'elle avait laissés partout dans la maison. Du papier, pas des tranches de pain, qu'elle avait tartiné de margarine. " Les petits doivent avoir faim". Voilà ce qu'elle m'a dit.
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Les gros producteurs qu'elle connaissait avaient des voitures de dingue : des Lamborghini, des DeLorean. Mais elle continue à préférer les jolies Cadillac comme celle-ci. On peut passer le bras derrière la banquette et rouler peinard. Rien à voir avec les voitures d'aujourd'hui, toutes plus merdiques les unes que les autres. Du plastique. Des jouets. Censées être plus sûres... mon cul. Allez vous faire percuter par un camion à bord d'une petite Civic pour voir : vous finirez écrasée comme un accordéon.
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