Bruno a neuf ans. Il vit à Berlin en 1942. Comme tous les petits garçons, il admire son père. Celui ci arbore un uniforme tout neuf de Commandant et a reçu le « Fourreur » à diner, c'est vous dire que c'est quelqu'un d'important.
Bruno est fier de lui.
Le revers de la médaille c'est que la famille doit quitter Berlin pour un endroit perdu en Pologne, « Hoche-Vite ».
Là, il n'y a personne pour jouer, que des soldats, et puis derrière les barrières qui jouxtent la maison beaucoup de personnes, que des hommes et des garçons. Ils sont tous en pyjama rayé.
John Boyne aborde dans ce roman jeunesse, mais que tout le monde devrait lire, les camps de concentration du point de vue de deux petits garçons de neuf ans. L'un est le fils du commandant, l'autre est détenu dans le camp. Ils vont se rencontrer et beaucoup discuter de part et d'autre de la barrière, jusqu'au jour où l'un la franchira.
Ni l'un , ni l'autre ne comprennent vraiment ce qui peut se passer, La vision de
Bruno peut sembler naïve, mais personne ne veut lui en dire plus. Il est tenu à l'écart et dans son innocence d'enfant, il ne peut imaginer ce qui se produit juste à coté de lui, orchestré par son père, qui même s'il n'est pas particulièrement proche de lui, ni tendre, ni affectueux, reste son père qu'il aime. Comment un enfant aurait-il pu comprendre ce qui se passait, comment aurait-il pu imaginer l'horreur, comment aurait-il pu croire que son père soit capable de cela.
Un roman très fort, qui sera tout autant apprécié par des lecteurs adultes. Et une fin inconcevable pour les deux enfants qui sont meilleurs amis pour la vie....
Heureusement comme le conclut
John Boyne :
« Et c'est ainsi que se termine l'histoire de
Bruno et de sa famille. Tout cela s'est passé il y a fort longtemps, bien sûr, et rien de semblable ne pourrait plus jamais arriver.
Pas de nos jours »