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L'art de la mort tome 1 sur 1
Edilivre-Aparis (01/10/2017)
2.5/5   4 notes
Résumé :
Bienvenue dans la belle ville d'Isadora. Vous pouvez visiter son opéra, son université d'art, sa gare, sa plage mais aussi ses ruelles sombres, ses entrepôts lugubres le tout dirigé par trois clans.

Chrystal avait douze ans quand elle est passée par une de ces ruelles. Elle y a été violée. Elle a désormais dix-sept ans.

Et elle va mourir.
Ou pas.

Un recueil de 21 nouvelles toutes reliées les unes aux autres. Peuven... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Je tiens d'abord à remercier Gabriella Bozzano qui m'a proposé de lire son livre pour en faire une chronique. Sa confiance me touche.
La jeune fille triste, un peu sur ta gauche est un beau titre, à la tonalité mélancolique, qui fait un peu penser à une représentation photographique. Ce livre est présenté par l'auteure comme le premier tome d'une trilogie, fait uniquement à partir de nouvelles, les suites devant être des romans au sens propre.

La tonalité des trois premières nouvelles est poétique, belle et triste dans une suite de chapitres qui sont en fait des nouvelles gigognes, chaque nouveau récit trouvant son point de départ dans le précédent mais sans véritable lien… dans une gravité qui va decrescendo.
La quatrième nouvelle entame une nouvelle série, dans un autre registre, celui de l'enfance perdue. L'efficacité de l'écriture fait mal. Au cinquième chapitre, le lien s'établit douloureusement avec le tout premier récit du livre dans une circularité qui inquiète et dérange : l'adulte qui a perdu son âme d'enfant a croisé la fillette irrémédiablement meurtrie du début et depuis il la cherche… dans quel but ? La vie et la mort tiennent à si peu de choses… En outre, un lien ténu, simple détail, relie ce récit au deuxième chapitre du livre.
Parvenue à environ la moitié de ma lecture, je salue l'originalité de la construction narrative. Tous les protagonistes des nouvelles sont liés, plus ou moins, de très près ou de plus loin, dans une représentation particulièrement pessimiste : « tout le monde sur Terre a un crime à cacher. Cela va d'un simple mensonge à un meurtre en passant par le vol et le viol ».
La deuxième moitié du recueil est davantage marquée par l'action criminelle. Bien que familiarisée avec l'enchainement des nouvelles, je suis toujours bluffée par les péripéties qui les relient, par la finesse du fil conducteur. Je ne divulgue pas plus avant cette trame particulière, ponctuée de passages anaphoriques, véritables poèmes introspectifs. Dans l'absolu, chaque texte est un tout et ce livre pourrait se lire dans un autre ordre, sans perdre pour autant ses fils rouges conducteurs.
Autour du thème principal, très mortifère, l'autre noeud thématique de ce recueil est la belle ville d'Isadora, avec son opéra, son université d'art, sa gare, sa plage mais aussi ses ruelles sombres, ses entrepôts lugubres le tout dirigé par trois clans : les voleurs, les violeurs et les dealers. Les noms de lieux sont évocateurs, aussi, d'un espace sans espoir malgré quelques touches de couleur ; la gare n'est pas l'endroit symbolique d'un nouveau départ mais celui de l'ultime fin, retardée mais inéluctable.

La jeune fille triste, un peu sur ta gauche est à déconseiller aux lecteurs déprimés ou en proie à des idées suicidaires. C'est très noir, tous les personnages portent un fardeau et ont rendez-vous avec la mort, la leur ou celle d'un être proche et cette mort ne laisse aucune échappatoire aux vivants. Je pense à la suite annoncée, à l'histoire de Tobias, engendré « dans le silence des coeurs », dans la solitude et ne peux que conclure avec les mots du prologue de l'auteure, Graziella Bozzano :
 « Cette histoire est mon histoire autant que la vôtre. C'est la vie de tous les jours. C'est ce qu'on voit sans voir, ce qu'on perçoit sans comprendre. C'est survivre sans vivre. C'est la douleur que vous n'avez pas ressentie.
Ce sont leurs coeurs qui ont souffert. C'est dans votre silence qu'ils ont vécu. Et c'est dans ce silence que je suis né. »

Personnellement, je suis partante pour la suite, convaincue par les qualités de l'écriture, fluide, poétique et efficace (juste quelques coquilles vites oubliées à rectifier cependant).
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Bien, bien... Alors... Par où commencer ?
C'est la première fois que je lis un livre avec une telle construction : 21 récits qui, de prime abord, non rien à voir les uns avec les autres. Et puis, petit à petit, on prend conscience que tel personnage ou évènement a été croisé au cours d'une précédente nouvelle et la trame se met doucement en place. Car chaque nouvelle a un point commun : La jeune fille triste un peu sur ta gauche. Chaque personnage a croisé, rencontré ou aperçu Chrystal qui traine son mal être comme un boulet.

Chrystal, c'est cette gamine de 12 ans, violée dans l'indifférence générale et surtout de sa mère qui pleure le décès de son mari et ne prend même pas conscience que sa fille rentre avec des bleus et des habits arrachés. Chrystal qui essaie de remonter la pente mais ne le peut. Et pourtant... Cette rencontre permettra à certains personnages de retourner dans le droit chemin, et à d'autres, malheureusement, de s'enfoncer plus profondément dans la noirceur. Chaque nouvelle apporte son flot de nouveaux personnages et, il faut bien se l'avouer, on s'y perd un peu. On passe très rapidement sur chacun d'eux et on a du mal à remettre qui est qui lorsqu'on les croise à nouveau.
Car il faut bien l'avouer, ce livre n'a rien de réjouissant. Ici la noirceur de l'âme humaine est décrite dans toute sa "splendeur" et son machiavélisme. La vie, la mort, la perte de l'innocence, de l'enfance se croisent, se décroisent afin de nous entrainer dans un livre triste aux passages, parfois, assez difficiles, mais plein de poésie et de questionnement. L'écriture est fluide et accrocheuse. On a envie, malgré tout, d'aller plus loin, de découvrir d'autres tranches de vie... comme celle de cet homme assis sur le banc de la gare et qui regarde Chrystal se diriger sur les rails, mais qui ne bouge pas d'un millimètre.
Ce livre est le premier tome d'une trilogie. Et, je dois bien l'avouer, j'attends le second tome avec une sorte d'impatience. Je remercie Gabriella Bozzano pour la confiance qu'elle m'a témoignée en m'offrant cet écrit et j'espère ne pas la décevoir.
En un mot, laissez vous porter par ce livre atypique.
Lien : https://jelisquoi.blogspot.f..
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Un livre qui dès le début vous mets clairement dans l'histoire. Une suite difficile à suivre à cause du nombre de personnages trop grands et ayant peu d'informations sur eux ! Mais au final j'attends le tome 2 avec impatience 😉
Lien : https://aladecouvertedemesle..
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Les gens ne remarquent pas le visage triste de cette jeune fille, un peu sur leur gauche, sur le bord du quai, attendant quelque chose qui n’arrivera sûrement jamais.

Le train vient d’entrer en gare.
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Il est désolé de lui laisser un champ de cadavre à voir. Il a oublié les conseils de Walter. Il est encore désolé de tout.

Lentement, il tombe.

Tout est fini.
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L’homme est égoïste.
L’homme est faible.
L’homme est lâche.
L’homme est brutal.

L’homme est ainsi.
Et elle est humaine.
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