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Critique de Hugo


A choisir je préfère Fahrenheit 451 à 1984, un mixte des deux aurait été du pur chef d'oeuvre en papier… Comme 1984, est-ce qu'il y a quelque chose à rajouter hormis le simple plaisir d'essayer de grimper dans l'échelle hiérarchique des amateurs de critique de Babelio ? Mouais certainement que ce serait la principale raison qui me pousse à donner un autre avis… et aussi certainement pour le plaisir de mélanger futur, présent dans la même phrase avec un je m'en foutiste de bonne tenue de la langue française…

Je ne vous referai pas l'article sur la portée philosophique du roman, j'y perdrai mon temps et le vôtre, mais qui serais-je si par auto-délation je ne me dénonçais pas ? Je vous enfumerai en accablant notre société de mille et un maux comme à chaque fois, alors que je ne pratique absolument pas le bon vivre : question écologie je suis à l'ouest, j'y pense, je condamne mais j'en fou pas un effort ou si peu… Question consommation, je suis un capitaliste hors norme, je consomme jusqu'au kilo de trop sans trop me condamner la morale, parfois une once de culpabilité vient chatouiller mon malvivre, ma malbouffe, pourtant les habitudes l'emportent sur mes convictions bien trop nombreuses pour un si petit homme… pour faire simple, je m'adapte au système sans me priver, je profite à outrance sans me choquer, j'attends que ma lâcheté s'encourage d'un mouvement de masse de gens en colère, quoi que même là j'y bougerai pas une couille de virilité pour aller défendre les nombreuses dérives sociales, je ne suis qu'un spectateur qui se bêtise d'une vie trop courte, qui s'excuse de problèmes ordinaires, manque de temps, de discipline, d'éducation, j'apprends les grands principes, mais je n'en branle pas une…

je te dis pas la honte que je me fais, enfin parfois, quand je l'ignore pas, mon indifférence se moque bien de ce que je pense, elle méprise mes opinions et me renvoie à mes belles aventures imaginaires…

Dis comme ça, c'est moche, pourtant je n'y accorde pas beaucoup d'importance, enfin pas plus que ça, j'ai pleinement conscience de mes contradictions, j'améliore des petits trucs mais je suis encore loin de la raison, du rationnel, du bon sens, l'égoïsme et l'individualité sont de très bons amis, je reste un caillou du troupeau…

Le héros du bouquin se réveille un jour, avec le même état d'esprit, une vie pas très raccord, un truc cloche, ça prend de la place jusqu'au moment 451 ou ça fout la merde partout dans la jardin, donner du sens ou il n'y en a plus, voyez comme l'actualité de nos jours est traitée, l'importance du futile, l'illusion de cette importance, la crédulité populaire de la bêtise qui se banalise grossièrement, l'effet HALO d'une population dépassée, qui ne s'intéresse plus qu'à la paresse d'esprit, du moins celles et ceux qui peuvent se le permettre, les autres prolétisent dans des boulots sans intérêt, d'autres s'usent le temps et la vie dans les inégalités, on perd la tête et les priorités, on oublie dans la décadence, on est élevé au sein de l'égoïsme, jusqu'au jour ou l'équation n'est plus solvable, le trop plein est bondé, on s'affole de questions, on existentialise tout, on se radicalise, on ne nuance plus, on caricature, on condamne et on descend dans les rues brûler nos rancoeurs et nos illusions, bercées par un système déshumanisé et humainement redoutable.

A plus les copains
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