Il me manque alors qu'il est juste là, devant moi.
Même si notre fin est écrite à l'avance, il n'y a rien que je ne sois prête à sacrifier pour ça. Pour un tout petit instant de lui et moi.
Pour certains, dire en silence est tout ce que nous avons, tout ce que nous sommes en mesure de donner. Mais ce n’est pas parce que c’est en silence que ce n’est pas assez. Ce n’est pas parce que c’est en silence que c’est moins vrai. (Extrait des Remerciements)
Une larme roule sur ma joue. Une larme pour tout ce temps perdu, pour tout ce temps gâché. Une larme pour tous ces mots que nous aurions dû nous dire mais que nous n’avons jamais réussi à formuler. Une larme pour ces deux adolescents qui n’existent plus et leur bonheur en partie retrouvé. Une larme pour toutes celles dans les yeux d’Alex pour ne pas oublier.
« - Je t’aime. Je t’aime à en crever, Charlie. Tu me prives de mon cœur à chaque fois que tu t’en vas alors, s’il te plaît, dis-moi que c’était la dernière fois. »
— Pourquoi est-ce que je m'en irais ? murmure-t-il, en embrassant tendrement mon front. J'ai toujours été perdu sans toi.
(fin chap 15)
Pantelante, je cherche sa bouche dans le noir et quand je retrouve la tendresse de ses lèvres, quand ses doigts s’emmêlent aux miens sur le matelas, quelque chose se répare en moi. Quelque chose qui était brisé depuis trop longtemps. Cette part de moi qui, sans lui, n’avait plus vraiment de sens.
Pendant une seconde, je me noie dans l'abîme de ses yeux et laisse la sensation m'envahir. Celle que je ressens toujours à ses côtés. Celle qui n'a jamais changé. L'impression de rentrer à la maison.
Je me demande si elle devine les mots entre mes coups de crayon, les phrases entre les courbes et les lignes. Toutes ces choses qui me brûlent le cœur quand je pense à elle.
Il n'y a pas de bonheur sans toi.