Ce tome fait suite à Battle of the atom qui contient "X-Men : battle of the atom" 1 & 2, "All new X-Men" 16 & 17, "X-Men" 5 & 6, "Uncanny X-Men" 12 & 13, et "Wolverine and the X-Men" 36 & 37. Il comprend les épisodes 38 à 42 de la série ainsi que le numéro annuel 1, initialement parus en 2014, tous écrits par
Jason Aaron.
Annuel 1 (dessins de
Nick Bradshaw, encrage de
Walden Wong,
Karl Kesel, Victor Olazaba et Bradshaw) - Klubark est de retour dans la garde impériale Shi'ar, juste au moment d'une attaque liée à Infinity. Il doit composer avec les ordres de son père Gladiator.
Épisodes 38 à 40 (dessins et encrage de
Pepe Larraz) - L'école Jean Grey accueille 2 nouveaux mutants : Josephine et Joseph Bricklemoore. Broo leur fait faire le tour du propriétaire. Pendant ce temps là, Wolverine (qui a perdu son pouvoir de guérison dans Killable) remonte à la source des Sentinelles du SHIELD et se retrouve face à Cyclops.
Épisode 41 (dessins et encrage de
Pepe Larraz et
Todd Nauck) - Beast, Iceman, Rachel Summers, Storm et Wolverine annoncent à Mortimer
Toynbee (Toad) qu'ils ne peuvent plus le garder à l'école Jean Grey. Peut-il se racheter par une action d'éclat ?
Épisode 42 (dessins de
Nick Bradshaw,
Pepe Larraz,
Rámon Pérez,
Shawn Crystal,
Steve Sanders, Nuno Alves, Tim Townsend et
Chris Bachalo) - le temps est venu de la remise des diplômes pour la promotion de l'année. Cet épisode est narré de 2 points de vue : à l'époque actuelle, et plusieurs années dans le futur quand l'école ferme pour de bon.
Ce sont les derniers épisodes de cette série, et
Jason Aaron se fend d'un petit mot en fin de volume pour remercier tout le monde et dire combien il a aimé ramener un peu d'humour dans les X-Men. Par la suite, Aaron écrit encore le premier tome d'une nouvelle série consacrée aux X-Men : Amazing X-Men 1, dessiné par
Ed McGuiness. La série "Wolverine & the X-Men" recommence au numéro 1, écrite par
Jason Latour dans Wolverine and X-Men Vol. 1.
Pour ce dernier tome,
Jason Aaron replonge Klubark dans son environnement d'origine, mettant en lumière les responsabilités qui pèsent sur lui, et sa soif de vouloir s'amuser, de se sentir intégré dans un aréopage de mutants tellement dissemblables que sa propre différence s'en trouve gommée. Aaron sait trouver le ton juste pour faire ressortir le besoin d'appartenance de Klubark qui se heurte à sa fierté et à son amour propre. Les dessins méticuleux fourmillent comme d'habitude de détails et de joie de vivre. 5 étoiles pour la découverte de la personnalité de Klubark au-delà des apparences.
Évidemment, 2 nouveaux élèves accueillis à l'école Jean Grey, c'est l'occasion de faire le tour du propriétaire et de découvrir de nombreuses salles (magnifique double page sur l'atrium), ainsi que cette version omniprésente de la Danger Room. C''est également l'occasion de revoir plusieurs des élèves : Broo qui sert de guide, Eye Boy (Trevor Hawkins), Kid Gladiator (Klubark), Quentin Quire, Oya (Idie Okwonko), Shark-Girl, Evan Sabahnur (Genesis), et Sprite (Jia Jing). Aaron trouve le bon équilibre entre les manigances de 2 infiltrés et le plaisir des étudiants d'avoir trouvé un havre les accueillant avec plaisir. Bien sûr, au vu du nombre de personnages, chacun d'entre eux n'a droit qu'à une ou deux scènes pour briller.
Jason Aaron réussit malgré tout à développer une ambiance où il fait bon vivre, où chacun peut s'épanouir, malgré les rigueurs de l'entraînement (même dans les toilettes).
Dans ces 3 épisodes, Aaron fait également en sorte de boucler proprement une intrigue secondaire (la possession de Sentinels par le SHIELD) et d'organiser un nouveau face à face entre Scott Summers et Logan, les 2 ayant quelques difficultés avec leur superpouvoir. le lecteur pourra trouver dommage d'avoir consacré autant de pages à ces 2 personnages pour aboutir à une discussion autour d'une bonne bière, qui ne résout par grand-chose et qui sera sûrement invalidée dans une autre série X-Men.
Le dernier épisode conclut naturellement la série par une remise de diplômes. le lecteur pourra s'étonner des récipiendaires et de la rapidité (en temps comics) avec laquelle ils se sont qualifiés pour devenir des X-Men. Seul l'avenir permettra de savoir s'ils seront réellement intégrés dans une des équipes principales, ou non. le passé a montré que les nouvelles générations de mutants ont bien du mal à marquer durablement les esprits (qui se souvient des mutants de Generation Hope ?). La vision d'un énième futur possible, avec la fermeture de l'école par un Logan âgé a du mal à convaincre le lecteur qui a déjà vu des dizaines de futurs possibles dans les séries X-Men (encore récemment dans "Battle of the atom").
Pepe Larraz n'a pas la même capacité que Bradshaw pour les détails et les silhouettes normales. Dans ces pages, il s'est amélioré par rapport aux épisodes précédents, réussissant à transcrire la joie de vivre des élèves, et intégrant dans son encrage une partie des maniérismes de Suart Immonen sur la série "All new X-Men". Si le résultat est un cran en dessous de Bradshaw (et 2 en dessous de Bachalo), il ne subsiste que de rares dessins insipides, le reste faisant honneur aux personnages et à plusieurs reprises aux décors.
Difficile de prendre du recul sur ces derniers épisodes. D'un côté,
Jason Aaron est un peu moins inventif que dans les meilleurs tomes de la série, et
Pepe Larraz n'a pas l'obsession du détail comme
Nick Bradshaw, ou la fougue visuelle de
Chris Bachalo. D'un autre côté, les dessins sont compétents, et Aaron sait mettre en lumière le caractère de ces personnages et leur plaisir d'étudier dans cette école. Par comparaison aux meilleurs moments de la série, ce tome ne mérite que 4 étoiles. Pour des lecteurs investis émotionnellement dans Broo et Toad, il est impossible de résister à leur dernier tour de piste avec Aaron.