Jacques Brault
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EAN : SIE74726_355
Editions Seghers (30/11/-1)
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LE FEU GRIS…
Extrait 5
Et ma souffrance vivait des serpents de ton
prochain oubli
Guettant l'heure du couteau de ton absence
Guettant l'ombre où se perdrait ton ombre
Guettant le premier mot sur ton visage
de morte
Guettant le nœud profond des cyclones
inévitables
Guettant le Signe et le Nombre choisis
Guettant les pitoyables sourires de la première
trahison
…
Extrait 5
Et ma souffrance vivait des serpents de ton
prochain oubli
Guettant l'heure du couteau de ton absence
Guettant l'ombre où se perdrait ton ombre
Guettant le premier mot sur ton visage
de morte
Guettant le nœud profond des cyclones
inévitables
Guettant le Signe et le Nombre choisis
Guettant les pitoyables sourires de la première
trahison
…
LE FEU GRIS…
Extrait 1
Le feu gris rongeant les cavernes du cœur
avec des cris montant aux étages
supérieurs
Avec des cris montant jusqu'aux toits du
monde
Avec ce cri lourd des astres ébranlant le
silence sidéral
Ce feu pareil à la pointe d'une rouge épée
Pourquoi l'avais-tu allumé quand tu savais
que ton souffle même en serait
effrayé
...
Extrait 1
Le feu gris rongeant les cavernes du cœur
avec des cris montant aux étages
supérieurs
Avec des cris montant jusqu'aux toits du
monde
Avec ce cri lourd des astres ébranlant le
silence sidéral
Ce feu pareil à la pointe d'une rouge épée
Pourquoi l'avais-tu allumé quand tu savais
que ton souffle même en serait
effrayé
...
LE FEU GRIS…
Extrait 6
Ah que soient noyées les clefs des portes d'or
Que soient maudites ces paumes tièdes sur
un front perdu
Qu'une nuit sans fin déroule sur moi ses
voiles de plomb
Ah qu'une fleur insensée pousse sur
ce charnier
Je ne veux plus qu'enfoncer ma nuque
et mes doigts dans ce délire
Où veille le froid brûlant de la dernière
solitude
Extrait 6
Ah que soient noyées les clefs des portes d'or
Que soient maudites ces paumes tièdes sur
un front perdu
Qu'une nuit sans fin déroule sur moi ses
voiles de plomb
Ah qu'une fleur insensée pousse sur
ce charnier
Je ne veux plus qu'enfoncer ma nuque
et mes doigts dans ce délire
Où veille le froid brûlant de la dernière
solitude
LE FEU GRIS…
Extrait 3
N'étions-nous pas partis lestés d'étoiles
étincelantes
Nos sourires dans nos gorges comme des
anneaux de fiançailles
Nos doigts comme des oiseaux tremblants
Nos yeux vissés plus loin que les éternités
Nos corps mêlés comme si l'enfant déjà
jouait dans nos chairs
N'étions-nous pas partis comme ces voiles
pour des mers indéfinies
…
Extrait 3
N'étions-nous pas partis lestés d'étoiles
étincelantes
Nos sourires dans nos gorges comme des
anneaux de fiançailles
Nos doigts comme des oiseaux tremblants
Nos yeux vissés plus loin que les éternités
Nos corps mêlés comme si l'enfant déjà
jouait dans nos chairs
N'étions-nous pas partis comme ces voiles
pour des mers indéfinies
…
LE FEU GRIS…
Extrait 2
Je ne demandais pourtant qu'un peu
de jour et de quiétude
Je ne demandais qu'un œil et qu'un reflet
d'épaule
Je ne demandais que ma part d'homme
assoiffé de lambeaux
Je ne demandais qu'une part raisonnable
de désespoir
Je ne demandais que l'humiliation de mes
deux genoux
…
Extrait 2
Je ne demandais pourtant qu'un peu
de jour et de quiétude
Je ne demandais qu'un œil et qu'un reflet
d'épaule
Je ne demandais que ma part d'homme
assoiffé de lambeaux
Je ne demandais qu'une part raisonnable
de désespoir
Je ne demandais que l'humiliation de mes
deux genoux
…
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