le poids du collectif restreignait fortement les choix individuels, mais cela donnait la force d’accepter les contraintes et les limites. Le collectif enferme autant qu’il sécurise et stabilise.
Contrairement à une personne, l’objet, lui, est toujours disponible, jamais frustrant.
Quand l’« autre » est vécu comme un envahisseur, toute relation est difficile, voire, dans les cas extrêmes, impossible.
la vie, le souffle, le corps demandent à vivre, à expérimenter sous peine de dépérir. S’embrasser, se prendre dans les bras, faire l’amour, jouer et se rouler dans l’herbe sont des sensations que le corps réclame.
nous savons que la frustration est nécessaire pour ouvrir l’espace à la naissance d’un désir et avoir l’envie de se battre pour le réaliser. À quoi sert de se battre quand on a déjà tout ce dont on a envie ?
Devenir autonome, c’est en grande partie résister aux forces inconscientes qui nous poussent à rester des enfants.
La comparaison incessante mène à la haine, soit à la haine de soi et à la dépression, soit à la haine de l’autre pour tenter d’affirmer sa supériorité.
L’aspiration à la liberté, largement symbolisée en France par la révolte de Mai 68, s’est transformée en un diktat absolu au cours des dernières décennies : chacun doit disposer de sa vie, se sentir libre, décideur, épanoui et serein. Difficile d’être à la hauteur.