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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Voilà un drôle de livre, qui pourrait sembler abracadabrantesque s'il n'était pas finalement étonnamment travaillé. Richard Brautigan était définitivement un auteur transgenre, entendez par là un virtuose capable de démarrer son histoire en western pour la terminer en fantastique, en traversant au passage l'humour, le loufoque ou le graveleux. C'est fort et c'est exquis !

Dans le monstre des Hawkline - traduit par Michel Doury et Lorraine de la Valdène et écrit "pour les copains du Montana" - on monte en selle avec Geer et Cameron, deux tueurs à gage recrutés par la désirable Magic Child pour exécuter un monstre qui a tué leur père. Direction, le manoir de Miss Hawkline et ses mystères où une fois arrivés, les bizarreries s'accumulent...

Dans une succession de tous petits chapitres de rien du tout où l'on se marre à chaque dialogue, Brautigan soigne ses personnages plus incroyables les uns que les autres, déroule son histoire sans qu'on ait toujours l'impression qu'il maîtrise là où il veut nous emmener, et s'offre quelques jolis passages poétiques entre des passages absurdes ou érotisé-morbides. Ça fonctionne, car le texte transpire de travail et de maîtrise.

Vite, vite, un autre Brautigan !
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Bon alors... que dire ? Ca a démarré plutôt normalement : 1902, quelque part dans l'Ouest américain, deux tueurs un peu originaux, le saloon, la diligence... on s'installe dans l'histoire et petit à petit...
Je ne saurais vous dire ce qu'il se passe exactement mais une seule question persiste durant toute la lecture : quelle substance à bien pu consommer l'auteur ? En tout cas c'est de la bonne ! le résultat est exquis : c'est drôle, bizarre, très très bizarre et très très drôle.
A lire absolument pour ceux qui sont à la recherche d'une lecture originale.
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Lecture délectable, fantasque, excentrique.
Un personnage qui disparaît et fusionne avec la jumelle de Ms Hawkline, une maison où règne un micro-climat glacial, un "monstre" et son ombre pas en parfaite harmonie : tout cela est foutraque et fantaisiste à souhait.
Le dénouement m'a néanmoins paru un peu trop désinvolte : on revient à l'esprit d'un conte pour enfants, à ceci près que les héros font des choses d'adultes (sexuelles notamment).
Un très bon moment de lecture.
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Deux tueurs professionnels sont embauchés par une accorte jeune femme et sa jumelle pour tuer le monstre qui a fait disparaître leur père, un chimiste de qualité.
Une fois qu'on a dit ça on a à la fois tout dit et rien dit 😉 car, une fois de plus, Richard Brautigan joue avec les codes et y ajoute sa délicieuse loufoquerie.
Entre les poncifs du western, du roman noir voire de la science-fiction il glisse son humour, sa poésie et sa mélancolie. le monstre ici est, dans une logique inversée, la Lumière. Il faut la combattre et ruser avec elle pour échapper à sa violence...
J'ai encore passé un très bon moment de lecture et j'aime de tout mon coeur cet écrivain qui, avec astuce et décalage, propose une vision du monde vivifiante.
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Quelle jubilation ! J'ai décidément les yeux de Chimène pour ce fameux Brautigan. A chaque lecture, un coup de foudre. Comment ne pas fondre pour sa prose drôle, divertissante et bellement tissée ?

Le nigaud aux manettes jongle avec un humour certain. Les effets sont multiples, entre les coups d'épée dans l'eau, les contrastes d'une langue châtiée qui finit sur une grossièreté, le passé creusé d'un personnage qu'on ne reverra jamais, les gimmicks comiques, l'absurde, on s'amuse à toutes les pages ! Monsieur est un styliste, ce qui confère au texte des saveurs innombrables, jamais d'ennui, du divertissement permanent. Certaines blagounettes se comprennent 5 pages plus loin, ou se retrouvent avec plaisir ensuite, tels des ricochets de clown sur un trampoline cosmopolite. On s'extasie d'une galéjade qui revient. On s'euphorise du caractère coquin qui germe par instant, sans jamais de balourdise.
Et que dire de ses comparaisons à la mords-moi-l'noeud qui ornent ces pages ? J'adore. J'adhère ! L'écrivaillon a le chic pour comparer une soupe avec l'arrivée du train en gare. Ex: (p. 68) : " Elle avait des traits fins et nets comme le son d'une cloche d'église par une nuit de pleine lune".

Quant à l'ambiance... on ne lâche pas le livre une fois ouvert, on se laisse bercer, on ne voudrait jamais quitter notre bande de bras-cassés. Tous benêts, tous idiots, mais tellement attachants. Certes, cela manque un peu de fond, de combats, de pamphlets, mais le bonheur est ailleurs. Je ne puis qu'encourager l'humanité à lire ce Brautigan-ci, facile d'accès, au ton presque enfantin, distrayant au possible. Une bonne porte d'entrée dans son petit monde loufoque et pas toujours bébête.

Et pour ne pas quitter cet univers foutraque, quoi de mieux que se pencher ensuite sur la libre adaptation en BD par l'excellent Nicolas Dumontheuil (nommée BigFoot, en trois tomes chez Futuropolis) ? C'est en tout cas ce que je m'apprête à faire, en attendant d'arrache-pied celle, cinématographique, du non moins excellent Yorgos Lanthimos. Décidément, les chiens ne font pas des chats...
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Montana, Oregon, l'ouest américain suffit déjà pour camper le cadre d'un beau roman; celui-ci débute au commencement du XXème siècle, avec deux tueurs plutôt sympathiques et déjantés. Donc, un texte qui sort de l'ordinaire pour distiller de bons moments pleins de bizarre et d'humour à la Brautigan. C'est bon.
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1902.
Cameron et Greer, deux tueurs à gages en carton, beaucoup trop empathiques pour être efficaces à 100%.
Un jour Magic Child vient les chercher pour les emmener auprès de sa patronne Miss Hawkline qui a une mission, extrêmement bien payée, pour eux.

Mais alors, comment parler de ce livre complètement barré ?!
Alors que nos deux "héros" sont des tueurs dont l'un a des tocs, qu'ils baisent des putes de quatorze ans (c'est pas moi qui le dit, c'est Brautigan), qu'il y a de-ci de-là des pendus dans le décor, il y a un je ne sais quoi de facétieux dans la narration, et ça donne tout le temps envie de sourire, et parfois ça fait rire.

Des chapitres extrêmement courts, souvent une page et demie, parfois seulement quelques lignes et ça donne un rythme particulier que j'ai bien aimé, comme pour cadencer les étapes de leur voyage et de leur mission. C'est bourré d'échanges absurdes, et de faits anecdotiques, comme par exemple les cerfs qui broutent les fleurs sur les tombes du cimetière, au grand dam du Pasteur.

On avance dans cette histoire farfelue et carrément irrévérencieuse où le langage est cru, où les dialogues sont souvent complètement ébouriffants d'absurdité, et on se retrouve dans le surnaturel sans l'avoir vu venir. Brautigan s'est amusé au mélange des genres en mode loufoque. J'ai trouvé ça réussi, je n'ai jamais rien lu de tel, c'est jubilatoire.

Cette étrange histoire m'a prise par la main et m'a emmenée jusqu'à l'épilogue sans que j'aie envie de m'arrêter. Ce livre est dingue, tout simplement. Je l'ai adoré !
Lien : https://mechantdobby.over-bl..
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