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EAN : 9782875952394
162 pages
Editions Lamiroy (18/05/2019)
4.33/5   3 notes
Résumé :
Bruxelles, octobre 1567. Un crime horrible est commis à une porte de la capitale alors que les Pays-Bas espagnols vivent un changement crucial avec l'arrivée à leur gouvernance de Don Alvarez de Toledo, plus connu sous le nom de duc d'Albe.

Lors de la cérémonie d'investiture du nouveau gouverneur, le bourgmestre de Bruxelles convainc son ami, le baron Stefaan Van Kiekebich de se faire peindre le portrait, luxe de la noblesse brabançonne, afin d'entrer... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
La bête du Tuitenberg est un roman historique de Bruno Brel qui met en scène le peintre Bruegel au temps de la « terreur espagnole ». Alors que la noblesse locale, avec le soutien de la paysannerie, s'oppose à la politique répressive des Habsbourg, un complot mystérieux semble se tramer au manoir du Tuitenberg…

J'ai aimé…
• La façon dont l'auteur parvient à nous faire voyager dans le temps en offrant un décor historique crédible et bien documenté ;
• Les personnages. Attachants, ils révèlent une psychologie assez complexe, ce qui les rend intéressants ;
• L'ambiance mystérieuse, annoncée par l'image de couverture, qui maintient le lecteur en haleine tout au long du roman. L'identification avec le personnage de Bruegel fonctionne bien et renforce le suspense.

J'ai moins aimé…
• le premier chapitre, un peu déroutant car raconté sans point de vue très clair (le personnage principal, Pieter Bruegel, n'entre en scène que dans le deuxième chapitre) ;
• La façon dont Bruegel est décrit comme un artiste hostile à la noblesse, défenseur des droits des paysans. Cette vision, qui fonctionne dans le cadre du roman, est contestée par certains experts. Pour eux, les peintures de Bruegel offrent au contraire une vision assez critique voire négative de la paysannerie. Elles montrent souvent les « gueux » dans des situations ou des comportements alors considérés comme immoraux, de l'ivresse à la luxure en passant par la paresse. le roman aurait peut-être pu offrir un peu plus de nuances quant à cet aspect de la personnalité du peintre, étant donné l'incertitude historique.
• La vision un peu « old school » de l'histoire belge offerte par le récit. le terme d' « occupation » par exemple, utilisé plusieurs fois dans les dialogues pour désigner la monarchie espagnole, est en réalité anachronique. En effet, la révolte de la noblesse et des gueux contre le pouvoir en place visait les mesures (notamment fiscales) et les méthodes (comme la répression armée) employées, sans pour autant contester la légitimité des Habsbourg. La postface, qui évoque « ce peuple courageux (…) résistant aux troupes romaines de Jules César », renforce encore plus cette impression d'un récit réécrit par la postérité pour créer un « mythe national ».
Lien : https://histfict.fr/la-bete-..
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Ce roman est captivant. Il se déroule au XVIe siècle sous le règne de Philippe II, fils de Charles Quint, au moment où arrive à Bruxelles le redouté Duc d'Albe avec, pour mission, de mater de possibles rébellions dans le Payottenland. Au même moment, un peintre habitant la rue Haute reçoit une commande : faire le portrait du baron du Tuitenberg, Stefaan van Keekebich. Les deux hommes vont d'abord se mesurer et l'artiste (il s'agit, bien entendu, de Pierre Breughel, avec l'orthographe que lui avait donnée Jacques Brel lui-même) va revenir sur la méfiance que lui inspirait ce noble pas comme les autres en dépit des apparences. Il s'agit d'un roman historique qui ne prend pas de liberté avec la réalité. La majorité des protagonistes ont bel et bien existé. Se greffent à cela un suspens et une part de fantastique pour répondre à la question : quelle est cette fameuse « biest » du Tuitenberg ? Une légende? Tout au long des chapitres, on visite tantôt Bruxelles, tantôt les villages du Payottenland où de farouches paysans flamands sont prêts à lutter quasiment sans armes contre l'oppresseur espagnol, ce qui donnera lieu à la fameuse révolte des « Gueux ». C'est donc également un roman épique mais aussi truculent, les cabarets où naissent les complots et coulent les bières de la vallée de la Senne n'étant jamais loin. J'ai mis tout cela à la sauce bruxelloise, en y intégrant la zwanze mais en respectant, c'était primordial, l'aspect dramatique de cette aventure.
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Bruno Brel est bien entendu le neveu du grand Jacques. Très tôt, il emporte sa guitare pour effectuer la tournée des cabarets, avant de monter à l'assaut des salles de concert. Les disques s'enchaînent. le premier ayant été produit par le célèbre Jacques Canetti, qui avait lancé son oncle. le reste est connu. Il mène une vie entre Paris et Québec, se jette dans l'écriture et la composition, multiplie nouvelles, romans et albums audio. Alors que l'artiste se rapproche de la septantaine, il signe « La bête du Tuitenberg », qui renvoie le lecteur au XVIe siècle, alors que la future Belgique se trouvait sous la férule de l'Espagne. Tandis que le duc d'Albe s'apprête à entrer dans Bruxelles, un crime secoue la région. Au fil des pages, l'auteur mélange faits historiques et anecdotes, personnages de fiction et visages authentiques, dont Pieter Breughel. Ce récit se caractérise par son âme brabançonne et nous invite à découvrir la révolte des gueux sous le ciel flamand. Il y a bien sûr de peu de Tijl Uilenspiegel dans cette fresque qui sent la bière. Pour ceux que la chose intéresse, Joske Maelbeek a adapté ce texte en bruxellois sous le titre « La biest du Tuitenberg ». Livre disponible chez le même éditeur en tome indépendant de celui-ci.
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Et pour ceux qui ne maîtrisent pas le savoureux bruxellois, la version française est disponible chez le même éditeur, avec son intrigue captivante et ses portraits vigoureux.
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Quelle saveur que le bruxellois !
Quelle joie que la découverte de ce récit !
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