AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,38

sur 24 notes
5
1 avis
4
2 avis
3
7 avis
2
2 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
1933, Kentwood, petite localité au fin fond de la Louisiane. le Ku Klux Klan fait la loi et n'hésite pas à lyncher ou pendre les Noirs. Doug, jeune Noir de 20 ans, travaille dans la scierie de Sanders, patron raciste peu scrupuleux qui traite ses ouvriers comme des esclaves. le jeune homme, véritable force de la nature, abat plus de travail que les autres sans pour autant être mieux payé. Son père, qui travaille avec lui, veut faire entendre sa voix et réclame au patron une augmentation pour le double de travail de son fiston. Sanders, furieux de ce manque de respect, finit par l'insulter, lui et son fils, et par le frapper. Doug intervient pour aider son père. Malheureusement, les deux hommes sont aussitôt virés. Sans salaire, l'argent va vite manquer. le jeune Doug va devoir trouver un exutoire à cette haine qui l'habite et à ce sentiment d'injustice...

En 1933, le Ku Klux Klan fait régner sa loi. Les Noirs, s'ils ne veulent pas finir pendus au bout de leur corde, ont tout juste intérêt à la fermer. Une moindre protestation de leur part et les hommes cagoulés n'hésitent pas à les lyncher, les frapper ou encore à brûler leur maison. Ce jeune Doug, fougueux et révolté, va devoir apprendre à canaliser sa haine et sa révolte. le ton est donné dès les premières pages avec cet homme noir pendu. Pascal Bresson nous met dans la peau de ce jeune homme et réussit, en une cinquantaine de pages, à nous raconter sa vie. L'on ressent parfaitement cette violence et cette haine. C'est peut-être un peu court, dommage. le dessin de René Follet, à l'instar de Doug, frappe juste et fort. Son trait percutant et son noir et blanc nous plongent dans une ambiance pesante.

Tout est Plus fort que la haine...
Commenter  J’apprécie          560
« Plus fort que la haine », il faut qu'il le soit fort Doug Wiston pour ne pas répondre au racisme latent qui règnent dans cette Louisiane ségrégationniste ou l'immonde Ku Klux Klan fait régner la terreur. Ne pas répondre aux provocations, serrer les dents et les poings. Justement ces poings, permettront ‘ils à Wiston le respect et la reconnaissance malgré la couleur de sa peau ?
Comme son personnage, on passe de la colère à l‘abattement, de l'envie de vengeance à la résignation. Bresson montre la lutte quotidienne dans ces années 30, pour espérer survivre un jour de plus., la ségrégation et les intolérables exactions du Ku Klux Klan, le seul droit est celui de se taire et de faire profil bas. Et même cela, ne vous mets pas à l'abri de la folie meurtrière du KKK.
La route sera longue pour Wiston et les siens, d'ailleurs, elle l'ai encore de nos jours même si elle l'est de manière plus insidieuse. D'ailleurs, il faudra attendre 2008 pour avoir un Président noir et 2014 pour voir Loretta Lynch, première femme noire au ministère américain de la Justice. Un très bel album entièrement dessiné en noir et blanc. Dommage que Pascal Bresson nous offre son final de façon si abrupte et rapide. 3.5/5
Commenter  J’apprécie          390
États-Unis. Années 1930. Si l'esclavage a officiellement été aboli depuis des années, dans les faits, les Noirs résidents dans les états du sud de l'Amérique ne sont pas traités beaucoup mieux que leurs ancêtres en raison du régime de ségrégation raciale mis en place par les élites blanches locales. Les Noirs se voient ainsi interdire d'utiliser les mêmes transports ou les mêmes lieux d'aisance que les Blancs ; ils sont payés une misère pour un travail harassant auquel ils doivent se plier sous peine de subir le fouet... A cela s'ajoute la terreur que fait régner au sein des populations noires le Ku Klux Klan, société secrète fondée après la Guerre de sécession dans les états du sud afin de promouvoir la suprématie de la race blanche et de terroriser les noirs un peu trop revendicateurs à leur goût. Cachés sous un large manteau blanc qui les fait paraître tels des fantômes, les membres du Ku Klux Klan agissent en toute impunité, personne ne connaissant leur véritable identité et la plupart faisant de toute façon partie des autorités chargées de faire respecter la loi... C'est dans ce contexte que l'on découvre l'histoire de Doug Wiston, un jeune noir révolté par les injustices dont il est témoin et qui va devoir trouver un exutoire à sa violence.

Outre l'aspect historique bien détaillé qui donne au lecteur une idée assez précise des conditions de vie extrêmement difficiles des Noirs sur le territoire américain au début du XXe siècle, le plus gros point fort de cette bande dessinée est à chercher du côté des graphismes de René Follet, tous en noirs et blancs mais d'une telle précision que l'on croirait parfois avoir affaire à une photographie plus qu'à un dessin. Les expressions faciales très travaillées mettent notamment bien en valeur les sentiments des personnages, à commencer par la colère de ce jeune noir qui assiste, impuissant, aux exactions du Ku Klux Klan et à l'humiliation de son père. Comment, devant pareille situation, ne pas être tenté de sombrer dans la haine et de répondre à la violence par la violence ? C'est la boxe qui va aider le jeune homme à chasser ses démons, le ring étant le seul endroit où l'on peut mettre un blanc KO et ne pas se retrouver aussitôt avec une balle dans la tête. La seconde partie de la bande dessinée est ainsi consacrée à l'ascension de Doug dans le milieu sportif sur lequel on en apprend finalement assez peu et sur lequel il aurait été intéressant que l'ouvrage s'attarde davantage.

Pascal Bresson et René Follet nous offrent avec « Plus fort que la haine » un très bel ouvrage que l'on apprécie avant tout pour la qualité de ses graphismes mais qui nous fournit également un intéressant aperçu des conditions de vie des noirs dans le sud des États-Unis dans les années 1930. Une bonne découverte.
Commenter  J’apprécie          280
René Follet est un illustrateur dans la lignée de Pierre Joubert. Un dessin réaliste en lavis, dans l'esprit boy-scout. Dans cet album de la fin de sa carrière il utilise ce style un peu rétro. Les lavis sont remarquables. le trait est assez brut et pourtant très réaliste, avec un travail finement observé sur les postures des personnages, le mouvement et les lumières. On pourrait tout de même reprocher que la mise en page soit assez figée et que les planches soient un peu trop uniformes. Ce petit défaut accentue malheureusement la faiblesse du scénario, l'histoire est trop naïve, on arrive à croire que les problèmes de racisme sont du passé. de plus, l'évolution est trop égale, les moments forts ne ressurgissent pas vraiment, c'est un peu trop plat et presque sirupeux. C'est une belle bande dessinée, mais son optimisme naïf dessert le message.
Commenter  J’apprécie          220
Louisiane, 1933.
Doug, jeune travailleur noir finit renvoyé pour avoir osé défendre son père...
Le combat d'un homme contre le racisme et la ségrégation dans l'Amérique des années 30.
Les Illustrations sont somptueuses mais l'histoire reste un peu convenue!

Lien : https://bibliotheque.brest-m..
Commenter  J’apprécie          50
Qu'est-ce qui est plus fort que la haine du blanc ? L'amour du noir ? Dans une Amérique ségrégationniste et raciste, on pourrait le penser. Les faits pourraient apparaître tellement caricaturaux : le pauvre noir face à l'arrogance du riche WASP. Pourtant, cela correspondait à une certaine réalité qui a poussé les noirs à s'émanciper grâce au mouvement révolutionnaire des Black Panthers ou encore au militant non violent Martin Luther King. Les actions du KKK étaient intolérables d'autant que les membres de la police fermaient les yeux sur ces exactions.

Les dialogues entre le père et le fils sonnent faux au début. Il s'agit pour l'auteur d'expliquer la condition misérable des gens de couleurs. Par la suite, on ne comprend pas très bien les revirements incessants du père en faveur d'un fils révolté contre ce système et qui doit choisir entre la vie et la violence.

La boxe sera perçue comme une sorte de solution pour régler les comptes de manière presque pacifique. Les coups de poing légaux sont préférés aux bastonnades. Elle n'apparaîtra qu'au milieu de l'album avec une fin assez vite expédiée. le scénario ne fait que reprendre les poncifs du genre sans aucune originalité.

Même si le message de paix me plaît beaucoup ainsi que les valeurs véhiculées, il faut reconnaître une certaine naïveté qui nuit aux propos de cette oeuvre tellement généreuse. Les droits civiques ont évolué au point d'aboutir à l'élection de Barack Obama : tout un symbole !

Au final, c'est quand même un bel album dessiné en noir et blanc. Chapeau au dessinateur René Follet âgé de 83 ans, comme quoi !
Commenter  J’apprécie          40
Dans les années 30, Doug, jeune homme noir vit en Louisiane. Il travaille dans une scierie où le patron l'exploite pour sa force. le Ku Klux Klan est une menace permanente. Jusqu'au jour où sa propre famille est prise pour cible. Renvoyée de la scierie, il ne trouve plus de travail. Greg, un vieil homme du voisinage l'envoie à la Nouvelle Orléans démarrer une carrière de boxeur pour lui éviter les ennuis. le dessin est superbe, l'histoire magnifique. le seul bémol est que la deuxième partie de l'histoire, celle de la réussite de Doug est trop vite expédiée. Pour une fois, un deuxième tome n'aurait pas été de trop.
Commenter  J’apprécie          10


Lecteurs (45) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5233 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *}