"Un livre sans images, ça ne ressemble à rien" disait l'Alice de
Lewis Carroll.
Elle a bien raison Alice, et c'est d'autant plus vrai pour cette
Nadja, étrange objet littéraire dont les photos parisiennes qui l'émaillent m'auront au moins donné un point d'appui, et l'expérience d'une pérégrination dans la capitale comme dans un roman de
Modiano. Car en dehors de cela, les points d'appui m'auront bien manqué au cours de cette lecture, perdue que j'étais entre les propos obscurs d'André et les échappées de
Nadja en dehors du réel.
Toujours est-il qu'il marque, ce personnage de
Nadja, comme le ferait un rêve étrange, cotonneux et lumineux, révélateur de vérité et un peu inquiétant. Finalement le pape du surréalisme aura atteint son but : donner à voir la vie dans sa réelle essence, comme une construction issue du mariage du réel et du rêve. Enfermée dans son asile, je me demande si
Nadja, elle, y a survécu.
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