- Je ne vous parle pas du principe mathématique, mais de la règle de trois en survie.
- J'avais évidemment compris, cru bon d'ajouter Hubert avec un air suffisant.
Le guide soupira.
- Un être humain peut vivre trois semaines sans nourriture, trois jours sans eau et trois minutes sans oxygène.
Un silence accueillit cette leçon de survie.
La vie de ma mère, on va pêcher ! J'ai jamais essayé, à moins que manger des Croustibat, ça compte...
Connaissez-vous la règle de trois ?
Un être humain peut vivre trois semaines sans nourriture, trois jours sans eau et trois minutes sans oxygène.
Leurs efforts furent récompensés par la vue splendide sur une mer de nuages cotonneux. Kylian avait attendu ce moment avec impatience. Il pût lire le regard de ses compagnons toute la plénitude que ce spectacle lui avait procuré plus tôt. Un silence recueilli s'installa tandis qu'ils se ressourçaient et profitaient du camaïeu de bleu reflété dans le lac. Quand l'infini s'offre, les mots deviennent superflus.
Mais Valentin, la vie, c'est avoir peur. Partout, tout le temps.
- Alors à quoi ça sert ? Je n'en vois pas l’intérêt.
- Au contraire ! Il y a bien pire que la peur : l'inaction. T’empêcher de vivre ne te donnera pas la sécurité mais seulement des regrets.
Il avançait méthodiquement les pièces d’un échiquier dont il était le seul à connaître l’existence. Pour l’instant, la partie se déroulait exactement comme il l’avait prévue. Il lui restait encore un jour avant de faire échec et mat.
J'te ferai dire que je suis pas en train de déforestationner. Le tronc était par terre. Dans la cité, on fait le tri sélectif. Je suis un écologue, en fait.
La Yogi se vexerait sûrement si Livie lui avouait qu'elle lui faisait penser à un oignon.
– C’était sûrement une fouine.
Kylian afficha un air indigné :
– Je sais quand même faire la différence entre un ours et une fouine !
Puis il demanda :
– C’est quoi une fouine ?
Ils se dévoilèrent un peu plus, racontant quelques anecdotes sur leur enfance, leurs amours, leur vie de tous les jours. Il n'y avait ni téléphone, ni notification, ni écran pour les interrompre et ils renouaient avec une joie simple : parler et s'écouter.