Le Fleur de sable a retrouvé sa place à quai comme si rien ne s'était passé, comme s'il allait repartir demain pour les côtes mauritaniennes. Excepté les longues traces rouille qui pleurent de ses hublots, larmes de temps, rien n'atteste que le langoustier attendait sa libération, ni qu'il vient enfin de l'obtenir non des mains de sa marraine pour son baptême officiel – celui-là a déjà eu lieu et le soleil alors brillait bien plus qu'aujourd'hui – mais de celles d'une armada d'huissiers et de tabellions qui se penchent sur son cas épineux depuis...combien de temps maintenant ?