La Sauvagine

Je n'ai que très peu lâcher ce roman et l'ai lu en l'espace d'une journée. Parce qu'il se lit très vite, mais aussi parce qu'il m'a tenu jusqu'à la fin !

J'ai beaucoup aimé la résilience de Mado, face à sa vie, à ses erreurs, à son grand frère,...
Elle ressemble à nous tous, avec nos préjugés, nos doutes, nos peurs...
Mado fait preuve d'un grand courage, mais aussi d'une bienveillance admirative envers toutes les personnes qui l'entourent. Et ce, malgré ce qui lui arrive.

Et ça fait du bien ! Parce qu'on se dit que la vie, même si parfois elle nous envoie ce genre de coup dur,
derrière il peut en découler de bonne chose, comme ici. Un grand frère repentant, un pactole à la banque, l'amour des siens...

Une lecture qui m'a donné le sourire et parfois faite rire que je recommande pour décrocher.

"La sauvagine" est le troisième roman de Sophie Brocas sur les 4 qu'elle a écrits, que je lis. J'avais tout particulièrement été séduite par "Le baiser" dont le personnage principal était cette sculpture de Brancusi qui se trouve sur une tombe du cimetière du Montparnasse à Paris et qui fait l'objet de bien des convoitises. Par ailleurs, dans ses deux romans précédents, les personnages féminins imaginés par l'auteur sont des femmes battantes, courageuses malgré les vicissitudes de la vie.
La Sauvagine, c'est un quartier ouvrier qui entourait une usine de fabrication de rayonne qui a fait faillite. La plupart des anciens habitants sont partis, remplacés par des "bobos" qui ont complètement transformé l'âme du lieu, gommant ainsi ce qui en faisait son âme.
Mado, fille et petite fille d'ouvriers, y vit toujours. Célibataire, 33 ans, serveuse dans un restaurant, ne déroge pas à cette lignée. Elle gagne une très grosse somme au loto, ce qui la met mal à l'aise, elle qui galère avec son salaire de misère et trois mois après, elle apprend qu'elle a une leucémie. Seul son frère, Léon, de vingt ans son aîné, peut la sauver par un don de moelle, mais ils se haïssent et ont coupé tout contact entre eux.
Sa maladie va l'obliger à régler ses problèmes, à faire remonter à la surface les non-dits qui empoisonnent ses relations avec son frère, combattre le sentiment d'infériorité qu'elle ressent vis-à-vis des nouveaux habitants du quartier et trouver sa voie.
Ce roman aborde les relations fraternelles empoisonnées par la jalousie, la place dans la fratrie qui assigne des rôles , parfois inconscients, difficiles à assumer, les antagonismes de classe par incompréhension et méconnaissance mutuelles. Une place est également accordée au rôle des livres, de la littérature dans l'ouverture au monde et à soi.
Les personnages sont réalistes, avec leurs fêlures et la difficulté de se coltiner avec la vie et ses problèmes. le style est simple, fluide et rend ce roman très agréable à lire.

Un court roman épistolaire mais riche de tant d'histoires.
L'histoire d'une femme, d'une famille, d'une ville, d'une région.
Mado écrit une longue lettre, dans laquelle elle raconte ses malchances et sa chance. En effet, Mado a de la chance, elle vient de gagner 220000€ au lotto, juste avant d'apprendre qu'elle est atteinte de leucémie.
Dernière enfant d'une famille d'ouvriers issue d'un quartier populaire d'une ville ouvrière construite autour de l'usine qui a fermé ses portes.
Elle raconte sa famille dysfonctionnelle, les privations parentales pour cette petite dernière chérie, la dure relation avec un frère de vingt ans son aîné et la place que tout ce petit monde occupe dans la société.
Et pourtant ce roman de 188 pages n'est rempli que d'amour, de pardon et de bon sens populaire. Un vrai moment de lecture rassurant et revigorant.
Mais à qui Mado écrit-elle?
Ça vous le saurez à la fin du livre!

Quel plaisir de renouer avec Sophie Brocas dont j'avais tellement aimé le cercle des femmes. Ici, nous découvrons une tranche de vie de Mado. Une banale analyse de sang révèle qu'elle est atteinte d'une leucémie. C'est le tsunami dans sa vie et ce d'autant plus quand le médecin lui conseille de prendre contact avec son frère en vue d'une greffe. Comment renouer le contact avec lui après toutes les horreurs échangées lors de leur dernier moment partagé ?
Elle sait pouvoir compter sur le soutien de Madame Astrid, psychologue du service où elle hospitalisé, pour dompter l'araignée. « Parce que c'est leur truc, aux psy : t'aider à connaître cette araignée noire qui tisse sa toile dans ton âme, encercle ton estomac en y déposant sa pelote de fil bien compacte, bien collante, bien dégueulasse ; te donner les armes pour feinter la bestiole et la faire rentrer dans son nid. » Au fil des pages, on en apprend un peu plus sur l'enfance de Mado, ses relations avec son grand frère Léon, sa soeur Ginette, ses parents, surtout sa mère, sur l'histoire de son quartier. Car s'il est certes question de santé et de soignant, il est aussi question de choix dans la vie, de transformation d'un quartier et d'une ville à la suite de la fermeture de son usine, d'environnement. En moins de 200 pages, Sophie Brocas parvient à aborder tous ces sujets et à me happer. Grâce à elle, mes trajets domicile/travail en TER ont été embellis. Je n'ai plus qu'une envie : poursuivre le chemin de lecture avec elle. Coup de coeur pour ce livre.

Quel plaisir de retrouver la merveilleuse plume de Sophie Brocas !
Douce, poétique, vraie, poignante, l'auteure nous livre ici le récit douloureux d'une vie faite de combats.
Un texte à la première personne où Mado nous raconte ses joies et ses peines avec une grande simplicité teintée d'humanisme.
Ce livre est, de plus, un très bel hommage à la condition ouvrière.

Un joli livre sous forme de récit où la narratrice raconte sa vie entre ses joies et ses douleurs. Sur fond de son histoire familiale, elle dresse un portrait de la classe ouvrière du 20eme siècle avec ses difficultés mais aussi la solidarité entre ouvriers et la fierté du travail bien fait.

Un ouvrage découvert grâce à l'opération masse critique.

L'histoire est très émouvante : Mado découvre près coup sur coup qu'elle a gagné une grosse somme d'argent au loto et que malheureusement elle est atteinte d'une leucémie.
Seule une greffe de moelle peut la sauver ; elle se retrouve contrainte de demander de l'aide à son frère.
Mais les relations inexistantes qu'elle entretient avec lui depuis des années, la font hésiter à lui demander ce don.

Le roman est écrit à la première personne, Mado nous raconte son quotidien avec douceur et simplicité. Celui-ci est entrecoupé de bonds dans le passé afin de comprendre les relations entre le frère et la soeur.

Ce court roman est une très belle découverte.

Je découvre ce roman en découvrant la plume de l'autrice pour la première fois et je pense me laisser tenter par un autre de ces romans dans le futur. Ce roman porte le nom d'un quartier, un quartier qui a été complètement transformé après la fermeture de l'usine qui était le coeur de son identité.

Nous allons faire connaissance avec Mado qui a grandit dans La Sauvagine, au milieu d'ouvrir dont son père et son frère. Maintenant elle est trentenaire, et alors que sa chance est à son paroxysme, elle vient de gagner au loto, une leucémie lui est diagnostiquée. Commence alors l'histoire où Mado va devoir reprendre contact avec Léon, son frère, avec qui elle est en froid.

Ce roman est très court mais englobe énormément de sujets, et retrace une partie de vie qui m'a beaucoup touchée. Les relations familiales toxiques, les non-dits, la capacité de pardon mais aussi faire face à ces démons, tout ceci est abordé à travers ce roman, et à travers Mado, à qui on s'attache très rapidement.

Je recommande ce livre qui donne de l'espoir, tout en faisant ressentir tout un tas d'émotions (mêmes négatives !) en chemin.

Le troisième de cette auteure que j'ai lu avec plaisir- un sujet sur une jeune femme atteinte du cancer et qui nous parle de sa famille et surtout de son frère avec lequel l'entente n'est pas au beau fixe. Cependant elle va devoir entrer en contact avec lui pour lui demander s'il accepte de faire un don de moelle osseuse. Un sujet fort et des personnages qui ne laissent pas indifférent.