La semaine précédente, Gianfranco l'avait repéré dans un restaurant du Carrousel, au Louvre. Etttore avait commandé un plat japonais, l'avait englouti en moins de dix minutes et s'était dirigé vers la station Musée du Louvre. Là, il avait tranquillement ouvert un portillon côté tunnel, et avait disparu dix mètres plus loin. Gianfranco n'avait plus qu'à planquer, ou mieux, demander de planquer, moyennant quelques billets, à une famille de sans-papiers roms. jusqu'à ce jour...
Il entendit soudain des cris étouffés. Une langue étrangère. Europe centrale, ou quelque chose. D'abord une femme, puis un homme. Et un silence. Lourd, menaçant.
La lendemain soir, lors de la réunion de brigade, Federico nous a désigné un objectif : voler des explosifs. "Où ?" j'ai bêtement demandé. Il a répondu : "A Trontano, dans le Piémond, et tu seras le responsable de l'opération. Deux camarades t'accompagneront." Francesca, pendue au bras de Camillierie, m'a souri. Un drôle de sourire qui disait, je ne sais pas trop, "Bravo ! Tu vas réussir !" ou bien "Ma, il ne fallait pas me confier tes souvenirs de jeunesse..."