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°°° Rentrée littéraire 2022 # 45 °°°

Le roman s'ouvre sur la catastrophe d'Aberfan découverte pour ma part avec la saison 3 de la série The Crown qui la présentait comme le plus grand regret d'Elisabeth II ( elle avait beaucoup trop tardé, huit jours, pour se porter à la rencontre de ses sujets en deuil . le 21 octobre 1966 à 10 heures du matin, l'écroulement d'un terril déverse des centaines de tonnes de débris miniers sur l'école de la petite ville d'Aberfan, pays de Galles, tuant 144 habitants dont 116 enfants. Un appel est lancé à tous les thanatopracteurs du pays pour faire face à la situation.

Le jeune embaumeur William Lavery, 19 ans, fraichement diplômé, s'y rend. A son retour, il est mentalement brisé, pas nécessairement par l'horreur de la tâche à accomplir sur autant d'enfants à peine identifiables, mais à cause de la remontée de souvenirs lorsqu'il entend le Miserere d'Allegri à la radio. Quelque chose de douloureux qui sommeillait en lui le bouleverse au point de remettre radicalement en cause tout ce qu'il a construit jusque là. Ainsi, des questions se posent assez vite pour le lecteur : pourquoi William refuse-t-il de voir sa mère alors qu'il est orphelin de père et qu'il vit avec son oncle homosexuel, et son compagnon ? Pourquoi ne parle-t-il plus à son meilleur ami Martin ? Pourquoi a-t-il arrêté de chanter alors qu'il était promis à bel avenir de soliste ? Pourquoi est-il devenu embaumeur comme son père et son oncle ?

Une terrible délicatesse est un pur mélo, genre éminemment casse-gueule qui peut vite virer au tout-pathos lacrymogène. Forcément, avec des premiers chapitres sur Aberfan, les clignotants « danger » sont à leur maximum. Mais Jo Browning Wroe a trouvé d'emblée le ton juste en misant sur le respect et la dignité avec une approche qui ne surjoue pas les émotions. Durant tout le récit, elle parvient à rester en équilibre sur cette périlleuse ligne de crête tout en touchant profondément le lecteur avec le très beau personnage de William.

William n'est pas forcément un personnage immédiatement aimable, assez dur, têtue. Puis on voit sa personnalité évoluer, ou plutôt on apprend à la percer et la comprendre à mesure que l'autrice déploie ses nombreuses analepses pour éclairer le passé de William et notamment les années charnières passées à l'internat de Cambridge comme enfants choristes ( il était le plus doué d'entre eux ).

La construction peut sembler confuse avec son nomadisme temporel permanent. Les ellipses temporelles sont parfois longues mais permettent de placer pertinemment la focale sur des moments clefs de la vie de William. Avec comme beau fil conducteur le Misere d'Allegri et la chanson traditionnelle galloise Myfanwy, le récit enveloppe William. Même si on devine dans quelle direction va aller sa voie de résilience, la profondeur émotionnelle du roman humecte les yeux, touchés qu'on est de voir humanité et compassion venir au secours d'une âme blessée, effacer les douleurs invisibles et libérer jusqu'à accompagner William vers le pardon.

Une très belle leçon de vie par le biais des mots.
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Je sais que lorsque Isabelle me dépose un livre dans les mains et m'ordonne de le lire , c'est que l'histoire est d'importance et refuser de la découvrir serait une terrible erreur .
La quatrième de couverture s'avère suffisamment explicite pour saisir l'ambiance générale et situer les faits dans le temps .Une catastrophe minière au Pays de Galles .La nécessité de redonner aux morts , des enfants pour bon nombre ,un bel aspect suffisamment humain pour affronter les derniers regards inondés de larmes des parents .Terrible épreuve morale pour le jeune embaumeur tout juste diplômé dont les convictions et la force de caractère se fissurent .
Dés lors , tout se trouble en William . Angoisses . Questions . Un travail de sape érode son esprit : le chemin vers la reconstruction va s'avérer lourd d'épreuves , de rencontres , de séparations ......
Isabelle , merci , vous avez eu raisoin de m'offrir ce long voyage bouleversant auprés de William .
Un style fluide et soigné adoucit la lourdeur du propos , les personnages , peu nombreux sont forts , et leurs oppositions et motivations sont à la fois implacables mais pudiques . J'entends par là que l'on n'est jamais dans le pathos , jamais dans le bien ou le mal , non , simplement dans la réalité d'une vie qu'un rien peut faire basculer à tout moment , là ou là .Tout " claque " à la figure , tout coule comme du sable entre les doigts , tout oscille entre pleurs et rires ou sourires .Une âme , celle de William , mise à nu jusqu'au dénouement qui ne surprend pas , certes , mais qui aurait pu être tout autre .
Maitrise - t -on son destin ? Choisit- on sa vie ? Seul , libre ou contraint ?
C'est un beau roman émouvant qui renvoie l'être en apprentissage à son passé , à ses certitudes , à ses faiblesses à ses atermoiements . Bref , un roman dont la superbe note moyenne attribuée par de nombreux babeliotes , est le meilleur garant et se passe de commentaires .
Allez , à bientôt , les amies et amis , les vacances sont terminées mais nous avons encore beaucoup de voyages en vue dans nos PAL . Alors , au boulot , pas une minute à perdre !
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Le roman s'ouvre sur un tragique accident, qui a eu lieu au Pays de Galles en 1966 : l'effondrement d'un terril a provoqué la mort de près de cent cinquante personnes, en majorité des enfants. William met en pratique les connaissances fraichement acquises de sa formation d'embaumeur. La tâche est éprouvante et hantera le jeune homme pendant des années.
Mais il semble que d'autres angoisses l'habitent, et que de nombreuses énigmes seront à découvrir sur son passé : la brouille avec sa mère, le refus de rencontrer son ami de collège, l'abandon du chant pour lequel il était si doué.

C'est peu à peu, en navigant dans le temps, que l'on découvrira le chemin particulier qui a conduit William à ce qu'il est aujourd'hui.

C'est passionnant à plus d'un titre. La construction habile fait qu'à chaque fois qu'un pan du voile se soulève , on a envie d'en savoir plus. La profession d'embaumeur est fascinante : à la fois répulsive pour ses liens avec la mort, mais aussi attirante, car n'y a t-il pas plus noble métier que de vouloir faire en sorte que les proches d'un disparu en gardent la plus belle image possible. D'autant que dans le cas de William, l'art s'accompagne d'un respect profond pour le défunt, qu'il accompagne véritablement, même si c'est à son insu.

La musique n'est pas oubliée et on peut accompagner la lecture de l'écoute du Miserere d'Allegri, chanté par des choeurs d'enfants…

Outre ce personnage central magnifique, les autres protagonistes ont également beaucoup d'intérêt.


Très belle lecture, émouvante, en compagnie de personnages remarquables !

400 pages Les Escales 25 Août 2022
Traduction (Anglais) : Carine Chichereau
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J'ai été happée par cette couverture, ce petit garçon qui regarde le ciel et ce titre. En lisant le résumé, j'ai hésité: l'histoire d'un embaumeur, le sujet ne m'attirait pas plus que cela.

Et puis quelques retours plutôt positifs, j'ai cédé à mon premier mouvement et je ne le regrette pas. Malgré quelques défauts de jeunesse et un personnage principal qui m'a parfois horripilée, ce livre m'a émue, et c'est toujours ce que j'attends de mes lectures : l'émotion. Et j'ai découvert que ce métier qui parait funèbre demande à ceux qui l'exercent une grande délicatesse.

William est embaumeur, et sa première expérience après l'obtention de son diplôme va le marquer pour de nombreuses années : à la suite d'une accident dans une ville minière, il doit embaumer plusieurs enfants victimes de l'éboulement sur leur école. Mais d'autres blessures plus anciennes l'ont marqué, et il lui faudra beaucoup de temps pour réussir à les surmonter.

L'auteure nous livre un roman sur plusieurs époques, aux enchainements bien maitrisés. Elle nous révèle peu à peu la vie passée et actuelle de William, nous expliquant peu à peu ces comportements étranges : pourquoi ne supporte-il pas d'entendre le "Miserere", Pourquoi n'a-t-il plus revu sa mère ni non meilleur ami depuis des années ?
J'ai beaucoup aimé dans ce livre la présence de la musique et du chant et la mise en avant de leur faculté à reconstruire cet homme bancal, et d'autres aussi plus ou moins détruits par la vie. L'auteur met en scène de très beaux personnages, tous complexes, tous doués de la capacité d'évoluer. J'ai particulièrement aimé Martin, l'ami de William, trublion au grand coeur qui jouera un rôle important à diverses époques de la vie de William.

Un grand merci à NetGalley et aux éditions Les Escales pour cette découverte.
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Au départ la 4ème de couverture m'avait fait hésiter, un drame, une école ensevelie par un glissement de terrain, plus d'une centaine d'enfants morts dans la commune d'Aberfan en 1966. William tout jeune embaumeur fraichement diplômé se porte volontaire pour s'occuper de redonner forme humaine aux corps et aider les familles à leur identification.
De bonnes critiques m'ont finalement convaincue de le lire, d'autant que ce sujet original pouvait se révéler prometteur.
Après une entrée en matière sur ce drame d'Aberfan poignante et réussie, mon intérêt s'est rapidement émoussé, car la suite du récit revient à l'enfance puis à l'adolescence du jeune garçon et le propos est alors beaucoup plus classique. Présentation de la famille de William, une mère et un père aimants mais ce dernier est emporté très jeune par un cancer. William grandit auprès de sa mère et de son oncle (frère jumeau de son père) et du compagnon de ce dernier, qui ont tous deux repris les établissements familiaux d'embaumement.
William se découvre assez tardivement, à l'âge de dix ans, une voix hors du commun, et sa mère l'inscrit en pension dans un choeur réputé de Cambridge. le petit William devient ado, le lecteur le suit jusqu'au fameux incident qui bouleversera sa vie, lui fera abandonner la musique pour revenir à l'embaumement. La plus grande partie du livre tourne autour de ce thème de la musique et non sur le drame d'Aberfan et du métier d'embaumeur. de ce fait, le contrat n'a pas été rempli pour ma part. de plus, le récit très descriptif et brouillon (avec ses multiples flash-backs) s'avère sans grande surprise et je me suis ennuyée. Tout cela m'a semblé très mou, convenu, avec énormément de longueurs et de clichés. le point d'orgue du roman supposé tenir en haleine, se révèle monté en épingle et déceptif (et malheureusement même ce point n'a pas été une surprise). Il me semble que la scène phare du livre aurait dû être celle d'Aberfan. En la mettant en entrée en matière, le texte a perdu en force, et se noie ensuite dans des banalités et petites histoires lues et relues. J'ai eu l'impression d'avoir regardé un vieux feuilleton télé mélo et ringard des années 70 en noir et blanc, quel ennui …
À mon grand regret, je n'ai finalement pas appris grand-chose de ce monde des embaumeurs. Avec l'emploi de la troisième personne par l'auteure, je suis restée à distance de William qui m'a beaucoup agacée et avec lequel j'ai eu du mal à entrer en empathie.
Le style est plutôt maladroit, la construction du roman assez bancale, le personnage de la mère plein d'incohérences (la haine vouée à son beau-frère et son compagnon est peu crédible, presque grotesque, ainsi que la relation fusionnelle avec son fils puis son quasi-abandon). L'homosexualité de plusieurs personnages est mise en avant et je n‘ai vraiment compris ce que ça apportait à l'histoire, pour moi l'auteur ne délivre aucun message, et mes émotions sont restées en mode encéphalogramme plat, hormis les chapitres consacrés à Aberfan.
La rencontre ne s'est pas faite avec Jo Browning Wroe, comme quoi, la première impression est parfois la meilleure.
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En ce soir d'octobre 1966, se tient la soirée annuelle de la branche des Midlands de l'Institute of of Embalmers, un grand bal donné par les dames de Nottingham. William Lavery, qui vient tout juste de terminer sa formation au Thames College of Embalming, avec des notes exceptionnelles, y assiste en compagnie d'oncle Robert et son associé, Howard, ainsi que la jeune Gloria, chez les parents de qui il a passé un an durant ses études et dont il est secrètement amoureux. Mais l'ambiance joyeuse, lumineuse et détendue tourne au drame dès lors que David Melling, le président qui venait tout juste de vanter le travail de William, annonce que l'accident tragique survenu à Aberfan, la veille, suscite l'aide et le besoin d'embaumeurs de toute urgence. En partant cette nuit-là, le jeune homme ne sait pas encore que de nombreux souvenirs vont lui revenir et que cette catastrophe bouleversera sa vie...

Le roman s'ouvre sur ce drame survenu à Aberfan, le 21 octobre 1966, où le glissement d'un pan d'un terril aura fait 144 morts, dont 116 enfants. Nombre de membres de l'Armée du Salut, de pompiers, de bénévoles ou d'embaumeurs (à qui, d'ailleurs, ce roman est dédié) se sont précipités sur les lieux pour aider, soutenir et faire aussi leur travail. Malgré son jeune âge et son manque d'expérience, William Lavery fait partie de ceux-là. Si l'épreuve est immanquablement difficile, parfois insoutenable, il y fera face, comme tant d'autres. C'est au cours de ces heures que résonnera le « Miserere » d'Allegri et que William chantera Myfanwy, le ramenant dans son enfance, lui rappelant sa jeune carrière d'apprenti puis de choriste, l'espoir de sa mère de le voir devenir un grand choriste et son ami, Martin, à qui il n'adresse plus la parole depuis 5 ans. Et l'auteur de nous plonger ensuite à la fin des années 50 et de parcourir l'enfance puis l'adolescence de William, entouré, tour à tour, de sa mère, Evelyn, qui lui voue un amour inconsidéré, de Martin à Cambridge, puis de son oncle Robert (jumeau de son père) et Howard et enfin de la belle Gloria. Jo Browning Wroe ainsi dévoile peu à peu les raisons qui ont conduit William à être ce qu'il est aujourd'hui, à abandonner certains rêves, à quitter et laisser derrière lui des êtres pourtant chers à son coeur, à ne plus pouvoir écouter le « Miserere » d'Allegri. Avec ce personnage sensible, touchant, cabossé et parfois maladroit, l'auteure tisse un très beau roman sur le pardon, la résilience, la fuite parfois nécessaire pour mieux se retrouver et retrouver les siens.
Un roman émouvant et d'une grande justesse...
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Surpris par la beauté du paysage
OU
un vécu à couper le souffle.

Il est des romans qui expliquent, qui montrent, qui argumentent. Ce n'est pas le cas ici. Car si l'on peut, avec un peu de bonne volonté, extraire une thèse ou un motif de presque chaque roman, ce n'est pas ainsi que j'ai lu la Délicatesse .J'ai été pris de court. le roman m'a sauté au visage.

Il y a, bien sûr, ce cadre, celui du métier d'embaumeur. Un univers gris, aux odeurs de désinfectant, aux actes dont on préfère ne rien savoir. Il y a ce Pays de Galles, où j'ai passé quelques années, vers la fin du siècle dernier. Ses rues faites de maisons grises, ses gens plutôt taiseux, ce passé de la mine, que l'on s'emploie à chasser à coups d'investissement en usines de haute technologie et d'hypermarchés en bordure de ville, mais qui pèse encore de tout son poids sur la conscience collective, surtout dans les villages, où partent encore les défilés du premier mai, avec drapeau et fanfare, même si la dernière mine a fermé il y a des décennies. le passé a la longue vie, et il y encore cette main de fer, celle de la misère, de la maladie, de l'alcoolisme et de tout ce qui va avec. Échappe-t-on jamais à ses origines ?

Dans ce monde couleur de ciment, un enfant, sensible, délicat, nait. Cette sensibilité est particulièrement développée dans sa dimension musicale. Un rayon de soleil, un éclat de vie, de couleurs qui commence à s'épanouir entre un père qui est seul à ne pas travailler dans l'entreprise de pompes funèbres familiale, et une mère d'origines très différentes. le sort, le destin peut-être, veillent : l'homme meurt à trente-deux ans, foudroyé par un infarctus. Désormais, l'enfant, et sa maman, vont devoir faire ménage à deux … le soleil continuera à lutter avec la grisaille: méchanceté, bigoterie, peur surtout, peur et rejet. le roman se terminera-t-il en éclaircie ?

Le point fort du roman est l'exquise peinture des sentiments. Ces touches pastel, apposées sur le canevas de la grisaille environnante, suscitent un tourbillon de couleurs et de vie, auquel l'on ne saurait rester insensible, à moins d'être un bloc de béton. Je ne me souviens pas d'avoir jamais pleuré en lisant un livre. Je me suis vraiment demandé comment l'auteur a ainsi pu se représenter l'univers mental d'un garçon d'une dizaine d'années.

Un point faible est l'extrême facilité avec laquelle les problèmes dont souffre ce brave William semblent s'évanouir dès qu'il leur jette un coup d'oeil. D'ailleurs, tous les protagonistes sont encore en vie, et coopèrent gracieusement, ce qui facilite beaucoup les choses. Cela fait penser aux contes de fées, où quelques coups de baguette lèvent les imprécations des vilaines sorcières. Dans la seconde moitié du récit, les dénouements se suivent de façon assez saccadée : des personnages réapparaissent soudainement, au moment opportun, des enchaînements s'opèrent comme par magie, tout cela s'emboîte et se résout avec beaucoup trop de facilité. Péchés de débutante, et tout petits péchés.

Je retiens de ce livre une virtuosité à peindre ces paysages intérieurs, et j'espère que l'auteur n'en restera pas à ce premier roman.





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Fait partie de la sélection du Prix des Lecteurs du Val de Sully - section Romans (1/6)

Ecole des embaumeurs de Cambridge.
Lors de la remise des diplômes, le Directeur annonce qu'un énorme pan de terril vient de s'écrouler sur une école. Une centaine d'enfants sont ensevelis. Les services funéraires demandent d'urgence des volontaires pour s'occuper rapidement des petits corps au fur et à mesure de leur découverte.
William, major de la promotion, s'engage immédiatement.
Il ne revient pas indemne de ce voyage en enfer.
Avant de rentrer, prêt à s'engager pour la vie avec Gloria, il lui téléphone pour lui dire qu'il ne peut avoir pas d'enfants après ce qu'il vient de vivre et qu'il souhaite lui rendre sa liberté…

L'auteure nous fait vivre avec beaucoup de réalisme et de sensibilité les interventions sur le corps des enfants plus ou moins meurtri.
Cette partie difficile et très forte en émotions sert de prologue à l'histoire de William.

Puis, dans un style simple, l'auteur partage la vie de son personnage. La densité du début du livre est telle que la lenteur des pages suivantes ont failli me faire décrocher.

Les personnages sont denses.
William est très complexe et parfois irritant dans ses réactions, dans ses hésitations.
Martin et Gloria sont très sympathiques et attachants.

Même si la fin est très prévisible, elle est toute en sensibilité.

N'est pas mon coup de coeur mais peut plaire
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Un très joli (premier) roman.
Un roman qui parle d'une catastrophe minière et d'un jeune embaumeur.
Un roman qui parle de musique, de chant et d'un jeune choriste.
Un roman qui surtout parle de pardon et d'amour.
.
Je ne ferai pas le résumé de ce livre paru il y a déjà quelque temps et pour lequel il y a de nombreuses critiques enthousiastes.
Je vous parlerai donc de mon ressenti. Je ne vous cache pas que les premières pages m'ont refroidies : une catastrophe minière qui a enseveli une école au Pays de Galles (malheureusement vrai....) et un jeune embaumeur qui propose d'aider à nettoyer, préparer, embaumer les corps des victimes, des enfants de l'école.... Et puis soudain le Miserere d'Allegri qui passe à la radio et tout déraille.
Petit passage sur internet pour écouter cette musique si envoûtante.
Ce morceau va être la clé du roman, la clé du passé et du présent du jeune héros, un adorable jeune homme qui va multiplier les décisions hasardeuses.
Un très beau roman que je vous conseille vivement. Un roman touchant, musical, tourné vers les relations humaines, la difficulté du pardon. J'ai aimé ce livre.
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« Des corps en morceaux, des visages de parents entrant dans la chapelle mortuaire, leurs gémissements, leurs pleurs de douleur. Aberfan, comprend-il (...), s'est ancré en lui : Aberfan est derrière ses yeux, dans ses oreilles, son nez, sur ses mains, dans son sang »

William est embaumeur comme sa famille avant lui. Il vit avec Robert, son oncle et Howard, son conjoint, tous deux d'une rare bonté (à la mesure de la gentillesse de William). Alors qu'il vient d'obtenir son diplôme, il se porte bénévole pour intervenir lors de l'effondrement d'un terril sur une école à Aberfan où de nombreux enfants ont trouvé la mort. Son intervention dans cette tragédie va bouleverser sa vie et remettre en perspective ses choix passés…et futurs.

Les premières pages sur la catastrophe d'Aberfan sont à la fois terribles et parées d'une incroyable douceur. Elles donnent le ton, tout comme la musique omniprésente, de ce magnifique roman initiatique, de pardon et de rédemption, qui porte parfaitement son nom. Tout est raconté avec une belle délicatesse.
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