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La première chose qui m'a attirée dans cette bédé, c'est la couverture : ses tons orange, la chaleur qui s'en dégageait et l'illustration qui laissait présager bien des choses.

Sans compter le duo d'auteurs dont j'ai déjà découvert une partie de leur oeuvre (Fondu au noir et Captain America).

Le récit commence dans un western.

Les couleurs sont dans les tons chauds : des oranges, des jaunes, coloriés à l'arrache, sans suivre les lignes, comme lorsque ma nièce de deux ans colorie… Mais ça donne vraiment mieux dans cette bédé que sur ses gribouillages !

L'histoire se déroulant dans ce western est un pulp (revues populaires très bon marché aux States) et nous comprendrons plus loin ce que ce récit vient faire dans l'autre récit.

Une fois revenu au récit initial, les couleurs reprennent leur juste place et on quitte les tons chaleureux du western en découvrant son auteur : Max Winters, vieil écrivain de nouvelle western qu'il vend 5 cents le mot à un magazine éditant des pulps. Oh, pardon, son éditeur vient de diminuer le prix au mot à 2 cents… Chienne de vie !

Le pire viendra ensuite pour Max et la vie se fera encore plus chienne… Bien que ce ne soit pas la vie qui soit une chienne, mais les autres : son patron qui le regarde de haut, l'éditeur qui veut faire des économies, les petites lignes sous le contrat de travail, les petites frappes qui agressaient un Juif dans le métro, les gens impassibles lorsque Max se fait passer à tabac, se fait dépouiller, les sympathisants nazis qui défilent à Times Square…

Les dessins de Sean Phillips sont minimalistes tout en étant rempli de détails dans les décors. Qu'ils concernent les dessins se déroulant en 1939 (le présent) ou ceux du western, qui est un récit dans le récit, avec un parallèle sur la vie de Max Winters en 1895.

Les dialogues sont au cordeau, sans chichis, sans circonlocutions. Ed Brubaker va à l'essentiel, sans pour autant que le fond de son texte en pâtisse. Hitler est au pouvoir en Allemagne et les relents atteignent l'Amérique où la populace acclame le moustachu dans les cinémas, portent le brassard avec la croix gammée et où des riches américains envoient du fric à l'Allemagne de Hitler.

Cet album est un mélange réussi entre le western, le thriller, le roman noir et les nazis. C'est l'histoire d'un vieil homme au bout du rouleau, qui sait qu'il va y rester un jour, qui ne voit pas le bout du tunnel, qui a perdu son gagne-pain et qui aimerait que sa femme, plus jeune, ne se retrouve pas démunie une fois que sa mort sera venue. le côté roman noir est bien présent, lui aussi.

Les épisodes western, loin d'être juste là pour distraire les lecteurs, possèdent leur place dans ce thriller et si au début, ce n'était pas vraiment clair, à un moment donné, tout s'éclairera dans notre esprit et les épisodes pulp acquerront toute leur force.

Max Winters n'a rien d'un super-héros, il est vieux, cabossé par la vie, n'a jamais été épargné par elle non plus, a morflé et après une crise cardiaque, il est encore plus diminué qu'avant.

Ne cherchez pas un chevalier blanc dans ce récit, il n'y en a pas et c'est ce qui le rend plus réaliste, lui donne toute sa force. Il n'y a que des gens ordinaires et certains, au lieu de regarder ailleurs, agissent.

C'est clair, c'est net, c'est concis, ça frappe juste où il faut et en peut de mot, l'ancien de la Pinkerton résumera toute la situation à Max Winters.

Un thriller roman noir western percutant, qui prend tout son sens au fil de la lecture, notamment dans le final rempli d'action, avec l'intensité qui monte crescendo avant l'explosion. C'est une pépite bien noire que nous offrent le duo d'auteurs.

C'est aussi un bel hommage au pulp western et au genre en particulier, soulignant la précarité salariale des auteurs de ces petits récits.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Ce tome contient une histoire complète publiée pour la première fois en 2020, sans prépublication en mensuel. Elle a été réalisée par Ed Brubaker (scénario), Sean Phillips (dessins et encrage) et Jacob Phillips (couleurs). Elle comprend 67 planches de bande dessinée. Il s'agit d'une histoire indépendante de la série Cirminal, et qui ne nécessite aucune lecture préalable.

Max Winters ne sait pas trop par où commencer son récit alors qu'il vient de frôler la mort pour la troisième fois de sa vie. À New York, février 1939 correspond à son temps présent. Il évoque un de ses récits mettant en scène deux cowboys Red River Kid et Heck Randall, deux hors-la-loi. le Kid se retrouve au milieu de la grande rue d'une petite ville du Far-West, pour un duel au soleil. Il réagit juste au bon moment et dégaine tuant son adversaire. Puis il s'enfuit à cheval avec Randall, juste avant l'arrivée des détectives de l'agence Pinkerton. Ils se dirigent vers le Mexique, en se demandant s'ils ne pourraient pas s'y mettre au vert pour essayer de changer de vie, et espérer de vivre vieux. Mort, le responsable éditorial, achève sa lecture de la nouvelle écrite par Winters et lui indique qu'il l'accepte, sous réserve qu'il en change la fin. Jamais les personnages du magazine Six Gun Western ne doivent envisager une évolution de leur vie : ils doivent rester les mêmes, aventures après aventure, car c'est ce qu'attendent les lecteurs. Winters objecte que Robert E. Howard avait fait vieillir Conan et qu'il lui écrivait des aventures à la fois en tant que jeune aventurier, et à la fois en tant que roi plus âgé. Mort lui répète qu'il est hors de question de dévier de la formule et lui remet un paiement de 120 dollars en billets, en lui expliquant que le prix au mot a baissé parce qu'il y a trop de concurrence et que la circulation du magazine a baissé. Winter tente de protester en indiquant qu'il ne voit pas pourquoi il devrait subir les conséquences d'un accroissement de la concurrence pour l'éditeur, mais Mort lui rétorque qu'il a encore de la chance d'avoir du boulot à son âge.

En rentrant chez lui, Winters marche vers la station de métro en pensant qu'il a du mal à supporter que Mort lui explique la vie, que ça le met bien en rogne de se faire ainsi flouer par un éditeur imbu de lui-même. Une fois sur le quai du métro, il voit un jeune homme juif se faire houspiller par deux gugusses costauds et bien blonds se moquant de ses papillotes. Winters avance pour s'interposer. Les deux gugusses le rouent de coup, et il tombe à terre faisant une crise cardiaque. le plus agressif en profite, se baisse et lui fait les poches, lui dérobant ses 120 dollars. Winters perd conscience. Il se rappelle l'année 1892, la première fois où il a failli mourir. Il travaillait avec son père et son frère, au ranch à réparer une barrière. Ils avaient été pris dans une guerre de ranch et leur maison a été incendié, les obligeant à fuir à cheval. Il avait été blessé au dos et soigné par un médecin de campagne qui avait retiré la balle de manière archaïque. Un mois plus tard, son frère Spike et lui s'étaient vengé en abattant les incendiaires, et sa vie n'avait plus jamais été la même.

D'un côté, Brubaker & Phillips ont relancé leur série Criminal en 2019, de l'autre, ils ont commencé à produire des récits complets publiés, sans prépublication mensuelle. le présent récit fait partie de la deuxième catégorie. La couverture annonce un récit de genre de type Western. Passé la première séquence, le lecteur comprend qu'essentiellement le Western correspond aux nouvelles écrites par Max Winters et publiées dans des magazines imprimés sur du papier bon marché, des pulps. Ce type de magazine a été publié de 1896 à la fin des années 1950, et est passé à la postérité grâce à des personnages emblématiques comme Conan, The Shadow, Doc Savage et bien d'autres. Il y a une deuxième forme de Western qui correspond cette fois-ci aux souvenirs de Max Winters, à sa vie d'avant son installation à New York et sa carrière d'écrivain. C'est un homme d'une cinquantaine, peut-être une soixantaine d'années : c'est apparent dans les rides de son visage, dans son maintien un peu raide, dans sa tenue vestimentaire un peu stricte, et bien sûr dans sa moustache blanche. L'artiste en fait un individu au visage fermé, assez dur, ne se détendant que lorsqu'il est chez lui avec son épouse Rosa.

Le ton de la narration visuelle est également assez sec et factuel. Sean Phillips impressionne toujours autant le lecteur : ses dessins ont une apparence un peu fruste, avec des traits irréguliers donnant une sensation de contours rugueux, et pourtant le niveau de détails est élevé et les représentations sont précises. Il recrée les environnements avec une réelle conviction : les vêtements des cowboys, les constructions en bois, les chevaux et leur harnachement, une diligence. le lecteur voit les conventions qu'il associe au genre Western, à la fois des stéréotypes, à la fois assez consistantes pour être plausibles. Jacob Phillips utilise une mise en couleurs très spécifique pour ces passages Western, une couleur jaune orangé avec des teintes violettes, et des aplats de rouge pour la chemise de Red River Kid, sans respecter les limites des contours avec un trait encré, comme s'il y avait un filtre appliqué, une sorte de brouillard pour bien marquer qu'il s'agit d'une fiction, d'un récit écrit par Max Winters.

L'artiste se montre tout aussi précis dans les scènes au présent du récit avec des reconstitutions de grande qualité : les meubles et les accessoires dans le bureau du responsable éditorial Mort, les tenues des passants sur les trottoirs, la station de métro, le petit appartement de Rosa et Max, le hall du cinéma, etc. Jacob Phillips change son mode de mise en couleurs : le lecteur n'a plus l'impression qu'il applique un filtre orangée vieilli. Il applique des couleurs dans les formes délimitées, avec une approche naturaliste. Toutefois, s'il y prête attention, le lecteur constate qu'il joue très discrètement sur les tons pour développer une ambiance lumineuse, un peu terne pour rendre compte de la faible luminosité hivernale, un peu plus vive quand la scène se déroule en intérieur sous une lumière artificielle. Il se montre tout aussi discret pour aller vers des couleurs un peu moins ternes quand Max Winters interagit avec Jeremiah Goldman, un ancien employé de l'Agence nationale de détectives Pinkerton, comme s'il aidait Winters à vivre dans une réalité plus précise. le lecteur peut très bien ne pas analyser cette mise en couleurs et juste ressentir ses effets qui participent à la narration, qui apporte des éléments supplémentaires d'une manière parfois très subtile.

Une fois passée la surprise de découvrir que le récit Western est en fait une fiction (dans la fiction) écrite par Max Winters, le lecteur se rend compte qu'il retrouve les éléments récurrents des récits de ces auteurs : une évocation du monde de l'écriture, une sorte d'attaque à main armée. Bien sûr, la situation professionnelle de Max Winters fait écho à celle des auteurs qui écrivaient pour les pulps, la puissance évocatrice de leurs écrits, leurs personnages plus grands que nature, les contraintes imposées par le mode d'édition (en particulier s'en tenir à une formule, sans pouvoir faire évoluer un personnage), le fait que les auteurs n'étaient pas propriétaires des personnages. S'il est un amateur de comics de superhéros, le lecteur y voit un écho de la situation présente des auteurs travaillant pour DC et Marvel, ainsi qu'une filiation historique dans ce mode de production avec des contrats de main d'oeuvre pour les auteurs produisant à la chaîne, et susceptibles d'être remplacés par des auteurs moins chers du jour au lendemain. Il voit que Max Winters vivote avec ses revenus de misère et comprend qu'il est à la recherche d'une solution pour se constituer un petit pécule, une assurance pour ses vieux jours en cas de coup dur. Il repère également les deux références historiques majeures : la grande dépression (1929-1939) aux États-Unis, et la Fédération germano-américaine (Nazi Bund) crée en 1936. Il sait que les auteurs ont pris l'habitude de faire reposer la tension dramatique de leur récit sur un casse ou un acte criminel caractérisé il découvre ce qu'il en est pour ce récit : nature du vol, déroulement, réussite ou non. Il sourit en voyant que pour le perpétrer Max Winters se met un foulard rouge devant la bouche tout en conservant son chapeau, évoquant fortement The Shadow, mais sans le rire démoniaque, ni les Uzis. Il ne s'attend pas forcément à la suite de ce qui arrive à Max Winters. Pourtant les auteurs ont bien placé toutes les pièces du récit devant les yeux du lecteur. Il s'agit bien d'un roman noir, exécuté avec habileté et élégance, sans romantisme.

Les récits de Sean Phillips & Ed Brubaker se suivent et se ressemblent : personnage désabusé, pas forcément gâté par la vie, embringué plus ou moins consentant dans une opération criminelle de petite envergure. L'art de Sean Phillips est devenu totalement invisible, intégré à la narration, et pourtant épatant si le lecteur souhaite prendre le temps de s'arrêter sur une case pour mieux voir ce qui paraît si évident, si naturel. Au départ, il peut émettre des réserves sur le travail de Jacob Phillips, un peu imprécis, jusqu'à ce qu'il découvre la fin du récit et prenne la mesure de ce qu'a accompli cette mise en couleurs. le scénariste raconte l'équivalent d'un roman noir avec légèreté et naturel, Max Winters étant désabusé, mais pas abattu, ne se voyant pas comme une victime. Une fois le récit terminé, le lecteur se rend compte qu'il envisage différemment le personnage principal, qu'il a eu une vie avant d'être auteur de western, que l'histoire était plus dure et plus impitoyable que ce qu'il avait envisagé, un roman très noir.
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Extrait de ma chronique :

"Comment un ancien pistolero désabusé peut-il bien réagir en voyant, fait historique peu connu, une association nazie tenir un meeting au Madison Square Garden, ou une personnalité comme Henry Ford cautionner l'antisémitisme (dès 1920) ?


A première vue, on se dit que la réponse fera de Pulp le lointain cousin de Pat Garrett et Billy le Kidd de Sam Peckinpah, ou d'Impitoyable de Clint Eastwood, ces westerns qui s'en prennent à la figure du héros loyal sans peurs et sans reproches ; mais au bout du compte, c'est aux yakuzas idéalistes de Kinji Fukusaku (Guerre des gangs à Okinawa, pour ne citer qu'un titre) que Max Winters fait penser."
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La couverture me faisait penser à un énième western, très à la mode ces temps ci. Mais en plongeant dans le New York d'avant guerre, j'ai découvert la vie de ce scénariste de magazines Pulp aux abois qui en fait racontait en fait sa vie dans ces revues bon marché. Mais une rencontre inattendue le conduit vers une action qu'il n'aurait jamais imaginé. Cette BD très bien dessinée contient plusieurs thèmes : outre l'exploitation des auteurs de Pulp par certaines maisons d'édition, elle met l'accent sur les réseaux nazis américains dans cette Amérique raciste très dure des années 30.
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Ce duo d'auteurs c'est vraiment un must, le top du top ! Quel régal, la narration, la construction du récit, la profondeur des personnages, je n'ai jamais été déçu par ces deux-là. Essayez! vous verrez.
Il est question d'un auteur de Pulp qui gagne difficilement sa vie, à New York à l'orée de la seconde Guerre Mondiale et la montée du nazisme, y compris à Big Apple qui décide de faire un braquage, il s'y connait un peu puisque les Pulps qu'il raconte, sont inspirés par ses propres aventures de jeunesses quand il était despérado.
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« Vieillir, ça pose ce problème. Soit on vous ignore, soit on vous traite comme un fardeau pénible à supporter. »

Fin des années 30, Max Winters est un vieil auteur écrivant des nouvelles westerns qu'il vend 2 cents le mot à un magazine pulp. Son personnage du Red River Kid a du succès auprès du public... mais alors que tout le monde imagine qu'il s'agit d'une fiction, la réalité et que Max raconte sa propre histoire à travers ses nouvelles ! Il a connu la fin de la grande époque du Far West, il était un as de la gâchette et hors-la-loi poursuivi par les agents Pinkertons... mais c'était dans une autre vie ! Alors que son éditeur lui annonce qu'il n'a aucun droit sur son personnage et que les aventures de celui-ci vont être reprises par un jeune écrivain, renvoyant le vieux briscard dans la misère la plus terrible, Max n'a pas d'autre choix que de redevenir l'homme qu'il était quarante ans plus tôt. Véritable hommage à la littérature pulp, ce comics du même nom nous plonge avec brio dans l'univers de ces milliers d'écrivains qui ont contribué à la création de notre pop culture ! « Pulp » mêle avec justesse les genres du western et du polar, pour une lecture à la fois divertissante, mais dont les thématiques fortes comme la pauvreté et la vieillesse ne laisseront pas insensible à ce drame humain qui se dessine sous nos yeux. Ce roman graphique est noir, désespéré, mais terriblement efficace. le scénario est excellent et mêle habilement les longues réflexions du narrateur et les moment d'actions intenses. Il est sublimé par un dessin qui ne cherche pas à révolutionner le genre, mais au contraire poursuit cette idée d'hommage à genre littéraire bien trop souvent méprisé. Longue vie au Pulp.
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« Pulp » est une bande dessinée au fort caractère, un récit sombre où l'espoir n'a pas de place.


Entre la jeunesse du personnage principal et sa vie actuelle en 1939, du western à base de duels et de confrontations de pistoleros, au New-York de l'écrivain payé au mot pour ses histoires dans des magazines « Pulp », où la montée du nazisme se fait oppressante, ou des choix doivent être fais, ou la maladie et la précarité ne laissent pas vraiment de beaux jours à venir.


Le récit est donc vraiment sombre, les dessins eux sont très stylés et m'ont bien plus et sont relevés par des couleurs parfaitement maîtrisées.


C'est un album OneShot de 72 pages qui se lit par contre très vite et d'une traite mais qui attrape le lecteur du début à la fin.


« Pulp » est un album fait pour ceux qui aiment autant les westerns que les histoires de gangsters mais aussi les intrigues rythmées.
Lien : https://unbouquinsinonrien2...
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New-York, 1939. Sale temps pour les vieux artistes. Max Winter en fait l'expérience tous les jours. Sous ses cheveux blancs et sa silhouette malingre, le "grand-père" bouillonne comme dans sa jeunesse lorsqu'il est face à une injustice... et finit par faire des attaques qui lui rappellent que s'il veut changer le cours de sa vie, c'est maintenant ou jamais.

En effet, Max est dessinateur pour un "pulp magazine" ; il aimerait publier des histoires profondes dans lesquelles son héros, Red River Kid, ferait autre chose que se battre en duel et taper des gens, mais son jeune patron dénature complètement ses oeuvres : le but, c'est de vendre. Les gens veulent de la baston. Frustré par le manque de reconnaissance pour son boulot, désespéré d'être si mal payé, il trouve un peu de réconfort auprès de Rosa, sa copine, à qui il aimerait offrir autre chose que trois pièces pour survivre jusqu'au loyer suivant. Derrière leurs murs, le nazisme monte, discrètement mais sûrement.



Alors, sentant sa fin proche, il décide de forcer le destin. S'il faisait un gros coup, comme dans le temps, en braquant une banque ? Car Max n'a pas toujours été artiste ; sa jeunesse, il l'a passée auprès de son pote Spike à faire les quatre cent coups pour aller chercher les fonds que leur modeste condition de fermier ne pouvait leur apporter. Il a souvent fait du mal, il est souvent sorti du droit chemin, il s'est souvent battu... Son héros de BD, Red River Kid, c'est un peu son alter ego.
Lien : https://pulco-suivezlepapill..
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Un petit chef-d'oeuvre! Une histoire intense de vieux de la vielle, de bilan de vie, de western, de justice, de monde moderne... tout ça en 67 pages au graphisme sombre et âpre.
Magnifique, comme quoi la qualité peut s'atteindre avec un nombre limité de pages.
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L'alchimie du duo Brubaker et Phillips fonctionne sur moi depuis plusieurs titres déjà avec comme point d'orgue la série Kill or be killed terminée en 4 tomes.
Ce court one-shot d'une soixantaine de pages est efficace et d'une qualité folle dans la narration, dans la construction et dans son ambiance.
Mais il a ce défaut de trop peu qui me frustre lors de ma lecture. J'en voulais plus, aller plus loin ou développer certaines parties.
Le tout fonctionne : les personnages, l'intrigue, les dessins, l'ambiance,... Mais c'est trop vite lu pour ne pas en sortir avec un sentiment de frustration.
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