AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,95

sur 61 notes
5
7 avis
4
7 avis
3
1 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
La première chose qui m'a attirée dans cette bédé, c'est la couverture : ses tons orange, la chaleur qui s'en dégageait et l'illustration qui laissait présager bien des choses.

Sans compter le duo d'auteurs dont j'ai déjà découvert une partie de leur oeuvre (Fondu au noir et Captain America).

Le récit commence dans un western.

Les couleurs sont dans les tons chauds : des oranges, des jaunes, coloriés à l'arrache, sans suivre les lignes, comme lorsque ma nièce de deux ans colorie… Mais ça donne vraiment mieux dans cette bédé que sur ses gribouillages !

L'histoire se déroulant dans ce western est un pulp (revues populaires très bon marché aux States) et nous comprendrons plus loin ce que ce récit vient faire dans l'autre récit.

Une fois revenu au récit initial, les couleurs reprennent leur juste place et on quitte les tons chaleureux du western en découvrant son auteur : Max Winters, vieil écrivain de nouvelle western qu'il vend 5 cents le mot à un magazine éditant des pulps. Oh, pardon, son éditeur vient de diminuer le prix au mot à 2 cents… Chienne de vie !

Le pire viendra ensuite pour Max et la vie se fera encore plus chienne… Bien que ce ne soit pas la vie qui soit une chienne, mais les autres : son patron qui le regarde de haut, l'éditeur qui veut faire des économies, les petites lignes sous le contrat de travail, les petites frappes qui agressaient un Juif dans le métro, les gens impassibles lorsque Max se fait passer à tabac, se fait dépouiller, les sympathisants nazis qui défilent à Times Square…

Les dessins de Sean Phillips sont minimalistes tout en étant rempli de détails dans les décors. Qu'ils concernent les dessins se déroulant en 1939 (le présent) ou ceux du western, qui est un récit dans le récit, avec un parallèle sur la vie de Max Winters en 1895.

Les dialogues sont au cordeau, sans chichis, sans circonlocutions. Ed Brubaker va à l'essentiel, sans pour autant que le fond de son texte en pâtisse. Hitler est au pouvoir en Allemagne et les relents atteignent l'Amérique où la populace acclame le moustachu dans les cinémas, portent le brassard avec la croix gammée et où des riches américains envoient du fric à l'Allemagne de Hitler.

Cet album est un mélange réussi entre le western, le thriller, le roman noir et les nazis. C'est l'histoire d'un vieil homme au bout du rouleau, qui sait qu'il va y rester un jour, qui ne voit pas le bout du tunnel, qui a perdu son gagne-pain et qui aimerait que sa femme, plus jeune, ne se retrouve pas démunie une fois que sa mort sera venue. le côté roman noir est bien présent, lui aussi.

Les épisodes western, loin d'être juste là pour distraire les lecteurs, possèdent leur place dans ce thriller et si au début, ce n'était pas vraiment clair, à un moment donné, tout s'éclairera dans notre esprit et les épisodes pulp acquerront toute leur force.

Max Winters n'a rien d'un super-héros, il est vieux, cabossé par la vie, n'a jamais été épargné par elle non plus, a morflé et après une crise cardiaque, il est encore plus diminué qu'avant.

Ne cherchez pas un chevalier blanc dans ce récit, il n'y en a pas et c'est ce qui le rend plus réaliste, lui donne toute sa force. Il n'y a que des gens ordinaires et certains, au lieu de regarder ailleurs, agissent.

C'est clair, c'est net, c'est concis, ça frappe juste où il faut et en peut de mot, l'ancien de la Pinkerton résumera toute la situation à Max Winters.

Un thriller roman noir western percutant, qui prend tout son sens au fil de la lecture, notamment dans le final rempli d'action, avec l'intensité qui monte crescendo avant l'explosion. C'est une pépite bien noire que nous offrent le duo d'auteurs.

C'est aussi un bel hommage au pulp western et au genre en particulier, soulignant la précarité salariale des auteurs de ces petits récits.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
Commenter  J’apprécie          190
Extrait de ma chronique :

"Comment un ancien pistolero désabusé peut-il bien réagir en voyant, fait historique peu connu, une association nazie tenir un meeting au Madison Square Garden, ou une personnalité comme Henry Ford cautionner l'antisémitisme (dès 1920) ?


A première vue, on se dit que la réponse fera de Pulp le lointain cousin de Pat Garrett et Billy le Kidd de Sam Peckinpah, ou d'Impitoyable de Clint Eastwood, ces westerns qui s'en prennent à la figure du héros loyal sans peurs et sans reproches ; mais au bout du compte, c'est aux yakuzas idéalistes de Kinji Fukusaku (Guerre des gangs à Okinawa, pour ne citer qu'un titre) que Max Winters fait penser."
Lien : https://weirdaholic.blogspot..
Commenter  J’apprécie          110
La couverture me faisait penser à un énième western, très à la mode ces temps ci. Mais en plongeant dans le New York d'avant guerre, j'ai découvert la vie de ce scénariste de magazines Pulp aux abois qui en fait racontait en fait sa vie dans ces revues bon marché. Mais une rencontre inattendue le conduit vers une action qu'il n'aurait jamais imaginé. Cette BD très bien dessinée contient plusieurs thèmes : outre l'exploitation des auteurs de Pulp par certaines maisons d'édition, elle met l'accent sur les réseaux nazis américains dans cette Amérique raciste très dure des années 30.
Commenter  J’apprécie          90
« Pulp » est une bande dessinée au fort caractère, un récit sombre où l'espoir n'a pas de place.


Entre la jeunesse du personnage principal et sa vie actuelle en 1939, du western à base de duels et de confrontations de pistoleros, au New-York de l'écrivain payé au mot pour ses histoires dans des magazines « Pulp », où la montée du nazisme se fait oppressante, ou des choix doivent être fais, ou la maladie et la précarité ne laissent pas vraiment de beaux jours à venir.


Le récit est donc vraiment sombre, les dessins eux sont très stylés et m'ont bien plus et sont relevés par des couleurs parfaitement maîtrisées.


C'est un album OneShot de 72 pages qui se lit par contre très vite et d'une traite mais qui attrape le lecteur du début à la fin.


« Pulp » est un album fait pour ceux qui aiment autant les westerns que les histoires de gangsters mais aussi les intrigues rythmées.
Lien : https://unbouquinsinonrien2...
Commenter  J’apprécie          80
L'alchimie du duo Brubaker et Phillips fonctionne sur moi depuis plusieurs titres déjà avec comme point d'orgue la série Kill or be killed terminée en 4 tomes.
Ce court one-shot d'une soixantaine de pages est efficace et d'une qualité folle dans la narration, dans la construction et dans son ambiance.
Mais il a ce défaut de trop peu qui me frustre lors de ma lecture. J'en voulais plus, aller plus loin ou développer certaines parties.
Le tout fonctionne : les personnages, l'intrigue, les dessins, l'ambiance,... Mais c'est trop vite lu pour ne pas en sortir avec un sentiment de frustration.
Commenter  J’apprécie          50
New-York, 1930, nous allons suivre l'histoire de Max Winter, auteur de comics qui écrit, sans que personne ne le sache, ses propres aventures qu'il a vécu dans le far west de 1890, et qui peine à gagner sa croûte.

Brubaker & Phillips ne sont plus à présenter, c'est un duo qui marche, et une fois de plus, ils nous livrent une oeuvre de qualité.
Le récit est court mais intéressant et avec son lot de rebondissements.
Commenter  J’apprécie          40
Histoire encore magnifiquement conté par le duo Brubaker-Phillips, le dream team de la BD criminel et noir. Max est un ancien hors la loi devenu bédéiste, seulement son travail est de moins en moins rémunéré. Il va devoir reprendre les armes pour remplir son coffre. Malheureusement, son vieux coeur risque d'être d'un autre avis.
Commenter  J’apprécie          10


Lecteurs (98) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5249 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *}