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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Une grande découverte que Ken Bruen. L'histoire qui est assez simple, un tueur décide de buter des policiers, est surtout une trame pour tisser des personnages décalés et drôles. Une écriture sans fioritures, pas de grandes descriptions. Ken Bruen renoue avec le roman noir des Hammett et Chandler dans cette concision et ce traitement social du polar. Mais cela reste un roman qui traite de sujets très contemporains, racisme etc. dans une vision très personnelle (du point de vue des personnages : l'exemple de la policière qui protège un jeune skinhead du British National Party est assez flagrant. Pas de grande morale, plus de la brutalité, la loi du talion, la corruption. Mais tout cela traité avec beaucoup de distance. j'ai rarement autant ri en lisant un polar.
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Nous avons dans ce cinquième volume des aventures de Roberts et Brant une composante inédite : nos deux héros vont mal. Prenez Brant, par exemple. On évoque délicatement, derrière son dos, tous les coups durs de sa carrière, comme ce jeune policier, qui a été tué alors qu'il cherchait à l'impressionner, ou ce coup de poignard, qu'il a pris dans le dos (voir le gros coup). On évoque sans délicatesse le fait qu'il risque d'être évincé de la police – le problème est qu'il ne sait strictement rien fait d'autres qu'être un policier ripoux/violent/irrespectueux des lois. le superintendant veut sa peau/sa plaque/sa place et avec l'aide de MacDonald, se devrait être jouable. C'est compter bien sûr sans Brant qui, même au plus bas de sa forme, s'en titre tout de même fort bien avec une séance de psychanalyse d'anthologie. Ken Bruen égratigne au passage la profession, apte à s'occuper des fous uniquement quand elle dispose de toutes les sécurités nécessaires.
En effet, les romans de Ken Bruen ne sont pas que des intrigues policières totalement amorales, ce sont aussi un portrait de la société anglaise, raciste, homophobe, violente. La galanterie se perd, et se n'est pas l'agent Falls, personnage essentiel de ce roman, qui dira le contraire. Ne pas sombrer est pour elle aussi un leitmotiv, car elle n'est pas épargnée. Bien qu'elle prétende le contraire, elle n'est pas encore remise du suicide de son amie Rosie, de la mort de son père ou de la perte de son bébé. Quant aux événements auxquels elle fait face dans ce volume, ils auraient de quoi abattre les plus forts – sa thérapie à elle sera musclée, pour ne pas dire Brantesque. Je ne la conseillerai à personne.
Mais à l'heure où la police est débordée, Bruen montre pour quelles raisons ces hommes, ces femmes ont fait le choix d'être flic – ou de ne plus l'être. Et pour un Roberts dépressif, qui grâce à Falls remonte la pente, et qui, une fois revenu au commissariat, met de l'ordre dans les affaires en cours et résout de main de maître trois enquêtes en une journée (agressions, incivilités ordinaires), combien de MacDonald qui préfère aller manger pour prendre des forces, boire un thé pour passer le temps plutôt que de mener une enquête ennuyeuse et nécessaire, combien ont choisi le métier pour l'uniforme, pour dire "je suis policier" et voir les réactions des gens ? Trop.
Trop, aussi, de journalistes qui ne rêvent que d'une chose : faire la une ! Et peu importe que ce soit en recueillant les confessions d'un tueur en série zinzins, qui a décidé de tuer sept flics, dont Brant (il n'a décidément pas de chance), l'important est d'être connu, reconnu, et de jouir de tous les avantages que la célébrité peut procurer. Quand on est célèbre, on obtient tout – ou presque.
Ne jamais réveiller un Brant qui dort.
Lien : http://deslivresetsharon.wor..
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Déjà adepte de Bruen sur ses enquêtes de l'aviné Jack Taylor, je tente ma chance sur son cycle R & B qui nous plonge dans un commissariat londonien par l'entremise des inspecteurs Roberts et Brant.

J'y plonge, sans préparation, via le 4ième segment. Au moment où un quidam (surnommé Blitz) s'en prend à la caste policière via des meurtres sordides. Crimes dont il se vante à la radio via un journaliste en recherche de gloire professionnelle.

Dans ce contexte, l'auteur offre un récit ciselé et nerveux. Par des chapitres très courts, l'action ne baisse jamais et la psyché (malade) des membres du commissariats nous est servie en filigrane de l'enquête. Efficace et dénué de temps morts, le roman se délecte sans coup férir grâce un humour cinglant mais qui tache. Faut rester bien accroché si on ne veut pas valdinguer en dehors de ce super-huit qui n'épargne aucun de ses (anti) héros. du grand art !

Ber
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