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Détective Jack Taylor tome 6 sur 9

Pierre Bondil (Traducteur)
EAN : 9782070119554
336 pages
Gallimard (08/10/2009)
3.72/5   69 notes
Résumé :
Jack Taylor sème la souffrance et la mort dans son sillage. Ses proches en sont les premières victimes. Le seul espoir de rédemption qu'il lui reste, Cody, qu'il a récemment adopté comme son propre fils, est à l'hôpital, plongé dans le coma. Il y a toujours Ridge, la policière, son amie de longue date, mais leur relation n'a rien de particulièrement orthodoxe. Quand elle lui apprend qu'un jeune homme a été crucifié à Galway, il accepte de l'aider à retrouver le meur... >Voir plus
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J'adore Ken Bruen et son héros récurrent le détective Jack Taylor.
Amateurs d'enquêtes bien ficelées, passez votre chemin… Ken Bruen fait évoluer son héros dans un autre registre… Certes, Jack Taylor mène des enquêtes puisqu'il est détective, mais on peut difficilement dire que cela soit le thème principal des livres dont il est le personnage phare…
Oui, plutôt que de parler de polar, les livres mettant en scène Jack seraient plutôt à catégoriser dans le roman noir…
Dans ce sixième épisode de la série, nous retrouvons Jack, de plus en plus cabossé par la vie à Galway, comme d'habitude, puisqu'il quitte rarement cet environnement familier…
Jack, toujours en train de lutter contre ses démons pour ne pas retomber dans ses –anciennes ?- addictions…
Malgré tous les évènements plutôt glauques qui lui sont arrivés dernièrement, il va accepter d'aller de l'avant et de mener sa petite enquête au sujet d'un meurtre particulièrement horrible : un jeune homme a été crucifié…
J'ai retrouvé avec plaisir Jack et certains des personnages qui l'environnent, en particulier Ridge, la gardia avec qui il entretient des rapports que l'on pourrait qualifier d'amicaux… Heureusement qu'il me reste encore quelques épisodes de cette série sous le coude… de plus, je reconnais adorer les dialogues présents dans ces livres , qui me font toujours sourire grâce à leur humour noir et leur cynisme.

Challenge Séries 2021
Challenge mauvais genres 2021
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Si je ne considérais que mes impressions au cours de la lecture, cela donnerait

1. Jack Taylor n'est pas plus enquêteur que moi. Par contre, il a un pouvoir de divination extraordinaire. Ici, il n'y a donc ni enquête, ni rebondissement, ni fausses pistes car Jack Taylor, dans le seul mystère dont il s'occupe, devine tout tout de suite. Dans celui qu'il délègue (un obscur vol de chiens), il va cherche midi à quatorze heures alors que c'est tout simple.
2. Jack Taylor se dit malheureux. N'est-il pas plutôt heureux de son sort (si on ne considère pas les morts qu'il y a autour de lui) ? Il n'est pas fait pour vivre avec une femme et des enfants...
3. C'est qui tous ces gens qui interviennent dans le roman ?

Si maintenant je regarde objectivement et "à froid" ma lecture (j'ai entendu cette expression aujourd'hui... je me suis demandée si cela correspondait à une lecture dans une chambre froide), j'en viens à me dire que les Jack Taylor sont publiés dans la série noire. Malgré le sous-titre, il faut passer outre l'enquête mais considérer le "noire" comme la description d'une société dans ce qu'elle peut avoir de sordide, de glauque et pour ce qui est de l'Irlande en particulier, des laissez-pour-comptes du miracle économique (bien sûr, on parle d'avant la crise). Jack n'est pas malheureux mais plutôt en colère contre cette nouvelle société irlandaise. Gamin de Galway, il se rappelle de "l'avant", des gens qui n'étaient pas forcément riches mais heureux. Il dénonce notamment les spéculateurs immobiliers qui dénature le centre de la ville. On a ici un véritable roman noir : la description d'une ville que l'on ne voit pas quand on est touriste (pour avoir visiter Galway, je vous en parle en tout état de cause).

Pour ce qui est des personnages secondaires, c'est la seul bémol que l'on peut adresser à Ken Bruen. Il a considéré que le lecteur de cette sixième aventure connaissait déjà Jack Taylor et donc qu'il n'avait pas besoin de détailler les personnages. Cela donne des personnages secondaires qui manque de profondeurs. Toujours objectivement, j'ai tourné les pages sans m'en rendre compte. Pour confirmer ces impressions, je suis allée dans ma librairie de quartier (qui contient toutes les réponses) et je me suis retrouvée avec le martyre des Magdalènes dans mon petit sac.

La quatrième de couverture de cet ouvrage est la suivante :

Lessivé, rincé par sa dernière enquête, l'ancien flic de Galway Jack Taylor tente d'en faire passer le goût amer en éclusant des pintes de Guinness. Alors qu'il se répète à qui veut bien l'entendre qu'on ne l'y reprendra plus, il est contrait par un caïd psychotique à retrouver "l'ange des Magdalènes". Cette bonne soeur aurait, dans les années soixante, sauvé des jeunes filles mises au ban de la société dans le sinistre couvent des Magdalènes. Filles-mères reniées de tous, ces femmes y travaillaient comme blanchsseuses dans d'effroyables conditions pour s'y laver de leurs péchés, et cela même si elles avaient été violées par un frère, un père ou un voisin. Ce qui s'annonçait comme une mission rédemptrice va vite se transformer en chemin de croix. le martyre de Jack Taylor ne fait que commencer.

J'ai trouvé ce livre absolument admirable dans sa construction. Il y a toujours deux enquêtes parallèles mais ici Ken Bruen met en scène deux sociétés : celle d'avant et celle d'après. Il dénonce dans l'enquête des Magdalènes la société ultrareligieuse des années soixante et dans l'enquête "moderne" une société qui ressemble aux séries américaines (la jeune femme tue son vieux mari pour hériter). Comme dans Chemins de croix, Jack Taylor se montre un enquêteur pas incorruptible (comprenez n'agissant pas forcément dans la légalité) mais il garde toujours ses principes.

Dans ce livre, c'est l'apparition des personnages que l'on retrouve dans Chemins de croix. Et là, j'ai compris quelque chose que beaucoup d'entre vous ont déjà compris : il vaut mieux lire les séries dans l'ordre chronologique de leur rédaction!

Chemins de croix est chroniqué dans le cadre de l'opération Masse Critique de Babelio.
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Ces chemins de croix ne sont-ils pas ceux que portent les humains, tour à tour, suivant les aléas de l'existence? Les croix de Jack Taylor sont nombreuses et Ken Bruen y cloue ses délires noyés dans les pintes de Guiness et le Jameson. Pourtant Jack est particulièrement sobre dans cet opus au titre prometteur qui ne m'a pas déçu.

L'intrigue a toujours assez peu d'importance, l'intérêt c'est la façon dont le talent de Ken Bruen se complaît à en nouer les fils tout en poursuivant ses multiples considérations sur la vie, la mort, la religion, l'Irlande et Galway où il faut absolument se rendre pour percevoir l'ambiance de l'Irlande de Ken Bruen, si possible hors saison pour éviter les flots de touristes.

Les chemins de croix constituent un très bon roman noir de Ken Bruen où le pire semble dominer à travers l'horreur des meurtres et les trop nombreux accompagnements au cimetières de jeunes corps suppliciés.

Les dialogues sont très savoureux et viennent s'insérer toujours à propos dans le noir de l'histoire ou les rares éclaircies du ciel irlandais. J'ai particulièrement aimé l'échange dans la cathédrale lorsque Taylor prend le thé avec... un curé!

Et puis, toujours les bonnes anecdotes de Ken Bruen sur la qualité des vrais cierges, des bénitiers vides, des prêtres persécuteurs et quelquefois salvateurs.

Pas trop de détails dans ce tome sur les personnages annexes, pourtant déterminants comme Malachy, Rige ou Stewart. Mais il sont là et, sans eux, il manquerait quelque chose au texte de Ken Bruen.

Suivez donc sans hésiter ces chemins de croix et ne vous perdez pas dans le Claddagh de Bruen.
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Ken Bruen, né en 1951 à Galway, est un écrivain irlandais de romans policiers. Après ses études et un diplôme de docteur en métaphysique, Ken Bruen se met à voyager beaucoup, enseignant l'anglais dans de nombreux pays d'Afrique, d'Asie du Sud-est et d'Amérique du Sud. Il fait même un séjour très éprouvant en prison au Brésil. de retour en Irlande, il se fixe dans sa ville natale et écrit des romans noirs, menant de front deux séries distinctes, l'une avec le détective privé Jack Taylor comme héros, la seconde avec les inspecteurs Roberts & Brant. le roman Chemins de croix, qui date de 2007 et vient d'être réédité, est une enquête de Jack Taylor.
Jack Taylor, ancien policier viré pour alcoolisme et reconverti en détective privé, ressasse son passé et la mort de ceux qu'il a aimés et perdus. Son amie Ridge, policière, l'incite à l'aider pour démêler un crime sordide qui vient d'être découvert dans leur ville de Galway, un adolescent a été crucifié.
Si cette amorce vous semble croustillante, l'enquête inexistante et le dénouement somme toute assez banal, risque de décevoir ceux qui comme moi ne connaissaient pas Jack Taylor. Tout d'abord un conseil pour vous éviter ma déconvenue, lire les polars de cette série dans leur ordre de parution, sinon vous allez être vite agacés par les (trop) multiples références à des évènements qui vous sont inconnus, Chemins de croix étant le sixième opus de ces enquêtes. Ensuite il va vous falloir beaucoup de compréhension pour accepter le personnage de Taylor, certes il a énormément souffert dans son âme (une fillette et un jeune collègue tués en partie par sa faute dans des romans antérieurs) et son corps est marqué par son alcoolisme passé, la claudication et un début de surdité - vous voyez le tableau ! – ce qui lui vaut un caractère épouvantable, critiquant tout, gueulant après tout le monde, ce qui le rend infréquentable.
Au point que même le lecteur se demande pourquoi il doit endurer ça. Sauf à considérer que l'aspect polar n'est qu'un prétexte pour l'écrivain pour une étude de caractère, où le poids du remords comme une croix à porter pour son héros, est le véritable sujet de ses romans. Comme le bouquin regorge aussi de références à la culture musicale rock anglo-saxonne, la littérature, la religion et la politique en Irlande, son histoire et son économie, un peu gâtées par les trop nombreux renvois en bas de page à mon goût, nous n'avons plus un simple roman noir mais un bouquin aux prétentions modestement (j'espère ?) sociologiques et psychologiques.
Pour conclure, j'ai eu énormément de mal à entrer dans ce roman, prêt à l'abandonner même. Mais une fois refermé, en prenant en compte les à-côtés indiqués précédemment, je modèrerai la critique négative me venant naturellement sous la plume. Il faudra que j'en lise un autre pour avoir un avis définitif… Wait and see.
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Traduit par Pierre Bondil

Cela faisait un bail que je n'étais pas allée faire un tour à Galway en compagnie de Jack Taylor, le détective privé dépressif de Ken Bruen, goûter son cynisme, son humour noir à la sauce whiskey.
Chemins de croix est le 6e volume des aventures de Jack Taylor, un ancien garda (policier irlandais), viré pour alcoolisme et bavures. Il s'est reconverti comme détective privé. Il faut lire cette série dans l'ordre absolument. Sinon on passe à côté du personnage, hanté par son passé. J'ai chroniqué La main droite du Diable, le martyre des Magdalènes, et le dramaturge.

Jack est un anti-héros par excellence. Harassé par ses fantômes, sa culpabilité envers la mort de ceux qu'il a aimés. Ici, celui qu'il estime être son fils par procuration, est mort par sa faute. Il pense connaître l'auteur du meurtre, qui serait une ancienne amie dont il n'a pas pu éviter la mort de sa fille. Ce serait une vengeance.
Jack, ancien alcoolique notoire et connu dans tout Galway pour ses cuites, ne boit plus que de l'eau de Galway - au mieux pétillante ! Slainte ! Même son ancienne collègue ban gardai, avec qui il entretient des relations orageuses, Ni Iomaire, dite Ridge en anglais (mais elle tient à ce qu'on l'appelle par son nom gaélique), lui trouve vraiment une petite mine et tente de le divertir, en lui parlant d'un meurtre qui ameute toute la ville : celui d'un jeune homme crucifié. Et d'un voleur de chiens. Elle a de l'humour... du moins surtout besoin d'aide et d'une épaule pour confier sa peine de coeur : sa petite amie l'a quittée (oui Ridge est gay). Et elle est inquiète d'une grosseur qu'elle s'est trouvée. Bref, le couple détonant est plutôt mal en point.
Du coup le récit aussi. Parce qu'en fait il n'y a quasiment pas d'intrigue. Je sais qu'avec Ken Bruen, l'intrigue n'est en général qu'un prétexte pour sonder la société irlandaise à travers les habitants de Galway. Je m'en accommode parfaitement parce qu'il me fait rire par son humour noir, son cynisme qui vise juste là où ça fait mal avec tellement de justesse. Mais j'avoue que là, c'est encore moins d'intrigue que d'habitude et aussi moins d'humour à mon goût. Donc j'ai été déçue par ce 6e volume où je trouve que ça s'essouffle. Des chemins de croix pour Jack, mais finalement pour le lecteur aussi. Heureusement que ça se lit bien quand même, et qu'il reste quelques passages savoureux.
J'attends mieux de la suite, déjà publiée - j'ai plusieurs volumes de retard !

Extraits :
"Beaucoup de crimes figurent dans le lexique irlandais, des actes étranges qui, au Royaume-Uni, en mériteraient même pas une mention, mais qui, ici, frôlent l'impardonnable. Tout en haut de la liste, on trouve:
Le silence ou la réserve. Il faut être capable de parler de tout et de rien, de préférence sans désemparer. (...)
Ne pas payer sa tournée. On pourrait s'imaginer que personne ne s'en aperçoit, mais si.
S'y croire, se prendre pour ce qu'on n'est pas.
Négliger la tombe de sa famille.
Il y en a d'autres, comme avoir un accent britannique, ne pas aimer le hurling, regarder la BBC, mais ce sont des crimes d'amateur. On peut leur survivre tandis qu'avec les crimes de pro, c'est foutu."

"Je pensai à Ridge, aussi. de la manière la plus bizarre qui soit, je l'aimais... merde, non pas que je sois disposé à l'admettre, ça, jamais. Elle m'agaçait souverainement et même plus, mais c'est quoi l'amour, sinon supporter tout ça et rester quand même ? le fait qu'elle soit gay ne faisait que renforcer le mystère."

"- A quel propos ?
- A propos des loups-garous. C'est après les chiens que nous courons. Révisez vos canidés.
Et je claquai la porte.
Puéril ?
Mais extrêmement satisfaisant."

"- Chiures d'oignons.
C'est une allusion littéraire, l'expression favorite de James Joyce. Je ne vous raconte pas des conneries."
Lien : http://milleetunelecturesdem..
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Citations et extraits (58) Voir plus Ajouter une citation
Un tempérament davantage porté sur l'addiction que le sien, je n'en avais jamais vu, qu'il s'agisse de la nicotine, des petits gâteaux, du thé ou juste de l’agressivité, et pourtant, les personnalités sujettes à l'addiction, c'est mio forte. J'ai toujours rêvé de dire mio forte : ça ajoute une touche d’érudition sans pour autant verser dans la prétention.
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Quand on est assis devant une pinte comme celle-là, un véritable don du ciel, et que le Jameson exerce déjà sa sombre magie sur nos yeux, on peut croire que l'Irak se trouve bien à l'autre bout du monde, que l'hiver n'est pas tout proche, que la lumière de Galway opérera toujours sa fascination splendide et que les prêtres sont nos protecteurs, et non des prédateurs. On ne pourra pas garder cette illusion bien longtemps, mais l'instant n'a pas de prix.
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- Alors comme ça, vous les crucifiez maintenant ?
Que pouvais-je faire, sinon acquiescer ? Il raccrocha sur :
- Vous autres, les cathos, quand vous tenez un truc qu'attire les foules, vous l'exploitez à fond.
Plutôt que de répondre : " Quand on est sûr de son clou", je lui souhaitai bonne chance.
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De retour à mon appartement, je me préparai pour la sieste.
J'avais une conception très personnelle de cette entreprise : essayer d'avaler un peu de nourriture, un demi-cachet d'antalgique/tranquillisant et sayonara les mecs.
J'enfilai un long T-shirt portant l'inscription THE JAMES DEANS, me brossai les dents et regardai brièvement Sky News.
Le monde s'était peut-être amélioré.
Non.

Folio Policier - p63
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- Vous allez répondre à la porte l'arme à la main ? Vous attendiez qui ?
J'essayais de mettre les choses en perspective.
- Les Témoins de Jéhovah ou les mormons, je n'arrive jamais à les distinguer.
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Videos de Ken Bruen (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Ken Bruen
Bande-annonce en VF de Blitz (2011), réalisé par Elliott Lester, d'après le roman R&B Blitz de Ken Bruen.
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