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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un bébé dans les bras, un chien au bout de la laisse, Sidoine essaie tant bien que mal de se procurer du lait en poudre et un biberon auprès de la pharmacienne. Mais, lorsque celle-ci lui demande de présenter sa carte d'assuré social, les choses se compliquent. Peu convaincue du fait que sa belle-fille ait pu confier son enfant sans nourriture, elle a des doutes. Aussitôt, le vieil homme s'emporte et s'en va précipitamment, court vers la rame de métro, le bébé hurlant de plus belle. Il se réfugie alors dans un café où il aperçoit une jeune femme allaitant son enfant. Il lui demande si elle peut faire de même pour le bébé qu'il tient entre les bras. Désagréablement surprise, elle le lui refuse. le patron du bar, un grand costaud, le somme d'expliquer son geste... Sidoine Letignal leur raconte sa famille, sa femme qui a eu du mal à avoir un enfant, Laurent. Enfant couvé et choyé par ses parents, aujourd'hui âgé de 23 ans, il donne des cours d'alphabétisation aux sans-papiers tandis que sa mère, Rosalie, aide les enfants du quartier à faire leurs devoirs. Les gens du bar se sont réunis autour du vieillard, cherchant le lien qu'il y a avec ce bébé maghrébin...

Luc Brunschwig nous offre une bien jolie saga familiale. Dans ce quartier défavorisé des Tommettes, Laurent, fils unique, trop choyé par ses parents qui l'ont eu sur le tard, aide, à l'instar de ces derniers, les gamins du quartier. Se joue un drame dès lors qu'il s'agit de sans-papiers qu'il veut absolument aider. le conflit de génération est inéluctable malgré les valeurs qui lui ont été inculquées. Sidoine, vieillard au grand coeur, raconte comment il en est arrivé là. L'on se demande au fil des pages ce qui a pu se passer entre les membres de cette famille. Ce récit intimiste et profondément humain est une très belle réussite. La trame est habile, les personnages attachants et le ton sincère. le dessin, sensible et sobre, aux couleurs pastel, sied parfaitement à cette ambiance à la fois secrète et intime.

La mémoire dans les poches... et le coeur sur la main...
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Un petit vieux avec un nourrisson dans les bras...
Un soupçon vient au lecteur...

Et il va devoir s'en expliquer car il ne passe pas inaperçu quand il entre dans un bar en demandant le sein à une jeune mère pour nourrir le bébé!
Sidoine Letignal va entamer un récit improbable, en couleurs et sépia, du quotidien d'un vieil homme ordinaire, figure de son quartier promenant son chien sur les talons. Une vie de couple sans histoire avec une épouse généreuse qui fait de la scolarisation à domicile, un grand fils un brin benêt et idéaliste, près à s'investir dans les associations de quartiers. Un récit peuplé de souvenirs d'enfance en flashs parfois douloureux.

La vie est pétrie de bonnes intentions mais la cohabitation dans les cités, confrontée aux problèmes d'émigration et d'intégration va fissurer l'harmonie de générosité de la petite famille, entre égoïsme et contradictions. La cellule familiale va voler en éclats.
Pourtant il va bien falloir trouver une solution pour ce bébé !

Plus de 80 planches de dessins détaillés, aux personnages à la belle humanité, des couleurs très ombrées, une précision dans les décors.
J'entame le second tome rapidement.


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Un vieil homme se rend dans une pharmacie pour acheter du lait au bébé qu'il tient dans es bras. Une scène qui pourrait être des plus banal si cet homme ne s'était pas rendu dans un bar demandant à une femme qui allaitait son enfant de faire de même pour le bébé qu'il tient. Bien sûr, cette demande entraîne de nombreuses interrogations. le vieux commence à raconter son histoire...

C'est une histoire où plusieurs histoires s'imbriquent les unes dans les autres et plus on en apprend, plus le mystère s'épaissie et on devine à la couleur de certaines planches sépia que des souvenirs traumatiques de la guerre hantent le vieil homme très fuyant.
Ce premier tome est un bon "teaser" pour donner envie de lire la suite de cette trilogie le graphisme réaliste d'Etienne le Roux et les super découpage accentuent d'ailleurs la dimension "cinamétographique" du récit et fait souvent plus pensé à un storyboard qu'à une bande dessinée !
Les rapports familiaux entre les personnages de la famille Letignal sont complexes (on sent que les secrets et faux identités sont légions malgré les apparences) , comme on pourrait s'y attendre dans un roman, c'est dire la richesse de ce super scénario signé Luc Brunschwig !
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Premier album touchant, plein d'humanité et de réflexions sur les migrants, les relations familiales, les sans-papiers et la précarité. Beaucoup de sensibilité qui fait de cet album un vrai moment de plaisir et qui bien évidemment incite à lire le deuxième tome rapidement.
Celui-ci commence avec un grand-père, Sidoine, tenant un enfant dans les bras et cherchant désespérément du lait pour le nourrir et il se termine par ce même grand-père fuyant.
Entre-temps une histoire touchante qu'il va raconter.
Le dessin est à l'image du texte, plein d'humanité. J'aime beaucoup les expressions, les couleurs, les détails, c'est chaud et plein de tendresse dans les gestes et les regards. Je suis contente d'avoir le deuxième et le troisième sous la main pour ne pas avoir à attendre.
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Un vieil homme, Sidoine Letignal, erre dans la nuit en portant un bébé dans les bras qui hurle de faim. Il va entrer dans un café et raconter son histoire aux personnes présentes et qui est ce bébé sur lequel il veille. Sa femme Rosalie et lui se sont toujours occupés des autres et notamment des enfants des familles défavorisées de leur quartier. Leur fils Laurent fait de même puisqu'il donne des cours d'alphabétisation aux migrants. Laurent tombe amoureux d'une jeune femme maghrébine, Malika, mais contre toute attente, alors que sa famille a toujours été très ouverte, sa mère rejette violemment Malika, enceinte. Laurent quitte sa famille. Son père va essayer de le convaincre de revenir...

J'ai découvert cette BD grâce à des avis de lecteurs sur Babelio et la médiathèque de ma ville en ayant fait l'acquisition, j'ai été curieuse de la découvrir.
Cette BD est dense, il y a matière à lire. Luc Brunschwig arrive à ménager le suspense en distillant peu à peu les informations mais sans tout révéler d'un coup.
Le personnage masculin de Sidoine (prénom vraiment original) m'a beaucoup touchée, seul contre sa femme il cherche à comprendre, à retrouver son fils et va se trouver chargé de ce bébé quasi tombé du ciel. Son pauvre vieux chien est aussi très touchant, on a de la peine pour lui car il est très mal en point et âgé.
Le fait qu'il s'agisse d'un vieil homme dans cette BD est inattendu, ce n'est à ma connaissance pas souvent qu'on a des personnes âgées comme héros principaux en littérature.
Il y a aussi des allusions à l'enfance de Sidoine pendant la guerre, pour le moment on ne comprend pas tout mais je pense qu'avec les autres tomes, cela devient clair.
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Un vieil homme, avec un bébé dans les bras, est en quête pour le nourrir. Il est refusé dans une pharmacie, parce que louche. C'est dans un café que les consommateurs le questionnent. Comme eux, on découvrira peu à peu le pourquoi du comment. L'histoire est prenante. Dessins et couleurs, une merveille.
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La mémoire dans les poches est une série de trois albums. A la fois chronique sociale et récit intimiste, elle raconte avec allers et rebours plusieurs générations, entre banlieues difficiles, immigration et seconde guerre mondiale.

Cela aurait pu être le récit d'une famille apparemment sans histoires, Sidoine, sa femme Rosalie et leur fils Laurent, très intégrés et impliqués dans la vie de leur cité. Cela aurait pu… si le premier tome n'avait commencé par une fin – ou un commencement ? Sidoine, âgé, entre dans une pharmacie avec un bébé dans les bras, avant de fuir devant les questions embarrassantes et de se réfugier dans un café, où là, il n'aura d'autre choix que de raconter ce qui lui est arrivé. A l'aide de notes prises sur de nombreux petits papiers qu'il garde dans ses poches, il commence à raconter. Un premier tome centré sur sa vie et ses souvenirs, un second sur son fils, et le troisième en bouleversante apothéose.

Cela parle de ceux qui, il y a longtemps, ont reconstruit leur vie en brouillant toutes les pistes, et de ceux qui, aujourd'hui, tentent de construire la leur. L'histoire est très originale, avec de nombreux rebondissements inattendus et une belle profondeur qui se construit à mesure des trois tomes. le dessin m'a plus également, avec ses personnages expressifs et la douceur du trait. J'ai vraiment beaucoup aimé cette série.
Lien : https://lettresdirlandeetdai..
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Je me rappelle avoir été agréablement surpris par le premier tome où un papy entre dans un café avec un bébé dans les bras pour ensuite raconter son histoire aux clients. C'était une manière forte originale de présenter un scénario qui dénotait avec les précédentes séries de l'auteur. le rythme était plutôt lent mais permettait de s'immerger progressivement dans ce récit ayant pour cadre les banlieues défavorisées. Point de frasques ou de meurtres à grande échelle mais un récit presque intimiste qui se concentrait sur une petite famille généreuse prise dans la tourmente des difficultés des sans-papiers.

Il est vrai que le côté un peu utopique des relations humaines pourra surprendre plus d'un lecteur dans une France profondément divisée sur la question migratoire. Cela pourrait être interprété comme une aide humaniste réalisée par des bobos ne vivant pas au quotidien de ces quartiers difficiles et ne comprenant pas la souffrance des habitants. Moi, j'aime bien l'autre vision déployée par l'auteur à savoir cet élan de générosité pour aider les plus fragiles à échapper au poids de la religion et des coutumes.

Le second tome avait opéré une véritable cassure dans la mesure où l'accent est mis sur un autre personnage : celui du fils de ce papy qui est devenu écrivain. On va suivre son périple en Algérie qui vire un peu à une espèce de quête initiatique autour de la recherche du père. On ne s'attendait pas à un tel tournant dans l'histoire et surtout sur les choix opérés par l'auteur. Pour autant, le plaisir demeurait intact que de suivre l'évolution de ce récit qui épaississait davantage le mystérieux secret de famille autour d'une mémoire en poche.

J'avais des craintes quant au 3ème tome. Comment concilier la recherche désespérée du fils avec un premier tome constitué principalement de flash-back ? Bref, il fallait recoller tous les morceaux. L'auteur qui savait qu'il était attendu au tournant a parfaitement maîtrisé l'ensemble. Bien sûr, il y aura beaucoup d'émotions ainsi que des retournements inattendus. le message qu'a voulu faire passer Sidoine est sans doute le plus beau qui soit mais il est à peine croyable. On se demande pourquoi il a fait tout cela, comme abandonner sa famille exemplaire pour en construire une autre. Il faut sans doute avoir vécu le pire.

Nous avons là et sans conteste l'oeuvre la plus abouti de Luc Brunschwig qui a été réellement à la hauteur de l'attente avec une maîtrise parfaite de la fluidité du récit. Un mot également sur le dessin pour dire qu'il m'a également totalement convaincu par sa grâce et sa beauté pleine de douceur. Cela fait du bien en ces temps-ci.

Note Dessin: 4/5 - Note Scénario: 4/5 - Note Globale: 4/5
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J'ai vraiment apprécié ce premier tome de la bd et je compte emprunter les suivants dès que je retourne à la médiathèque.
Tout part de la demande assez culottée et choquante d'un vieil homme à une femme en train d'allaiter dans un bar : ne pourrait-elle pas donner un peu de son lait au bébé qu'il tient dans ses bras et qu'on lui a confié ? Car il ne sait comment le nourrir...
Forcément, cette requête suscite des questions. N'a-t-il pas kidnappé le bébé ?
Il est alors contraint de s'expliquer et il va livrer son histoire, celle de sa famille et celle de son quartier pour en venir à la présence du bébé.
Et c'est une histoire touchante, prenante qu'il raconte. On y croise des personnages très convaincants, par exemple celui de l'épouse du vieil homme, à la fois généreuse mais aussi beaucoup trop étouffante pour leur fils, le prenant sans cesse pour un gamin n'ayant pas grandi, ne parvenant pas à voir qu'il est un être à part entière qui a le droit de décider de sa vie et de ses choix. le père n'est pas non plus en reste mais au moins il se remet en question. On voit que des personnes bienveillantes et ouvertes à tous types de culture peuvent aussi faire ressortir un racisme enfoui mais bien présent dès que la vie sort des clous qu'ils avaient imaginés. On veut en savoir plus sur chaque personnage dont le bébé, que va-t-il advenir de lui ? D'autant plus qu'on n'est jamais sûrs à cent pour cent que Sidoine dise toute la vérité et même dans ce cas, il a l'air de perdre la mémoire. Des papiers dans ses poches lui tiennent lieu de déclencheurs de souvenirs, dont ceux de sa propre enfance, qui se mêlent parfois aux autres et font réfléchir le lecteur. Belle bd à la facture réaliste dans des dessins parvenant à saisir toutes les subtilités des émotions humaines comme animales (le chien est aussi très convainquant ! ^^).
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Voici un premier tome touchant une petite famille dans une banlieue où nombre d'immigrés habitent. On y découvre la solidarité, les difficultés du quotidien, les problèmes de famille... C'est un récit touchant, qui posent aussi beaucoup de questions.
Les personnages sont tout aussi touchants et très travaillés avec un passé, leurs défauts et leurs qualités. Très humains.
Les dessins sont très agréables aux douces couleurs.
On se demande ce qu'il va advenir de tout ce petit monde.
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