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Critique de Northanger


Dans un Moyen-Age teinté de surnaturel, au coeur de la forêt de Brocéliande, le jeune écuyer Gilles est contraint de se mettre au service d' un chevalier maudit au visage mystérieux du nom de Foulques de Braz. le paladin s'avère vite non seulement désagréable, mais encore en proie à de curieuses pulsions les nuits de pleine lune. Et bientôt, il se voit confier une mission particulièrement dangereuse : pénétrer dans le manoir de la défunte sorcière Lilith afin de s'emparer de son grimoire, avec tous les dangers que cela implique, et cela au grand dam de Gilles. Tara, une jeune fille accusée de sorcellerie, les accompagnera afin de les aider.

J'ai adoré ce roman ! Les actions s'enchaînent à un rythme effréné, ne laissant pas au lecteur le temps de s'ennuyer : tournois sanglants, meurtres barbares, meutes de loups affamés, brebis féroces et château menaçant… Les personnages forment qui plus est un trio des plus étonnants : le cruel chevalier, l'écuyer partagé entre des sentiments de rejet et sa loyauté envers le seigneur, la jeune sorcière Tara, à la fois futée et touchante. La clé de l'énigme est particulièrement inventive.

Relativement court (trois cents pages dévorées en trois jours), le roman est divisé en chapitres qui portent tous un titre attrayant ou énigmatique (La bibliothèque du diable, La mort entre les pages, Les sentinelles de laine…). Et si j'ai été totalement conquise, c'est parce qu'on évolue au coeur du monde des livres, un monde secret, codifié, hermétique, où tout peut arriver…

Et pourtant ce n'est pas un simple roman à suspense : un lexique riche et spécifique nous plonge au coeur du Moyen-Age, dans les joutes des nobles chevaliers comme dans la survie quotidienne des plus humbles. Un auteur que je découvre seulement maintenant et que je fréquenterai à nouveau : j'ai déjà noté le château des poisons et L'armure de vengeance

« La sorcellerie, c'est souvent cela : la science des poudres, des onguents. C'est là que réside le vrai pouvoir. Les Arabes appellent cela Alkemia. On peut accomplir bien des prodiges en mélangeant des herbes, en broyant certains minéraux. » (p. 99)

« Nous sommes sur une terre magique, murmura la fillette. Toute cette partie de la forêt est pleine de pierres levées. On dit qu'elles marquent les tombes des dieux anciens, et qu'on les a posées sur la poitrine des géants de jadis pour les empêcher de se relever. » (p. 109)
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