Voici un oublié : pas une critique, pas une citation. "God's men. - Les hommes de Dieu" sont oubliés aujourd'hui. Je ne suis pas sûr qu'il soit encore édité. C'est une édition stock dont les feuillets avaient été précautionneusement découpés il y a bien longtemps que j'ai ramassée sur le sol de mon ancienne chambre (cf. chronique "Avoir été"). Je me suis souvenu, attendri, de l'émotion provoquée par la lecture de "
La mère". Ici aussi l'écriture de
Pearl Buck est de la même concision et s'en dégage une cruelle réalité sans concession, la force des caractères qui se révèlent peu à peu et leurs faiblesses aussi.
Une fresque historique sur une cinquantaine d'années au début du 20ème de la Chine aux Etats-Unis en passant par l'Angleterre et l'Europe en guerre. Deux fils de missionnaires d'obédiences différentes, quittent dans leur jeune âge la Chine par la force de la révolte des Boxers, l'un orphelin, l'autre porté par l'ambition de sa mère. Deux personnages antinomiques et pourtant pétri de la même orgueilleuse fierté s'illusionnant chacun être l'Elu d'une vérité différente, le premier voulant nourrir tous les hommes, le second contrôler leur conscience. Moi, j'y vois deux chemins de perdition de la Foi, par l'aveuglement.
C'est un magnifique roman sur l'orgueil des hommes, alimenté par son expérience personnelle (ses parents eux-mêmes missionnaires presbytériens près de Chinkiang, puis à Shanghaï) que nous a légué
Pearl Buck.
Meilleurs voeux tardifs
Commenter  J’apprécie         332