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Critique de frandj


Cela faisait bien longtemps que je voulais lire ce livre, qui est l'un des premiers de Pearl Buck. J'étais un peu méfiant, car je m'attendais à un roman long et compliqué. En fait, il est court et simple. Avec un petit nombre de personnages, il illustre parfaitement l'opposition frontale entre les influences occidentale et chinoise. Chacune des deux cultures - l'une basée sur la modernité et le réalisme, l'autre sur la tradition et le respect des formes - sont absolument sûres de leur supériorité. Dans le contexte de la Chine des années 1920, un(e) Chinois se retrouvait définitivement formaté(e) comme dans un "moule" contraignant et ensuite ne devait en aucun cas s'opposer à l'autorité morale des parents (qui, ici, appartient surtout à la mère). Cette emprise, inspirée par un rigoureux confucianisme, a quelque chose d'effroyable à mes yeux. le roman montre deux voies possibles pour deux jeunes Chinois, incarnés par des frère et soeur, issus d'une même famille. La jeune fille, épouse d'un Chinois patient et imprégné de culture occidentale, est d'abord une poupée passive et inexpressive; mais, faisant confiance on son mari, elle parvient à évoluer sans rompre avec sa mère. Au contraire, le jeune homme parti étudier aux Etats-Unis revient marié avec une Américaine - une union inacceptable pour sa mère: il s'ensuivra un conflit majeur. Pourtant, le roman m'a semblé résolument optimiste. Les protagonistes font d'immenses efforts pour trouver une solution aux énormes contradictions culturelles qu'ils rencontrent - avec des succès variables.

Pearl Buck (1892-1973) a vécu presque continûment en Extrême-Orient (et surtout en Chine) jusqu'à l'âge de 41 ans. Elle connaissait donc très bien la mentalité chinoise, ce qui lui a inspiré "Vent d'Est, vent d'Ouest" (1930), mais aussi "La terre chinoise" (1931) qui reste son plus grand succès littéraire. Elle a reçu le prix Nobel en 1938.
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