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Critique de colimasson


Le capitaine est parti déjeuner, c'est-à-dire que le vieux Bukowski (c'est-à-dire le jeune dans le sens anti-chronologique de mes découvertes) n'existe plus qu'à moitié dans le dernier Bukowski (c'est-à-dire le plus récent). Dire que lui et moi avons passé trois ans à respirer le même air sur cette planète sans que je n'en sache rien.


Le Bukowski du capitaine qui est parti déjeuner est plus vieux que les autres Buko que je connaissais. Il picole toujours mais un peu moins, surtout du rouge, l'alcool de la sagesse, et surtout devant sa machine à écrire. D'ailleurs, il n'a plus de machine à écrire mais un ordinateur. Il a une femme et des chats, il ne voit plus de putes, il ne parle plus de baises fantastiques ou dégueulasses. Malgré tout, Bukowski reste le même et quand bien même nous l'observons consacrer sa verve à des sujets plus classiques qu'antan, il continue de les aborder de biais, les détroussant au dernier moment pour nous en faire voir l'envers. Contrairement à ces vieux groupes de rock qui n'ont plus rien à composer mais qui suivent des thérapies de groupe et se pressent l'écorce comme de vieux citrons séchés, Bukowski ne se force pas tellement. Pour tout dire, c'est la preuve que l'apaisement peut finir par survenir.
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