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Critique de Godefroid


Dave Robicheaux 11 : Purple cane road (2000)

Depuis 1987, James Lee Burke publie un roman par an. Cette cuvée 2000 prolonge avec bonheur la carrière de Dave Robicheaux qui apparaît donc pour la 11e fois. Dans l'épisode précédent (Sunset limited), Dave commençait à lever un voile sur la disparition de sa mère dans des circonstances dramatiques. Il aura l'occasion cette fois-ci de pousser l'investigation jusqu'au bout.

Il est aussi question d'une jeune femme emprisonnée depuis 8 ans pour le meurtre d'un policier-bourreau (chargé des électrocutions légales sur la chaise) qui l'a violée et maltraitée toute son enfance durant, elle et sa soeur jumelle. La date de son exécution a enfin été fixée pour les jours qui viennent. La compassion qu'elle suscite assez largement dans la population suffira-t-elle à l'éloigner de l'injection létale ? Et je ne vous parle même pas de cet étrange tueur psychopathe que Dave ne parvient ni à haïr, ni à combattre vraiment...

Ce qu'il y a d'étonnant dans la saga Robicheaux, c'est sa constance qualitative. Encore une fois, c'est formidable, on se retrouve prisonnier volontaire d'une double intrigue convoyant d'effrayants spécimens que l'on aimerait savoir appartenir à une autre race que la nôtre. Ici, on trouvera pour la deuxième fois un être peu habituel dans la faune chère à James Lee Burke. En effet, jusqu'à l'apparition de ce pédophile d'allure terrifiante dans l'épisode précédent, on aurait pu reprocher à l'auteur un certain manichéisme religieux : certains personnages portent le mal en eux, de façon entière, non partagée, diabolique (et il y en a encore ici) ; pour Burke, ils sont irrécupérables, leur existence en elle-même est une anomalie et c'est un soulagement de les voir disparaître. Après Sunuset limited, on retrouve donc dans Purple Cane Road un autre individu hybride, un jeune homme désaxé dont Robicheaux ne parvient pas à nier le statut d'être humain : enfant traumatisé devenu psychopathe, certainement schizophrène mais capable de respect et ayant le sens de l'honneur. Et ce n'est pas un bête bricolage psychologique car Burke y a mis comme d'habitude toute son intelligence. Un virage très discret de l'auteur, peut être une marque de maturité.
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