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Pourpre comme le bayou au coucher de soleil. Sang comme la violence qui vibre dans cette Louisiane étouffante, aux cieux pluvieux, aux soleils pareils à des boules blanches.

Une femme attend son exécution. Elle a occis l'homme qui l'avait violentée , elle, Letty, et sa soeur jumelle Passion, alors qu'elles étaient enfants. Il y avait récidive sur une autre gamine. Elle ne l'a pas supporté. le bourreau préposé à la chaise électrique (pour de vrai), le bourreau de mômes (pour de vrai aussi) était revenu s'installer dans la maison voisine après huit années.

Un mac est assassiné et le passé de Dave Robicheaux se réveille méchamment, sous la forme d'informations brutales sur la mort d'une mère disparue.
"Ma mère dansait avec un ivrogne près du juke-box, le ventre collé au plus creux du ventre de son cavalier. Elle relevait la tête vers lui, comme intriguée par ses paroles, lorsqu'elle m'aperçut qui la regardait depuis le comptoir. En me voyant lever la main pour lui faire un petit signe, elle me sourit au retour ; brièvement, les yeux brillants, et son regard indolent de tout l'alcool qu'elle avait absorbé parut un instant me reconnaître, illuminant vaguement son visage d'une lueur indécise, qui disparut aussi vite qu'elle était apparue. Je ne la revis plus jamais."

Des flics pourris. Comme toujours. D'autres pas flics mais tout aussi véreux.
Un psychotique qui aide et tarabuste Dave tour à tour.
Des femmes qui gravitent, attraction positive ou négative, c'est selon
.
Les flambées de violence rougeoyante qui brulent un Robicheaux aux poings serrés, à l'âme déchirée. En contrepoint, les excès impulsifs d'un Clete Purcel, l'ogre au grand coeur qui fait grincer des dents à la police locale.

Sous les chênes et les pacaniers, les affaires s'emmêlent. Dans les brumes floconneuses, chaque indice révélé cèle une autre vérité. Toujours plus noire.
Et pour que l'injustice ne triomphe pas totalement, pour que la morale puisse subsister (insuffisamment mais subsister malgré tout), Dave Robicheaux, avec l'aide d'un ou deux autres exemplaires d'une humanité imparfaite mais non corrompue, bafoue une justice qui ne mérite pas son nom.
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L'histoire :

Dave Robicheaux a été élevé avec son père à la suite du départ de sa mère, Maé Guillory- Robicheaux, avec un autre homme. Je crois que ce premier compagnon est mort et qu'elle a ensuite vécu avec Mack.

Elle est revenue une fois voir son fils pour lui apporter une toupie, puis Dave ne l'a revue qu'une seule fois alors qu'elle était serveuse dans un bar de Purple Cane Road et à cette occasion elle ne semble pas l'avoir réellement reconnu. En tout cas c'est ce que Dave indique dans un roman précédent même si, dans celui-ci, il pense qu'elle l'a vaguement reconnu.

Toujours est il que Dave a gardé une image idéalisée de sa mère.

Le choc est grand lorsqu'un homme, Zipper Plum, lui affirme que sa mère a été en réalité assassinée par deux flics.

Zipper est tué par un professionnel que Dave identifie comme étant Johnny Remeta, dont le QI est de 160.

Remeta tente de tuer une jeune prostituée noire Little Face Dautrieve mais ne le fait pas après avoir vu qu'elle était avec son bébé.

Je passe sur une partie de l'histoire mais Remeta est finalement arrêté dans le secteur d'Iberia suite à un banal accident de la route.

Il doit être transféré à la Nouvelle Orléans où a eu lieu le meurtre de Zipper et deux policiers viennent le chercher. Mais Dave sent que quelque chose ne va pas et il prend le véhicule de patrouille pour vérifier son intuition.

En réalité Jimmy Burgoyne et le policier chargé de l'enquête, Don Ritter, se sont arrêtés laissant Remeta dans le véhicule de police comme une cible pour le snipper qui le surveille. Au péril de sa vie, Dave arrive à sauver Remeta et le laisse prendre la fuite à bord du véhicule de la police et Burgoyne se fait tuer alors que Ritter se cache pendant la fusillade.

Remeta estime avoir une dette envers Dave.

Ce dernier pense que le snipper est Axel Jennings, un policier proche de Ritter et qu'il s'agissait d'un guet apens pour tuer un témoin encombrant.

Ritter semble être un proche de la procureur Connie Deshotel. Connie Deshotel est appréciée par Dave en raison de son sérieux et de sa probité.

Elle lui fait écouter l'enregistrement d'un interrogatoire dans lequel le suspect affirme que la mère de Dave était une prostituée.

Passion Labiche, dont la soeur se trouve dans le couloir de la mort pour le meurtre d'un homme, Vachel Carmouche qui avait abusé d'elle par le passé, est victime d'un cambriolage juste après avoir dit à Connie Deshotel qu'il lui semblait la reconnaître pour l'avoir vu sur une ancienne photo.

Assez curieusement, seule une boite de vieilles photos a été volée… mais pas la photo en cause qui se trouvait ailleurs et que Passion remet à Dave. Connie est sur cette photo prise à Noël 1967 en compagnie des parents de Passion. Dave ne comprend pas trop pourquoi cette photo serait compromettante.

Axel Jennings se fait passer à tabac.



Alafair a désormais 16 ans et elle est passionnée par l'écriture. Elle rencontre lors de son atelier d'écriture un jeune homme qui lui plaît et qui est un artiste. Il lui montre des photos de ses céramiques. Il s'agit de Remeta qui avait indiqué à Dave être un céramiste. Dave n'arrive pas à lui mettre la main dessus.



Clete déménage afin de s'installer dans un pavillon de motel. Il est aidé par Alafair et Dave.

Le soir tous trois mangent un morceau au bord du bayou alors que de l'autre coté de l'eau un tueur se prépare à agir. Mais Remeta veille…. Et l'empêche de tuer Dave, puisqu'en réalité c'est lui qui était visé.



Dave reçoit les confidence d'une ancienne prostituée qui a connu sa mère. Celle-ci n'a jamais été prostituée, elle était serveuse dans un restaurant-bar tenu par un homme qui ne voulait plus obéir aux ordres de la mafia locale. Il a de ce fait été exécuté alors que Mae allait le retrouver. Elle a assisté à son meurtre par des policiers scellant ainsi son destin.



Alafair revoit Remeta et celui-ci lui propose un pacte de suicide….

Quant à Dave, il se bat avec Jim Gable qui a une attitude peu respectueuse à l'encontre de Bootsie.





Mon avis :

J'ai fait ma fiche de lecture au fur et à mesure de cette dernière, (contrairement à mon habitude ) car les romans de Burke sont très denses. Beaucoup de personnages qui s'enchevêtrent et des intrigues qui s'emmêlent, plus de nombreux retours vers le passé font que le roman peut être délicat à résumer.

D'ailleurs ma fiche de lecture est incomplète et fait l'impasse sur plusieurs personnages, parfois essentiels.

Dave a idéalisé sa mère et Connie Deshotel, en lui donnant à entendre l'interrogatoire faisant passer sa mère pour une prostituée de bas étage, a déclenché un processus qu'elle ne pouvait maîtriser.

Le monde de Dave est un monde violent, pourri, livré à la mafia locale et disposant d'une police souvent corrompue. Mais il y a des havre de paix avec le bayou, la vie qui s'écoule lentement, paisiblement entre pêche et repas au bord de l'eau…

La nature est d'ailleurs à l'image du pays avec ses animaux dangereux et inquiétants, ses tornades mais aussi ses paisibles étendues d'eau.

Malgré une lecture parfois difficile, c'est un roman que j'ai beaucoup aimé et James Lee Burke est un auteur que je qualifierais d'atypique. Je pense sincèrement que c'est un auteur qu'il faut lire
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Le onzième opus de James Lee Burke dans la série Dave Robicheaux, roman noir à la sauce cajun qui se déroule entre "la grande salée" (Big Sleazy), la Nouvelle Orléans, et les bayous du delta du Mississippi, autour de New Ibéria dont Robicheaux fait partie du bureau du shérif.
Une écriture fulgurante et sa magistrale traduction (Freddy Michalski) nous mettent dans l'ambiance moite où les sensations l'emportent sur les raisonnements pour faire la part de plusieurs histoires qui se rentrent dedans pour bien évidemment n'en former qu'une à la fin. le rythme est haletant, on découvre un vocabulaire riche, en botanique tropicale, en argot de la pègre (vous saviez ce qu'étaient un torpédo, une tête d'huile, le pain de fesse?)
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Je dois reconnaître qu'en prenant ce livre dans ma bibliothèque, j'avais un pressentiment...

Un pressentiment que j'allais ne pas apprécier cet énième aventure de Robicheaux, persuadé que j'allais plongé dans l'enfance nostalgique de cet enfant cajun....

Mais je dois avouer que mes craintes étaient infondées...

"Purple Cane Road" est une pépite... et à ce jour, une des plus belles de Dave Robicheaux...

On y retrouve tout ce qu'on aime chez Robicheaux...
La petite Alifair a grandi, c'est une ado avec tout ce que cela comporte...
Purcell est toujours là.... aimant les sandwichs aux huitres (une curiosité dont je n'ai jamais imaginé le goût)....
Dave s'occupe toujours de son petit commerce et aide le shérif du coin flanqué de son assistante dont on se demande si elle est lesbienne ou pas comme si cela avait une importance...

Mais si tout cela est présent, la beauté de l'histoire ne repose pas seulement sur ces acquis...
Non.
La beauté est ailleurs...

Quoique, pour Madame Robicheaux mère, la beauté ne fut pas ailleurs, car on a toujours tendance à idéaliser " l'ailleurs" ..
Mais à ce qu'il paraît, si il est difficile de trouver le bonheur en nous, il est impossible de le trouver ailleurs...

Cependant, la lecture de "Purple Cane Road" nous assure un bon temps de lecture et d'évasion.
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Dave Robicheaux 11 : Purple cane road (2000)

Depuis 1987, James Lee Burke publie un roman par an. Cette cuvée 2000 prolonge avec bonheur la carrière de Dave Robicheaux qui apparaît donc pour la 11e fois. Dans l'épisode précédent (Sunset limited), Dave commençait à lever un voile sur la disparition de sa mère dans des circonstances dramatiques. Il aura l'occasion cette fois-ci de pousser l'investigation jusqu'au bout.

Il est aussi question d'une jeune femme emprisonnée depuis 8 ans pour le meurtre d'un policier-bourreau (chargé des électrocutions légales sur la chaise) qui l'a violée et maltraitée toute son enfance durant, elle et sa soeur jumelle. La date de son exécution a enfin été fixée pour les jours qui viennent. La compassion qu'elle suscite assez largement dans la population suffira-t-elle à l'éloigner de l'injection létale ? Et je ne vous parle même pas de cet étrange tueur psychopathe que Dave ne parvient ni à haïr, ni à combattre vraiment...

Ce qu'il y a d'étonnant dans la saga Robicheaux, c'est sa constance qualitative. Encore une fois, c'est formidable, on se retrouve prisonnier volontaire d'une double intrigue convoyant d'effrayants spécimens que l'on aimerait savoir appartenir à une autre race que la nôtre. Ici, on trouvera pour la deuxième fois un être peu habituel dans la faune chère à James Lee Burke. En effet, jusqu'à l'apparition de ce pédophile d'allure terrifiante dans l'épisode précédent, on aurait pu reprocher à l'auteur un certain manichéisme religieux : certains personnages portent le mal en eux, de façon entière, non partagée, diabolique (et il y en a encore ici) ; pour Burke, ils sont irrécupérables, leur existence en elle-même est une anomalie et c'est un soulagement de les voir disparaître. Après Sunuset limited, on retrouve donc dans Purple Cane Road un autre individu hybride, un jeune homme désaxé dont Robicheaux ne parvient pas à nier le statut d'être humain : enfant traumatisé devenu psychopathe, certainement schizophrène mais capable de respect et ayant le sens de l'honneur. Et ce n'est pas un bête bricolage psychologique car Burke y a mis comme d'habitude toute son intelligence. Un virage très discret de l'auteur, peut être une marque de maturité.
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Dave Robicheaux a eu une famille et même une mère, aussi dingue et incroyable que cela puisse paraitre. Que cette famille appartienne à son passé permet à Robicheaux de maintenir une distance heureuse avec ces souvenirs pas toujours reluisants. Sauf que la mort d'un petit mac de paquotille va le confronter à un passé de sa mère qu'il n'aurait pu imaginer, un passé boueux comme le bayou, noir comme ses eaux et labyrinthique comme ses racines tentaculaires.
Dans Purple Cane Road, Robicheaux va tailler ce passé au coupe-coupe, avançant dans ce bayou à coups portés, la mort esseminant dans son sillage. Voilà, au delà de la magnifique galerie de caractères élaborés par Burke, le seul reproche à ce titre, on entre très vite dans une logique de disparition systématique, qui certes se tient, mais peut ennuyer sur 450 pages. Reste un très bon polar qui ne s'éloigne pas des canons du genre et s'insrit parfaitement dans la série des Robicheaux parmi les meilleurs titres.
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Dave Robicheaux n'est pas spécialement commode avec les malfaisants mais que l'on touche à sa famille et il devient vraiment méchant . Dans ce roman , un étrange psychopathe tourne autour de sa fille Alafair et , le hasard d'une affaire le met sur la piste de flics ripoux qui assassinèrent sa mère . Autant dire que ça va saigner !
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James Lee Burke reste un de mes auteurs de romans policier favoris.

Je n'ai pas été déçu par cette nouvelle lecture.
Comme souvent il faut faire un petit effort pour entrer dans l'histoire. Les romans de Burke sont riches. Il y a de nombreux personnage qu'il faut mémoriser. Ses descriptions de la nature sont foisonnantes.
Mais je me laisse toujours prendre pas ses histoires. le personnage de Robicheaux est attachant. C'est un homme complexe, ancien alcoolique, traumatisé et parfois sujet à des crises de violence. Il faut dire qu'il a vécu la guerre du Vietnam.

"Purple Cane Road" nous dévoile un autre volet de l'histoire du personnage.

J'ai découvert cet auteur par le livre de François Guerif : "du polar" et par le film "La brume électrique" de Tavernier.
Je conseil le livre et l'auteur.
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Une histoire qui nous mène sur les traces de la mère du héros. James Lee Burke nous fait plonger encore plus loin dans les tourments de Robicheaux. L'intrigue est palpitante mais l'aspect psychologique est en premier plan. Incontestablement le meilleur de la série.
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premier livre pour moi de cet auteur.
A cette lecture on peut facilement comprendre que les américains de "l'Amérique profonde" ont un jour élu un président aussi torturé que D. Trump.
On ne sait d'ailleurs pas trop quel est la fonction de ce Robicheaux, pleurnichard sur le sort de sa mère qui l'a abandonné petit enfant, grandement perturbé par sa guerre du Vietnam, mais bon catholique ! et ancien alcoolique, tout ça va de paire. Mais ce n'est rien à coté de son grand ami Clete Purcel qui lui est à la puissance dix.
Tout ceci est très américain dans le mauvais sens du terme.
corruption des flics, politiciens pourris, etc...
Je me suis arraché pour aller au bout, une fois suffit.
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