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Critique de Godefroid


Dave Robicheaux 5 : Une tache sur l'éternité (1990)

Au début de cette 5e aventure, Dave Robicheaux est toujours entouré de sa femme Bootsy et de sa fille adoptive Alafair, et il travaille encore pour le shérif de New Iberia. Son ex-collègue de la police de la Nouvelle Orléans, Cletus Purcell, gagne tout doux son pécule comme privé pour des prêteurs de caution, à courser des prévenus qui ont pris le large. Mais on a d'abord à faire aux amis d'enfance de Dave, les Sonnier, d'ex-enfants martyrs qui connaissent quelques déboires pas très limpides : Weldon semble être la cible d'un tireur professionnel, et un flic se fait purement exécuter la nuit dans sa maison ; l'immonde père Sonnier semble refaire surface, complètement défiguré à la suite d'un vieil accident qui était supposé l'avoir éliminé du monde des vivants. Quels rôles tiennent Joey Gouza, une pourriture maffieuse dont les hommes de main sont de vrais monstres de foire, et Bobby Earl, politicard raciste et beau-frère de Weldon ? Mais la danse serait trop simple sans Lyle Sonnier (qui, après le Viet Nam, s'est muté en un prédicateur télégénique étrangement sincère), et sa soeur Drew, amazone d'Amnesty International prête à tout pour sauver la peau de Weldon… Dave a un mal de chien à démêler ce sac de noeuds car les Sonnier ne sont pas très causants.

Rien à dire, on ne s'installe pas dans la routine. Burke arrive à surprendre encore grâce à sa galerie de salopards hors norme, et néanmoins très crédibles. La sauce est toujours violente et lyrique, mais l'auteur semble connaître une petite baisse de forme : des métaphores hardies voire saugrenues se répandent d'une façon étrangement homogène dans la bouche de divers personnages, et le roman subit quelques longueurs avant les derniers chapitres. Mais il y a encore de la marge, le texte restant tout de même captivant et le style d'un très bon niveau.
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