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Critique de traversay


Ceux qui ont aimé les deux précédents romans de Jessie Burton, et notamment Les filles au lion, ne devraient pas être déçus par sa nouvelle livraison, au titre très Almodovarien, Les secrets de ma mère. le grand romanesque est la tasse de thé de la romancière londonienne, de même que le monde de l'art (la littérature remplace cette fois la peinture) et, plus globalement, la condition féminine. Tous ces thèmes sont sertis dans un suspense sentimental très prenant, accentué par la construction du livre en deux temporalités, aujourd'hui et plus de trente ans auparavant, avec des chapitres qui alternent entre ces deux périodes. Jessie Burton est assez fine pour nous donner un temps d'avance sur son héroïne de 2017/2018, qui cherche des traces de sa mère qui l'a abandonnée peu après sa naissance, jusqu'au dénouement un tantinet frustrant car à la fois fermé (quête terminée) et ouvert (avenir entrebâillé). Là où Jessie Burton excelle, davantage même que dans le tricotage sophistiqué de son intrigue, c'est dans la description dense de la psychologie de ses personnages, principaux mais aussi secondaires, avec peut-être le regret qu'aucun protagoniste masculin ne soit vraiment développé. Il est vrai qu'au-delà des péripéties du récit, la romancière parle abondamment de la place des femmes dans la société britannique et américaine, dans les années 80 et à notre époque, de leur relation à la maternité et à la famille, de leur place dans le monde, de leur quête identitaire, de leurs relations amoureuses, y compris pour quelqu'un du même sexe. Est-ce à dire pour autant que Jessie Burton écrit principalement à destination de la gent féminine ? La réponse est non, évidemment, Les secrets de ma mère est un livre qui devrait aussi bien passionner les hommes. Ce n'est pas Pedro Almodovar qui prétendrait le contraire.
Lien : https://cin-phile-m-----tait..
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