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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
L'histoire se déroule en Suisse romande durant la sécheresse de 76 dans une famille d'agriculteurs. Si cette sécheresse provoque des dégâts conséquents sur la production et l'élevage des poussins, le bouleversement de la vie de Gus, jeune garçon de 13 ans, va surtout provenir de ce qu'il va découvrir sur sa mère. Ce sera la fin de son enfance. "Je portais sur mon dos la ferme de mes parents, une coquille bien trop lourde pour ma petite carcasse." L'écriture de ce roman est belle, sensuelle, poétique. Les descriptions sont un véritable régal, j'ai vraiment eu plaisir à parcourir cette plume. Je suis en revanche plus nuancée avec l'histoire en elle-même. le fait d'avoir lu ce roman de façon un peu découpée explique peut-être le fait que je n'ai pas ressenti toutes les émotions qui se dégagent de ce roman. Je dois même dire que j'ai à plusieurs reprises été décontenancée, certains événements graves sont évoqués brièvement, l'auteur ne s'y attarde pas et d'autres plus légers font l' objet de descriptions plus approfondies.
Je m'aperçois toutefois en écrivant ce billet et donc en ayant un peu de recul que ce roman a des chances de rester dans ma mémoire. Plus j'y pense, plus je trouve des qualités à ce petit livre qui, je viens de le découvrir, a été porté au cinéma par Delphine Lehericey et interprété par Laetitia Casta, Clémence Poesy, Luc Bruchez et Fred Hotier.
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Comment se rafraichir alors que la chaleur crépite même sous les toits ?
Comment grandir alors que tout "s'éparpille" autour de soi ?
C'est la force de l'enfance qui perçoit tout.
C'est cette romance qui nous rend tout sensible.
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J'ai reçu des Editions Zoé, sises à Carouge dans le canton de Genève, un roman de Roland Buti "Le milieu de l'horizon". Après l'Ajar – collectif de jeunes romanciers – auteur d'un premier roman remarqué "Vivre près des tilleuls", Mélanie Richoz "J'ai tué papa", Lolvé Tillmans "Les Fils" et Tiffany Jacquet et son "Enfant du placard", j'ai le plaisir de retrouver cette littérature romande que j'affectionne particulièrement. Je remercie infiniment la maison d'éditions Zoé pour ce merveilleux moment de lecture.

Auguste – plutôt appelé Gus – jeune garçon de 13 ans nous narre l'été 1976 et sa terrible canicule. Il vit dans une ferme du canton de Vaud avec sa mère, son père et sa soeur aînée Léa, sans oublier Rudy, jeune homme "différent", recueilli par ses parents et qui aide aux travaux de la ferme. Il y a les vaches mais aussi une poussinière dans laquelle sont élevés des poussins qui seront vendus à l'âge adulte. Hélas, sous cette chaleur tout va partir en lambeaux.

Roland Buti nous raconte l'histoire de cette famille ordinaire et, comme toujours chez les auteurs romands, j'ai aimé cette faculté de transformer la grande simplicité de l'écriture en un roman parfaitement construit. J'ai aimé les descriptions fouillées et très imagées des lieux : "Les orages de l'été de 1976 ont battu une terre cuite et recuite. Ils ont haché menu des plantes épuisées par une longue lutte contre la sécheresse de l'air." J'ai aimé l'étude approfondie de chacun des personnages, les personnalités abordées pudiquement, les émois décrits subtilement, les amours effleurées délicatement. J'ai aimé la drôlerie de certaines scènes : "Shérif (c'est le chien) s'est relevé en s'ébrouant, avec calme, avec l'assurance d'un vieux routinier pour qui perdre connaissance et se réveiller sous la douche était désormais une habitude." Pourtant, il y a dans ce roman, une forme de tragédie latente, beaucoup de tristesse : celle de Gus au départ de sa mère : "Maman avait vingt et un ans lorsque je suis né. J'avais maintenant treize ans ; elle nous abandonnait… comme si toute la vie passée avec nous avait été une erreur, une parenthèse hors du temps.", celle de son père face aux dégâts liés à la chaleur, les poussins morts, les terres brûlées de soleil. Et ce n'est pas la pluie, un jour, trop tard, trop violente, qui pourra réparer. Et l'enfance de Gus s'en sera allée.

Ce récit, je l'ai lu le coeur serré mais les yeux émerveillés. Oui, c'est un très beau roman.

J'ajouterai une mention spéciale pour la version poche des Editions Zoé. La couverture de ce tout petit livre, dans les tons écrus, noirs et vert anis agrémentée d'une photo en noir et blanc, est du plus bel effet et reflète parfaitement le sujet abordé.
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Très bien écrit, envoûtant, la fin est un peu abrupte mais n'enlève rien au sentiment global de belle littérature.
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Bien écrit, bien développé mais, que de mots et d'expressions à la mode qui enlaidissent le travail de nos auteurs contemporains :
du coup, coloniser, phagocyter, abolir, gazouillis, convoquer, etc...
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