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Critique de strummer


Je viens de finir ce roman et j'ai le merveilleux sentiment d'avoir lu un authentique chef d'oeuvre. Ce Désert des Tartares m'a accompagné et hanté par son pessimisme et son côté torturé, puis la fin du livre m'a rassuré tout comme cet aphorisme célèbre de Nietzsche " Tout choix est un renoncement".

L'histoire est simple : Drogo jeune officier est affecté à un fort non loin du Désert des Tartares, les jours se suivent et se ressemblent, puis deviennent des années etc... (je m'arrête là car sinon je dévoile tout le roman)

Ce qui m'a frappé (entre autre chose) c'est la maîtrise du récit sur le plan temporel.

Les personnages sont magnifiques et Drogo pourrait être un cousin germain de Bardamu (la révolte en moins).

Mais le personnage clé du roman est fait de pierres, de chemin de rondes, de redoutes c'est le fort Bastiani : il parle, il chante, il change et pourtant il est immuable ; sûrement un lointain cousin de l'abbaye du nom de la rose.

Certains passages rappellent les plus belles heures de "la grande peur dans la montagne". (le ruissellement de l'eau sur les rochers, la course des nuages..)

Les militaires sont déterminés et en même temps plein de doutes ; ici il n'est pas question d'actes héroïques, de sabre au clair, de champs de bataille, le combat est intérieur et il se livre seul.

C'est un roman épuré, plein d'aphorismes magnifiques et d'une fantastique sensibilité.


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