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EAN : 9782911917639
70 pages
Ab irato (26/03/2015)
3/5   2 notes
Résumé :
Guy Cabanel - Né à Béziers en 1926, il participe dès 1958 aux activités du mouvement surréaliste. Parmi ses dernières publications - L'Ivresse des tombes (Ab irato, 2011), Chants d'autres mémoires (éd. des deux corps, 2012), Les Cités légendaires (Sonambula, 2012), Les chemins qui zigzaguent (Sonambula, 2013).
Jean Terrossian - Né en 1931, il participe aux activités du mouvement surréaliste à partir de 1961. "Exposant rarement, Terrossian glisse les fantasmes... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
La forme de ce petit livret étonne. "La collection Abiratures est dédiée à l'approche poétique."
Les deux auteurs Guy Cabanel pour les textes et Jean Terrossian pour les dessins participent au mouvement Surréalisme. Ce mouvement est apparu après la Première Guerre mondiale qui a plongé le monde dans la barbarie. Il naît dans les années 20. Il est une manière de laisser l'inconscient s'exprimer (écriture automatique). Ce mouvement cherche à émanciper l'homme de la raison et de la logique.
Les 20 textes en prose aspirent au déplacement (train, bateau, bicyclette...). On suit un chemin à la rencontre de créatures, d'ombres, d'inconnus.
Pour les dessins, Jean Terrossian ajoute sur certains de la couleur. C'est tout en rondeur et en angles.
C'est assez particulier.
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Le récit de rêve fut l'un des genres de prédilection des surréalistes. Guy Cabanel, né en 1926, ne déroge pas à cette prédilection en publiant ce Journal intime de jeunesse (1943-1953), qui annonce les activités surréalistes auxquelles il participera à partir de 1958.

Vingt textes, vingt poèmes narratifs qui, abordant tous les thèmes, toutes les situations oniriques, réservent des surprises telles que seul le sommeil peut en fournir. Campagne, mer, montagne, ville, mais surtout grottes, souterrains, couloirs mystérieux sont le théâtre d'événements que la vie éveillée ne pourrait ni provoquer ni supporter. Il peut s'agir de couper sans sourciller trois de ses doigts et de les prêter à des hommes en canoë, de se dédoubler sans presque s'en apercevoir, de passer de Quimper à Dresde en un clin d'oeil ; et, comme souvent dans les rêves, l'homme fait preuve d'une impuissance désespérante et assiste à des drames secrets qu'il ne peut que relater, sans rien y pouvoir. Mais le rêve, parfois, n'est pas sans malice verbale ; comment, par exemple, ne pas faire le rapprochement (sans même parler de Magritte) entre une « pipe en forme de tête de mort » qui se casse et la préfiguration certaine et mystérieuse de la mort de « Guy » – qui, se mettant lui-même en scène, atteste la véritable intimité de ce journal ? Et parfois, sans qu'on y prenne vraiment garde, comme un fil tendu entre les oeuvres, passe la silhouette de l'amiral Leblanc, dont il a été question ailleurs…

N'oublions pas que ce livre a deux auteurs, ce qui n'est pas banal pour un Journal intime : l'écrivain, et le dessinateur Jean Terrossian, lui aussi surréaliste. Plus que des illustrations, plus que des ponctuations ou des récréations visuelles, ses dessins semi-figuratifs, qui combinent hardiment angles et courbes, ombres et clartés, artifices mécaniques et nature animale, réservent eux aussi de belles surprises semées de réminiscences artistiques et de mystères, dans une recherche de ce que Breton appelait la beauté « explosante-fixe ». Voilà un livre complet, à lire et à voir, qui comme toute oeuvre surréaliste qui se respecte explore et sollicite les secrets de l'imagination et les méandres de l'inconscient. (Jean-Pierre Longre, Notes et chroniques)
Lien : http://jplongre.hautetfort.c..
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Je traverse les couloirs géants aux énormes colonnades qui constituent l’immeuble où se trouve ma chambre. Au-delà de l’escalier titanesque, me voici sur le rond-point d’où partent des passages dans toutes les directions. L’un d’eux conduit au numéro huit où je loge.
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Je m’engage dans le sentier montagneux qui suit le cours d’un ruisseau. L’un et l’autre ne tardent pas à s’engouffrer sous un tunnel qui va s’étrécissant, ne laissant bientôt plus de place au sentier. L’eau me couvre les épaules, la nuit englobe tout.
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