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Critique de Altervorace


Si le rose n'est pas ta couleur préférée et ton vocabulaire de plus de 2000 mots, fuis cet ouvrage ami lecteur ! Oui, je sais bien qu'au départ il est destiné à la jeunesse mais ce n'est pas une raison pour tomber dans le ridicule. Si ? Au départ je me suis dit, tiens utiliser la légende du roi Arthur, c'est une bonne idée, ce saura l'occasion de transmettre un peu de culture aux lecteurs qui ont les poils qui poussent. Ben nan. Trop pas. Déjà Ellie a beau être la fille de deux médiévistes, la vision du Moyen Age est réductrice et franchement facile :

La vérité, c'est qu'au Moyen Age, les gens sentaient mauvais, avaient des dents pourries et il n'y avait rien d'exceptionnel à ce qu'ils meurent à vingt ans. Quant aux femmes, elles devaient épouser des hommes qu'elles n'aimaient pas et, dès que quelque chose allait de travers, on les accusait et on allait même jusqu'à les brûler vives.

Non mais sérieux madame Cabot ? Tu sais pas toi que l'apogée des bûchers de sorcellerie c'est plutôt pendant la Renaissance ? Déprimant. Bref, Ellie est toute nouvelle à Annapolis. La pauvrette ne connait personne. Avant la rentrée elle partage son temps entre la piscine de ses parents et faire du jogging avec son papa. C'est d'ailleurs en courant dans un parc avec son paternel qu'elle aperçoit le beau gosse du coin. Même qu'elle a alors une phrase merveilleuse de poésie pour restituer ce qui ressemble à un coup de foudre : Oh, et puis, il était super mignon, aussi. le garçon craquant a quand même un comportement légèrement étrange -rappelons que le jeune premier Clearasil® est mystérieux -, d'ailleurs la donzelle s'inquiète et transmet ainsi un grand message de tolérance aux générations futures :

Il n'avait pas l'air non plus sous l'effet de quelque substance illicite, et ses amis et lui ne donnaient pas l'impression d'être des voyous. Ils portaient des vêtements normaux, comme des shorts kaki et des tee-shirts, et je n'avais vu aucun piercing ou tatouage sur eux.

D'ailleurs le méchant, Marco, a comme par hasard les deux oreilles percées et un tatouage sur l'un de ses bras. Non mais sinon on peut apprendre aussi aux jeunes gens la valeur de la tolérance... mais pas avec Meg Cabot. Heureusement le héros, Will/Arthur, lui est un gars bien, chiant mais bien. Qui n'aligne aucun, mais alors aucun cliché. Sauf qu'il est capitaine de l'équipe de football, délégué de classe et qu'il fait de la voile. le genre de profil qu'il faut lire avec un sac à vomi sous la main.

Les personnages sont donc bien dignes d'une romance pourrie. Mais la trame du roman aussi. Les protagonistes sont des sortes de réincarnations des héros de la légende arthurienne. Sauf qu'Arthur est donc capitaine de l'équipe de foot, Guenièvre devient une pompom girl et Lancelot un sportif un peu limité intellectuellement. Sublime. Nous avons donc une fade lutte entre les forces du Bien et du Mal. Blablablabla... Puis y a une épée aussi. Et un prof qui fait parti d'une confrérie super ancienne.

Laisse-moi te dire que je me suis ennuyée. Vraiment ennuyée. Limite au lieu de continuer de lire ce récit Clearasil®, j'ai plutôt eu envie de prendre une bouteille de la célèbre marque contre l'acné, puis de la boire cul-sec pour abréger mes souffrances. D'ailleurs avant que toi, mon lecteur adoré, tu en viennes aux même extrémités, je vais conclure cet article en disant que finalement Meg Cabot c'est un peu la Marc Lévy pour jeune fille en fleurs, ça veut tout dire...
Lien : http://altervorace.canalblog..
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