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Critique de sabine59


" Aujourd'hui
C'est le sillage de ses bras qui m'entraîne
Avec douceur vers des hameaux perdus
Sa main sur mon visage
Et le ciel m'est rendu"...

Très émouvant de savoir , comme nous l'indique Bruno Doucey dans la préface, que ces poèmes inédits ou seulement parus dans des revues ont été publiés en même temps que le magnifique recueil d'Hélène Cadou " J'ai le soleil à vivre", et chez le même éditeur ! Des textes en écho pour un amour si profond...par-delà la mort prématurée du poète.

Les poèmes datent des six dernières années de la vie de René-Guy Cadou , de 1944 à 1950. Celle qu'il aime est au centre de tout, en images sensuelles et si evocatrices:

" Hélène je dis toi et je pense à des sèves
Printanières à des gazons
Aux passereaux qui font de l'arbre une saison
A la chanson des lavandières
Hélène
On ne peut plus douter de la lumière "

Se sachant malade, le poète ne cède pourtant pas à la tristesse: l'espoir, la vie, la nature, transparaissent toujours dans ses mots. Sa foi aussi, même si elle peut être vacillante, plusieurs textes s'adressent à Dieu. Et l'amour, bien sûr, exalté et émerveillé:

" Savais-tu que je t'attendais
Prenant l'enfance en patience"

Et d'avouer, quelques vers plus loin:

" J'aurais passé ma vie à t'aimer"...

Hélène aura perpétué son oeuvre, inlassablement. Un couple poétique que nous n'oublierons pas.
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