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Bruno Doucey (Autre)
EAN : 9782362294051
112 pages
Editions Bruno Doucey (03/03/2022)
3.8/5   5 notes
Résumé :
"Les hommes lui donnèrent le prénom d’Hélène
Aujourd’hui
C’est le sillage de ses bras qui m’entraîne
Avec douceur vers des hameaux perdus
Sa main sur mon visage
Et le ciel m’est rendu
Qui dira les jardins où nous dormons ensemble
Ces greniers vagabonds où nous avons vécu
L’un et l’autre
À des kilomètres de distance"
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
" Aujourd'hui
C'est le sillage de ses bras qui m'entraîne
Avec douceur vers des hameaux perdus
Sa main sur mon visage
Et le ciel m'est rendu"...

Très émouvant de savoir , comme nous l'indique Bruno Doucey dans la préface, que ces poèmes inédits ou seulement parus dans des revues ont été publiés en même temps que le magnifique recueil d'Hélène Cadou " J'ai le soleil à vivre", et chez le même éditeur ! Des textes en écho pour un amour si profond...par-delà la mort prématurée du poète.

Les poèmes datent des six dernières années de la vie de René-Guy Cadou , de 1944 à 1950. Celle qu'il aime est au centre de tout, en images sensuelles et si evocatrices:

" Hélène je dis toi et je pense à des sèves
Printanières à des gazons
Aux passereaux qui font de l'arbre une saison
A la chanson des lavandières
Hélène
On ne peut plus douter de la lumière "

Se sachant malade, le poète ne cède pourtant pas à la tristesse: l'espoir, la vie, la nature, transparaissent toujours dans ses mots. Sa foi aussi, même si elle peut être vacillante, plusieurs textes s'adressent à Dieu. Et l'amour, bien sûr, exalté et émerveillé:

" Savais-tu que je t'attendais
Prenant l'enfance en patience"

Et d'avouer, quelques vers plus loin:

" J'aurais passé ma vie à t'aimer"...

Hélène aura perpétué son oeuvre, inlassablement. Un couple poétique que nous n'oublierons pas.
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Ce recueil poétique rassemble des textes de René Guy Cadou, certains inédits, d'autres déjà publiés.
Recueil posthume qui est une déclaration du poète à sa chère et tendre Hélène Cadou, également poétesse.
Pour que son amour soit à jamais gravé, plus fort que la maladie qui va l'emporter si jeune.

Quelques textes évoquent également la croyance en Dieu.

C'est toujours émouvant de lire les textes d'un écrivain né au XX ème siècle et décédé.
Encore plus ici avec la passion indéfectible que se vouaient les deux âmes soeurs.
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critiques presse (1)
Marianne_
07 novembre 2022
Cet anti-immobilisme constitue finalement le point nodal de Cadou. Perpétuellement en mouvement, la main tendue vers la femme aimée, vers l’écriture ou un horizon plus loin que sa maladie. Comme un ultime pied de nez à la mort qui rôdait et a fini par l’emporter…
Lire la critique sur le site : Marianne_
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Femme
On dit une femme et c’est un arbre
Elle a des fleurs ses rameaux chantent sur le marbre
De sa poitrine est un oiseau
Dieu la nomma Il fit voler tous les copeaux
Du ciel sur son visage
Pour ensoleiller son corsage
Il prit la bonne paille où dorment les chevaux
Vint le printemps le blé monta jusqu’à ses hanches
Elle eut deux mains l’une pour le dimanche
L’autre pour avancer le sel aux vagabonds
J’allais partir
Le bleu manquait
Et je touchais le fond
De ma vie comme on remue les pierres
C’était la grande panne de lumière
Lorsqu’un arbre passa
Il parlait bien
Le grain roulait entre ses doigts
son dos portait des traces d’ailes
Cet arbre ressemblait à celle
Que j’attends depuis tant de mois
Lentement il monta les marches
trouva la nuit et l’emporta
À sa place mit une lampe
À flamme douce de lilas
Je prends ses mains
Je n’ai plus mal
Je suis une longue patience végétale.
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C'était le temps pluvieux des peines capitales
On couchait dans la paille humide sur les dalles
De ces chambres d'hôtel où très tard dans la nuit
Résonnait l'obsédant hoquet sentimental
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LES VINGT-DEUX ANS D'HÉLÈNE

[...]
C'est le sillage de ses bras qui m'entraîne
Avec douceur vers des hameaux perdus
Sa main sur mon visage
Et le ciel m'est rendu
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LE DIALOGUE

[...]
- Mon amour comme vous avez de longs cheveux !
- C'est pour mieux effacer vos baisers sur mes yeux

[...]
- Mon amour comme vous avez de longues hanches !
- C'est la seule beauté des femmes pour être franche

- Mon amour comme vous avez le souffle court !
- Aveugle ne vois-tu pas que je meurs d'amour.
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LA VISITE BLANCHE

Tu traverses ma vie
Quand j'y pense le moins
Quand le jour est en moi
Une chaude imposture
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Vidéo de René Guy Cadou
René Guy CADOU — Un siècle d'écrivains : 1873–1914 (DOCUMENTAIRE, 1999) L'émission "Un siècle d'écrivains", numéro 196, par Jean Rouaud et Jean-Pierre Prévost, diffusée le 19 mai 1999 sur FR3.
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