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sur 251 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Calamity Jane - Lettres à sa fille - 1877 / 1902 : Devenu célèbre à la suite des tournées du «Wild West Show» de Buffalo Bill dont elle occupa un temps la tête d'affiche, Calimity Jane fut l'auteur pendant des années de lettres qu'elle écrivit à sa fille sans jamais lui envoyer. Revendiquant pour celle qu'elle abandonna très jeune la paternité de Wild Bill Hancock un des tueurs les plus célèbres du Far West, Martha Canary de son vrai nom jeta sur quelques feuilles une écriture décousue mais au combien émouvante d'une femme frustrée par un amour inconditionnel et presque fantasmé pour une enfant qu'elle ne connut jamais. En effet dès son plus jeune âge elle la confia à un couple de la ville en mal de progéniture plus à même de la prendre en charge financièrement et affectivement. On ne pouvait s'empêcher devant ce tableau de penser à l'histoire de Cosette et de Fantine dont Calimity Jane portait en grande partie les stigmates. On sait grâce aux historiens que comme l'héroïne de Victor Hugo elle se prostitua pour vivre dans des forts de l'armée et que le père de sa fille serait plus vraisemblablement un militaire mort de la tuberculose qu'une des figures les plus connues de l'ouest sauvage. L'essence même de ces lettres étaient remisent en cause par beaucoup de spécialistes au regard d'épisodes paraissant complètement fantaisistes comme sa découverte du champ de bataille de Little Big Horn peu après les combats ou sa vie de trappeur dans des régions infestées d'indiens sur le sentier de la guerre. Pourtant peu importait la véracité de ses écrits retrouvés cinquante ans après sa mort dans un état bien trop parfait pour être honnête, l'histoire était tellement belle qu'on avait envie d'y croire. Malgré les doutes ces feuillets étaient d'un grand intérêt, en effet quel qu'en soit l'auteur le Far West raconté dans le langage de tous les jours paraissait beaucoup plus crédible que celui décrit par nombre d'ouvrages plus documentés. Il était facile de percevoir dans ces lignes la misère et la solitude d'une vie précaire dans une société embryonnaire installée sur de vastes territoires dénués de tout confort moderne… un témoignage de qualité même si on ne saura jamais s'il fut vraiment écrit par cette grande légende américaine.
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Des lettres où percent l'amour d'une mère pour sa fille, d'une femme pour un homme, Wild Bill, le père biologique de Janey et l'affection d'une femme pour le père adoptif de celle-ci. Tout cela transparait dans l'écriture de Jane. J'ai lu ces lettres la gorge nouée devant tant d'amour. On la découvre sous un autre jour, loin des Lucky Luke de mon enfance. C'est une femme attentionnée, généreuse, toujours à prendre sous son aile la veuve et l'orphelin. Une mal-aimée qui souffre de sa solitude profonde et des cancans colportés sur son compte par les hommes mais surtout par les femmes de Deadwood (ou parfois par elle-même). C'est un esprit libre, une femme indépendante, différente de toutes ces bécasses qui se marient après s'être fait engrosser, pour éviter le scandale. Elle vit de son propre travail : tantôt infirmière, tantôt gardienne de troupeaux, conductrice de diligence, associée de Wild Bill, US Marshall dont elle cherche à éclaircir la mort. Néanmoins, Calamity Jane n'est jamais très loin : elle n'hésite pas à jouer des poings quand on lui cherche des crosses, les femmes de Deadwood en savent quelque chose. Un grand moment d'anthologie !

Ces lettres sont aussi en toile de fond le témoignage d'une époque révolue : celle du Far West, des saloons, des grands espaces désertiques et inhospitaliers, des pillages de diligence par des bandes de hors-la-loi, des indiens et des cow-boys. On y croise des figures de légende comme Jack Dalton, Jesse James ou Bill Cody (Buffalo Bill).

Un livre à garder à portée de main, pour pouvoir relire une ou deux lettres de temps en temps…
Lien : http://lecturesdalexielle.ov..
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On l'imagine, un fusil à la main, vêtue comme un cow-boy, couverte de sueur et de poussière, incarnation d'un Far West mythique. Mais elle fut aussi (surtout ?) une femme terriblement seule dans un univers d'hommes, une mère, profondément malheureuse d'avoir dû abandonner sa fille. Ce recueil présente les lettres qu'elle lui a écrites, maladroites, drôles parfois, mais toujours touchantes et pleines de tendresse. Et, accessoirement, de recettes de cuisines.

« Je suis fière de ma cuisine, spécialement de mes plats de poissons, de mes gâteaux et de mes tartes. Je fabrique des recettes et les essaie sur les hors-la-loi d'en face. Je vais d'abord te donner mon ‘Gâteau de 20 ans': 25 oeufs battus à part / 2 livres 1/2 de sucre / 2 livres 1/2 de farine / 2 livre 1/2 de beurre / 7 livres 1/2 de raisins secs (…) pour les cuisiniers en herbe, la suite p.82
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Lettres à sa fille est un recueil de lettres que Calamity Jane a écrit à sa fille sans jamais les lui envoyer. Quand Calamity Jane tombe enceinte, elle décide de confier son enfant à un ami anglais, Jim O'Neil, car elle considère que la maternité et la vie qu'elle mène sont incompatibles. Elle ne choisit pas sa « vie de cow-boys » pour abandonner sa fille, elle estime qu'elle ne pourra pas subvenir aux besoins d'une enfant. A travers ces lettres, on découvre une Calamity Jane maternelle, tendre et déchirée par l'abandon de son enfant. Elle explique qu'elle a réussi à lui rendre visite par deux fois, mais que jamais elle n'a pu lui révéler être sa mère, se présentant comme une amie de son père (adoptif).

On découvre aussi le Far West dans tous les stéréotypes que l'on imagine : les chasseurs de prime, les colons aux chariots bâchés qui avancent vers l'Ouest mystérieux et prometteur de richesses et d'or, etc. Calamity Jane se heurte aussi aux mentalités étriquées et en souffre. En effet, les femmes de différentes villes racontent qu'elle mène une vie dissolue de pécheresse. Calamity Jane affirme plusieurs fois dans ses lettres qu'elle était mariée au père de Jane Hickok (sa fille), lui assurant ainsi qu'elle n'est pas une bâtarde mais une enfant légitime, ce qui est très important aux yeux de la pionnière.

Ce recueil est une ouverture sur l'âme de cette femme au destin atypique pour cette époque (elle chasse et tire à la carabine et au pistolet) qui n'en reste pas moins une femme qui aime un homme, donne la vie, nourrit un sentiment maternel fort pour son enfant, et vit dans ses regrets en essayant de regarder vers l'avant.

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Peu m'importe que l'existence de Calamity Jane/Martha Canary soit avérée ou non, j'ai pleuré en lisant ce (court) livre. On entre dans cette difficile relation mère-fille, où Calamity Jane, n'étant pas en mesure d'élever correctement son enfant, l'a confié à d'autres, à "papa Jim".

J'aime beaucoup le genre épistolaire, et ce livre m'a particulièrement touchée car il y a une forme de "tragique" dans la vie de Martha Canary : son mari a été tué, elle ne voit que très rarement sa fille qui ne sait pas qu'elle est sa mère... Les lettres ne sont pas envoyées mais consignées dans une sorte de journal, comme un exutoire. C'est aussi un bon livre à découvrir en langue originale, en anglais, pourquoi pas pour des collégiens/lycéens ?
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Livre très sympathique. Se lit rapidement. On y découvre une toute autre image de Calamity Jane, très sensible. Il est également très intéressant d'avoir son opinion sur les frères Dalton, Jesse James, Belle Starr....
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Un petite douceur à lire et à relire, même si ces lettres ne sont sans doute pas véritables.
Les recettes qu'on y trouve sont inoubliables, tu entendras claquer les sabots des chevaux et les portes des saloons, le générique de Lucky Luke qui inévitablement trottera dans ta tête n'enlèvera rien au charme de ce texte.
Lien : http://ausautdulivre.blogspo..
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Il s'agit d'un témoignage passionnant qui se lit en un rien de temps. le seul hic que je relève ne concerne évidemment pas le style littéraire de Calamity Jane mais de l'apparat critique de l'éditeur. Compte tenu notamment de l'existence de contestations sur l'authenticité de ces lettres, il me semble que l'histoire et l'authenticité de ces lettres aurait nécessité quelques développements de l'éditeur. Comme l'ont souligné certains autres lecteurs, les doutes atténuent un peu l'intérêt. Si ces lettres sont bien de la main de Calamity Jane, c'est un document indispensable pour qui s'intéresse à l'histoire du Far West. Quelques évocations des frères Dalton, des frères James, des frères Younger et autres bandits qui ont inspiré Goscinny pour les scenarios de Lucky Luke.
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Touchant, renversant, bouleversant. A lire ABSOLUMENT !
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Un livre étonnant : on découvre une Calamity Jane touchante, qui écrit difficilement des lettres à une fille qu'elle n'élève pas. On imagine facilement l'ambiance et les décors du Farwest, en lisant les noms de Buffalo Bill, du Wild west show ou encore du pony express.
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