Les attentions d'une femme sont une des rares joies dans la vie d'un homme.
Je savais que quelque chose allait arriver à la tombée de la nuit. J’en étais si sûr que j’ai eu peur d’essayer de deviner ce que cela serait, parce que je me savais trop lâche pour le prévenir.
- Parfois, j'ai honte de ma propre race, dit-elle enfin, resserrant les bras au-dessus de sa poitrine, puis les soulevant. Il n'y a pas de doute.
Les Blancs peuvent se montrer les plus méprisables de tous.
— Ça ne m’etonnerait pas du tout, Milo, acquieça-t-elle. Dans ma vie. J’ai toujours constaté que les peines et les épreuves se suivent les unes les autres..., comme une file de fourmis voraces en route vers mon sucrier.
— Si le sucre est aussi doux que vous, Jenny, honnêtement je ne peux blâmer les fourmis. Et s’il m’arrive un jour de me laisser prendre au piège du mariage, j’ai le sincère espoir...
Comme si ,au cours de ce changement hâtif de saison,le crépuscule avait été oublié, la nuit tombait en ce jour d'octobre sous la poussée brutale des ténèbres.À cette époque de l'année, la douceur de l'été ,lorsqu'elle s'attarde trop ,subit toujours l'irrésistible contrainte de l'hiver.(Page 9).
--Jenny ,dit-il d'une voix lente et ferme ,si vous pouvez le faire,je le peux moi aussi.Il y a beaucoup de choses dans la vie qui sont pires que d'avoir sa maison brûlée....Être un lâche en est une.Voilà ce que j'ai appris ce soir.Vous et moi allons être ensemble dorénavant, et je veux faire preuve du même courage que vous avez su montrer.Et je le saurai aussi.Souvenez-vous-en.Mon premier soin sera de fouiller de fond en comble cette ville jusqu'à ce que je rassemble suffisamment de témoignages pour prouver devant le tribunal que quelqu'un est coupable de meurtre.( Pages 270/ 271),
Jenny commença le juge en s'exprimant avec calme.
Jenny peu importe que vous croyez qu'elle est ou ce qu'elle vous a dit être, il n'en reste pas moins que, aux yeux de Dade Womack, c'est une mulâtresse qui essaie de se faire passer pour une blanche, voilà ce qui compte ...
- Et je sais qu'en la voyant, le premier venu des blancs de Sallisaw banderait et lui courrait après, et que lui, Dade Womack, ne serait sûrement pas le dernier ! l'interrompit Jenny d'une voix forte.
Pour un peu, j'en cracherais de rage !
Les mains jointes,plus étroitement, Lawana eut un sourire crispé
--C'est parce que j'ai du sang indien ,dit-elle.Le père de ma mère....,mon grand-père....
-Je vois ,interrompit Jenny,en hochant la tête tandis qu'elle examinait plus attentivement la jeune fille.Je vois ,répèta-elle.Je ne m'en serais pas doutée si vous ne me l'aviez dit.Mais à la vérité, je commencais à y songer.On voit tellement de mulâtres ces temps-ci qu'on ne peut s'empêcher de penser à tous les mélanges qui se font.En tous cas ,il ne reste plus beaucoup de vrais Indiens dans le coin,à ce qu'on m'a dit .On m'a raconté aussi qu'il n'y a pas encore bien longtemps , il en restait un grand nombre....jusqu'à ce qu'ils commencent à se mélanger aux blancs.Ou plutôt ,l'inverse,ce qui est plus probable.Mais on peut s'attendre à toutes sortes de mélanges, l'humanité étant ce qu'elle est ,et vous n'avez qu'a regarder autour de vous tous les mulâtres de Sallisaw pour voir combien c'est vrai.Il est fortement question d'empêcher les Blancs et les nègres de se mélanger, mais on se borne à en parler,c'est ce qu'on dit quand il fait jour; par contre ,quand la nuit vient,ça n'a plus aucun sens.Je sais bien que si j'étais un homme.....( Page138/139).