Citations sur L'autre bout du fil (12)
Et soudain, une idée le frappa : parmi ces misérables, combien de pirsonnes capables d’enrichir le monde par leurs talents ? Combien parmi les cataferi (cadavres) qui se trouvaient à présent dans l’invisible cimetière marin, auraient pu écrire ‘ne poésie dont les paroles auraient consolé, égayé, comblé le cœur de ses lecteurs.
Moi je pense qu'après le grand rêve de cette Europe unie, nous avons fait de notre mieux pour en détruire les fondements. Nous avons envoyé se faire foutre l'histoire, la politique, l'économie communes. La seule chose qui restait peut-être intacte, c'était cette idée de paix. Parce que après s'être entre-massacrés pendant des siècles on n'en pouvait plus. Mais maintenant on l'a oubliée cette idée et donc on a trouvé la bonne excuse de ces migrants pour remettre des frontières, des vieilles et des nouvelles,, avec des barbelés. Ils disent qu'au milieu de ces migrants , il y a des terroristes qui se cachent, au lieu de dire que ces malheureux fuient justement les terroristes.
— Alors faisons comme ça, dans une demi-heure maximum, tiléphone au proc ', expose-lui la situation et remets tout entre ses mains. Moi, j’ai autre chose à pincer. Quand Lillo Scotto arrive, reviens ici, il faut que tu prennes le procès-verbal de l’audition.
— Entendu, dottore, dit Fazio avant de sortir.
Sa discipline de policier lui permettait de faire ce qu'il devait faire, mais son âme d'homme ne pouvait pas contenir toute cette tragédie.
Moi, je pense qu’après le grand rêve de c’t’Europe unie, nous avons fait de notre mieux pour en détruire les fondements. Nous avons envoyé se faire foutre l’histoire, la politique, l’économie communes. La seule chose qui restait peut-être ‘ntacte, c’était cette idée de paix. Passequ’après s’être entre-massacrés pendant des siècles, on en pouvait plus. Mais maintenant, on l’a oublié, cette idée, et donc, on a trouvé la bonne excuse de c’tes migrants pour remettre des frontières, des vieilles et des nouvelles, avec des barbelés. Ils disent qu’au milieu de c’tes migrants, il y a des terroristes qui se cachent, au lieu de dire que ces malheureux fuient justement les terroristes.
Les coins de la bouche de Catarella se mirent à trembler comme s'il était sur le point de pleurer :
- Il se passa que cette nuit quand il y eut le débarquement de ces réfugiés...
Montalbano l'interrompit :
- Ne les appelle pas des réfugiés, Catarè, mais des migrants. Les réfugiés, c'étaient ceux qui pendant la dernière guerre fuyaient leur pays à cause des bombardements.
- Excusez-moi, dottori, mais ceux-là, ils n'ont pas fui les bombes de la même manière ?
Montalbano ne sur pas quoi répondre. La logique de Catarella était parfaite.
combien d'altruisme, combien de générosité de l'homme pour l'homme se perdaient dans cette tragédie qui se répétait chaque nuit ?
Ces grosses barques sont remplies de pauvres migrants, ils sont en majorité islamistes et si nous nous ne faisons pas la différence entre musulmans et militants de l'Isis nous contribuons seulement à accroître l'ignorance en déchaînant encore plus la panique et l'hostilité et en faisant le jeu odieux de ces terroristes.
__Il y a différence et différence
__Et laquelle ?
__Que moi je ne me déshabille pas devant une femme. Que je ne veux pas qu'une femme me prenne les mesures comme à un cheval, qu'elle me tourne autour avec un mètre en comptant les centimètres des épaules et de la taille. Je veux être enlacé par une femme pour d'autres raisons....
Putain!s'exclama Fazio.Je suis curieux de savoir si les connaissances poétiques du docteur s'arrêtent aux nichons ou si elles vont jusqu'à d'autres détails du corps féminin.