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Critique de Herve-Lionel


N°1593 - Octobre 2021

Le tour de la bouéeAndrea Camilleri – Fleuve noir
Traduit de l'italien par Serge Quadruppani et Maruzza Loria.

Ça ne va pas fort pour Montalbano. Devant le spectacle des violences policières injustifiées contre des manifestants pacifiques et la complicité de la hiérarchie et des politiciens, notre commissaire a tout simplement envie de démissionner. Son écoeurement est à son comble quand, au cours d'un de ses bains traditionnels, il butte sur le cadavre en état avancé de décomposition d'un homme qui n'a rien d'un migrant qu'on rencontre trop souvent sur ces côtes. C'est vrai que ce monde est déprimant comme le sont ces foules d'immigrés qui débarquent en Sicile et s'évaporent dans la nature.comme l'a fait cet enfant qu'on a retrouvé écrasé sur une route. Bizarrement, il pense que ses deux morts sont liées même si tout lui donne tort. Mais quel est le lien entre ces deux cadavres, entre immigration clandestine, travail illégal, trafic d'enfants, délinquance et mafia ? Il peut compter sur sa fine équipe d'enquêteurs et pour une fois Catarela, d'ordinaire très approximatif, se révèle être une aide précieuse, même s'il ne le fait pas exprès.
Le métier de policier met notre commissaire en permanence en contact avec la face sombre de l'espèce humaine. Heureusement qu'il y a encore la beauté des femmes et la cuisine italienne pour racheter tout cela à ses yeux !
Avec ce roman Camilleri évoque une réalité bien actuelle en Italie.
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