Chére Grazia
J'éspère que tu n'as pas avalé cette lettre que tu devais trouver à l'intérieur d'un cannolo.
Réticent comme toujours à prendre l'avion, Catarella est monté à Palerme dans un train très lent qui met quarante-huit heures, ou presque, pour rejoindre Milan. Un jour après son départ, Fazio a reçu un coup de fil de lui. Il s'était endormi, et réveillé au moment où le train était à l'arrêt dans une gare dont il n'arrivait pas à saisir le nom, il est descendu en courant. Le train est reparti et il s'est retrouvé à la gare de Florence. Alors, il a téléphoné pour demander des instructions. Fazio lui a conseillé de prendre le premier train à destination de Bologne. Encore une journée plus tard, nous avons reçu un nouveau coup de fil desespéré. Ca venait de Reggio de Calabre. Catarella n'avait pas pris un train pour Bologne, mais en provenance de Bologne. Conclusion, nous avons dû le récupérer en requérant la collaboration de la police des chemins de fer.
Je n'aime pas les poissons rouges, j'adore les rougets de roche. (P.97)
J’ajoute cette note à la fin, comme on fait dans les polars, pour piquer ta curiosité (et note que je déteste les polars.
B.: - … non, vous n'imaginez même pas dans quelle merde vous vous êtes mis.
G.:- Nous? On est dans la merde, nous? Celle qui est ficelée comme un saucisson, c'est toi, il me semble. (P.117)
Tu vois, pour moi, Milano Marittima, "Milan" et "Maritime", constituent un oxymore assez difficile à accepter. (P. 79).
Betta Gardini donne la mort avec de l'eau.... Mme Gardini a tant de couvertures (je crois même chez les gardes forestiers et les gardes suisses) qu'elle peut montrer impunément son grain de beauté même au marchand de poissons rouges... Tiens-toi à l'écart même des flaques d'eau.