Adam au Chromaland est un hommage moderne à Little Nemo in Slumberland. Il n'y a qu'à voir la typologie du titre sur l'album en forme de clin d'oeil.
Faire revivre les oeuvres historiques et leur prêter un univers parallèle n'est pas une idée nouvelle. J'ai lu dernièrement un one-shot pas très réussi en ce sens, à savoir Aux heures impaires. Ici, le traitement me semble plus convaincant. C'est un plaisir de retrouver autant d'oeuvres et d'artistes au fil des pages d'autant que le graphisme est magnifique.
Cependant, c'est dommage de rester sur un plan aussi naïf et enfantin. Il est clair que le petit garçon a presque le même âge que celui en pyjama qui nous entraîne dans son monde imaginaire. Trop de ressemblances malgré de légers détails dans le vestimentaire par exemple pour faire plus actuelle ou encore dans le langage employé. Ainsi, le caleçon dépasse du pantalon un peu à la manière de ces rappeurs dans les clips diffusés sur MTV ou MCM. On appréciera ou pas ...
Le scénario est d'une simplicité absolue malgré un concept inventif. On se demande à quel public une telle oeuvre s'adresse. Il est clair que nos bambins ne pourront pas percevoir toutes les références culturelles. C'est dommage de ne pas avoir élevé le niveau. Bien sûr, on pourra rétorquer qu'il y a un double niveau de lecture... mais encore ?
Bref, on aurait pu faire mieux avec une telle bonne idée ce qui ne doit toutefois pas gâcher le plaisir de la lecture pour les amateurs d'arts qui apprécieront sans aucun doute.
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Sous ses aspects badins, cette bd flirte avec quelques questions philosophiques : d'où vient l'imagination, où et comment persiste t-elle, quel est son pouvoir, son champ d'action...
La question est posée : il ne s'agit pas de savoir ce qu'elle peut faire pour nous, mais bien plus ce que nous pouvons apporter à l'imagination (.. qui à son tour,...). Tout le propos est là, sur fond de guerre fratricide ; il choit au jeune héros, Adam, de la sauvegarder où elle se trouve, dans le monde parallèle de Chromaland, [...]
Alors Adam parcourt le feu d'artifice de couleurs de CHromaland où persistent personages et décors des tableaux de maîtres, de tous les siècles, ceux-là même qui donnent le change le jour, immobiles dans les musées, mais qui ont une vie propre et s'animent la nuit (on pense à Harry Potter).
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L'imaginaire, c'est ce qui tend à devenir réel.